Silence étouffant. Obscurité maître.
Amaury regardait son plafond depuis une heure maintenant, une larme solitaire continuant son chemin sur sa joue imberbe. Nestor était parti, Dieu seul sait où, après la dispute qu'ils venaient d'avoir.
Souvenirs. Chaleur étouffante.
Le repas qui venait à peine de se terminer, Nestor qui le suivait dans l'escalier. La porte à peine fermée, qu'ils avaient commencé à crier. Ils se reprochaient tout ce qu'ils pouvaient, l'ange perdant son sang froid légendaire et utilisant sa répartie comme arme. Amaury, blessé, qui se retenait de pleurer où de laisser sa voix vriller. Il devait être fort, ne pas montrer à quel point l'ailé venait de trahir sa confiance, la piétinant comme si de rien n'était.
Pot brisé, cactus gisant sur le sol. Objets volants.
L'humain déversait sa haine, jetant sur Nestor tout ce qui lui passait sous la main, oubliant le fait que son gardien n'avait même pas besoin de bouger pour éviter puisque, de toute évidence, ils ne faisaient que de le traverser.
«— Je ne comprends pas pourquoi tu t'énerves autant. Même si tu n'étais qu'un contrat, tu n'en as rien à faire, n'est-ce pas ? Ce n'est pas comme si on était quelque chose l'un pour l'autre, si ce n'est un ange et un humain.»
Paroles froides, insensées, même pas pensées. Ce début d'amitié partie en fumée.
«— J'ai pas l'impression que tu comprennes, Est ! J'avais, oui puisque apparemment je suis extrêmement naïf, pensé que tu avais un minimum de sympathie à mon égard ! Je t'ai fait confiance, je t'ai parlé de mon père, et tu n'as même pas eu la décence de m'arrêter.»
Deuxième larme coulant sur son oreiller. La réponse de son ange qui retentissait encore dans son esprit.
«— Excuse-moi, mais, si tu avais des problèmes plus importants que ceux d'un gamin de cinq ans, peut-être que j'aurais eu un minimum d'intérêt pour ta misérable personne.»
Puis, il s'était téléporté. Disparaissant dans la nuit, fuyant ses responsabilités, comme il l'avait toujours appris.
Il était revenu le lendemain, alors qu'Amaury était en retard pour ses cours, comme à son habitude avant l'arrivée de Nestor. Il avait tenté de lui parler, de s'expliquer, sans jamais essayer de s'excuser.
Alors, l'ébène l'avait ignoré. Et à chaque parole que l'ange pouvait prononcer, la douleur s'infiltrait dans ses veines, coulant et nourrissant chaque muscle de son organisme, l'étouffant un peu plus chaque instant.
Après une semaine avec cette dynamique, le brun avait commencé à lui lancer tous les malheurs possibles, afin de le faire réagir. Mais Amaury, lui qui était si colérique et impulsif, ignorait toujours. Peu importe si sa tartine tombait du mauvais côté tous les matins. Peu importe si toutes les voitures du quartier avait décidé de prendre les rues sur le chemin du lycée pour l'empêcher de traverser. Peu importe s'il se sentait terriblement seul malgré son groupe d'amis qui ne semblait pas voir son mal-être.
Peu importe si la douleur l'aveuglait au point de ne pas remarquer l'absence de Jessica dans le groupe.
"— Hey, Am', je peux te parler quelques minutes ? Demanda Elliot, semblant mal à l'aise."
Approuvant d'un mouvement de tête, Amaury — toujours suivit de Nestor malgré lui — s'éloigna des autres pour rejoindre son meilleur ami.
"— Voilà, alors euh, c'est pas facile mais bon, tu vas comprendre toi, t'es mon pote...
— Accouche Elliot.
— Bah, ça va pas bien en ce moment et-
— Ah, enfin quelqu'un qui le remarque ! Effectivement, je vais pas bien, merci de t'inquiéter.
— Non mais, essaya de reprendre Elliot.
— Mais oui, je sais que tu t'inquiètes, que t'es mon meilleur ami et tout, mais je ne peux vraiment pas te dire pourquoi je vais mal, tu comprends ?
— Oui oui mais-
— N'insiste pas, je te jure que j'aurais préféré pouvoir.
— Mais bordel de merde Amaury c'est pas de toi que je parlais ! "
Le retour du silence. Les deux se fixaient dans le blanc des yeux. Seul la respiration énervée d'Elliot et les bavardages de leurs camarades se faisaient entendre.
"— Elliot, raconte pas de connerie, en 10 ans d'amitié tu n'as jamais été mal ne serait-ce qu'une seule fois !
— C'est bien ça le problème ! Même quand j'allais mal, je me faisais petit, j'ignorais mes problèmes pour être là pour toi ! J'ai toujours été là pour tout le monde ! Toi, June, Castiel... Je vous ai tous aidé sans rien attendre en retour ! Et maintenant que je demande un peu d'aide, tu parles encore de toi !"
Et c'est sur ces mots que son meilleur ami s'éloigna, les larmes aux yeux et la haine au bord des lèvres, laissant Amaury seul en plein milieu de la cour où ils se trouvaient.
Il ne réagit pas lorsque Nestor s'approcha et posa une aile sur ses épaules, en signe de soutien, se remémorant encore les paroles lourdes de sens qu'il venait d'entendre.
C'est quand son ange commença une phrase pour le réconforter qu'il se reconnecta à la réalité, se dégageant d'un coup d'épaule et courant pour rattraper le blond qui s'éloignait, abandonnant Nestor qui se noyait sous les remords.
▬▬▬▭
*Évite les objets qu'on pourrait lui lancer*
Bonjoir, comment ça va ?
Bien bien, merci de demander.
Comment ça ? Qu'ouïs-je ? Qu'entends-je ? Vous vous plaignez car cela fait 3 mois que je n'ai rien sorti, et que ce chapitre est horriblement court ?
N'en parlons pas, faites comme si ça n'existait pas.
Bon, vibe les feux de l'amour ce chapitre un peu, avec les dramas pas ouf
Bref, vous avez l'habitude maintenant :
-Que pensez-vous de l'histoire actuellement ?
-De la réaction de Nestor au début du chapitre ?
-De la réaction d'Amaury par la suite ?
-Elliot qui essaie de se confier, mais de quoi peut-il souffrir ?
-Amaury niveau amitié sur 10 ?
-Absence de Jessica ! Qu'est-ce que cela peut-il bien cacher ?
Merci encore de me lire, la bise sur vos salières de Vénus ♡︎
Munroe_ee (Je signe toujours, en mode un jour ça va être Patrick qui aura écrit le chapitre ptdr)
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Il l'a maudit 5 fois
Fantastique« Tu es mort comment en fait ? » « Il ne vaut mieux pas que tu le saches... » Amaury est un adolescent avec une vie qu'on peut qualifier de 'banale'. Un groupe de pote, une petite amie qui change toutes les semaines, une mère qui le surprotège...