Chapitre 22.

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Ézékiel

  - Qu'est-ce que vous faites ?  J'interrogeai mon père que je vis gribouiller des courbes sur son Ipad. Un léger sourire satisfait au coin des lèvres. Vous m'avez l'air heureux ?

Je me lève de mon sofa pour approcher lentement. La curiosité me faisait espérer jeter un petit coup d' œil sur ce dessin spécial qui rendait mon père si heureux.

- Viens, approche fils. Fier, il me fit signe de venir près de lui. Je m'y précipitai avec hâte.

- Waouh ! M'exclamais-je en voyant le croquis qu'un magnifique Lamborghini blanche et simple. C'est magnifique. C'est une commande spéciale ?

Mon père me contemple et me sourit ensuite.

- Effectivement, une commande spéciale pour toi, fils. Sa main se pose sur mon épaule alors qu'il la presse tendrement. Ce geste est vraiment habituel chez mon père.

- Moi ? Pour... Pour moi ? Je me sentais si spécial.

- Regarde cette couleur blanche satin de la carrosserie. Il attire mon attention sur les détails. Qu'est-ce que tu ajouterais ?

- Hum... Je réfléchis alors que plusieurs idées me traversent l'esprit. Pourquoi pas des bandes noires sur le capot comme une voiture de course. Je sentis qu'il n'accepterait pas mon idée en voyant sa tête.

- Du noir ? Mon père s'outra comme si je venais de tromper sa couleur préférée. Il regarda le croquis et sélectionna une couleur noir avec hésitation. Pourquoi pas ? Mais qu'est-ce qui la rendrait si unique ?

- Le fait qu'elle m'appartienne. Je balance sans réfléchir et je vis un moment mon père sourire sous cette spontanéité.

- Oui, c'est vrai. Et si on mettait tes initiales dessus, me proposa mon père content, pour montrer qu'elle t'appartient vraiment ?!

- D'accord.

*

            Je me réveille brusquement sans arrêter de repenser à ce braquage dont j'ai été victime. La sueur froide perlait de mon front et se mélangeaient à mes angoisses et mes craintes. Ils avaient brûlé la voiture de mon père. Ils avaient détruit quelque chose auquel il tenait et qu'il m'a laissé. Leslie. Mon père l'avait personnalisé pour moi, et des cons l'avaient détruit. J'avais tellement envie de me venger. Je jetai mon regard sur ma baie vitrée qui avait déjà été remplacé par une autre. Mes hommes de maintenance sont vraiment efficaces. À travers celle-ci, la lune brillait et je pouvais voir les lumières lointaines de la ville émettre de tous leurs éclats. Toute ma chambre était éclairée et... propre. Plus de tessons par terre, rien. Morah faisait du bon travail. J'avoue que j'avais de bons employés. Enfin, certains.

       Soudain, sur le canapé, je vis une silhouette fine confortablement assise. Des cheveux châtains clairs retombant sur son visage et dormant avec un air innocent. Je reconnus aussitôt Génouille. Je ne sais pas pourquoi elle s'était fait cette couleur qui tendait presque sur le blond, mais en tout cas, je préférais sa couleur d'avant. C'était bizarre de la voir dans ma chambre. Je n'avais jamais emmené de fille dans celle-ci. Elle avait l'air fatigué et des larmes avaient séchées sur ses joues. Seigneur, elle ne cessera donc jamais de pleurer pour un rien. 

          Je ne sais pas si elle avait prévenu ses parents et je m'en foutais royalement. Je sais que mon seul but est de la sauter puis la sortir de ma tête et aucunement m'intéresser à sa vie. Cependant, elle était quand même restée près de moi alors qu'elle ne me doit pratiquement rien. 

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant