Clara
Le changement est quelque chose auquel nous sommes tous sensibles à tout moment de notre vie. Comment nous le traitons est la question.
Nous pouvons nous habituer à la nouveauté ou souffrir du passé. Je pense que le pire, c'est, dans ce court laps de temps, de se perdre au milieu de tout. Ce sont de telles tentatives incessantes d'adaptation à la nouveauté qu'en chemin on peut perdre une partie de soi-même.
Perdre des pièces fondamentales pour dicter qui nous sommes. Parce que nous ne sommes que des puzzles, qu'à chaque nouveau défi, à chaque nouvelle trajectoire, une pièce s'ajoute pour raconter notre histoire. Ou la partie la plus douloureuse, remplacer une partie perdue.
Que ce nouveau souvenir soit bon ou non, il n'aura pas la même forme que l'autre et le vide constant est irremplaçable commence à prendre possession de chaque partie de votre puzzle, de chaque partie de votre corps.
Mais au lieu d'essayer de récupérer ces pièces, nous les laissons tomber dans l'oubli au milieu d'un flot d'informations. Nous choisissons de perdre ou de récupérer. Nous choisissons de souffrir sans cesse au lieu de ramasser nos morceaux et de nous reconstruire dans de nouvelles choses.
Autant plusieurs années sont passé, autant les marques de son passé sont restées inextinguibles sur son corps, interne et externe. La douleur est des cicatrices sur le cerveau et elles seront toujours là, elles seront là pour vous rappeler qui vous êtes.
Nous devons nous guérir de nos blessures afin que notre sang ne coule pas chez ceux qui ne sont pas coupables.
Parfois, lorsque le vide devient trop grand et que nous ne pouvons plus lui fournir de nouvelles pièces, nous nous brisons de l'intérieur et, pour paraître forts, indestructibles, imparables, nous attaquons les autres, de sorte que, d'une manière ou d'une autre, seules les pièces entières sont laissés exposés, de sorte que nous semblons intacts lorsque nous sommes vraiment brisés.
Donc, si ces souvenirs ne sont pas reconstruits ou soumis à quelque chose de mieux, ils ne sont devenus qu'un moyen d'autodestruction.
- Te perdre était presque la destruction de mon puzzle..
Je regarde l'un des rares souvenirs que j'ai emporté avec moi. Un cadre. C'était une photo qui avait été prise le jour de mon 15e anniversaire. Mes yeux pétillaient et un sourire gigantesque s'échappa de mes traits. J'ai regardé cette photo avec admiration. J'aimais observer comment j'étais avant.
Une seule larme tordue s'échappe de mon œil. Il coule sur mon visage sans que j'utilise une de mes mains pour l'essuyer et lui barrer la route. Je la laisse partir, comme si une partie de moi l'était aussi. Montrer des émotions ne me rendait pas plus faible, pas si je pouvais les contrôler, et je l'ai fait.
J'ai eu des moments où je me suis effondré, mais j'ai aussi eu des moments où j'ai retiré toute la compassion de mon corps, transformé en une coquille froide et inflexible. Cette manipulation, ce contrôle, m'ont rendu mortel.
Comme j'ai été formé pour l'être. Rien qu'un tueur de sang-froid.
Tuer.
Tuer.
Et tuer.
Il y a plusieurs façons de prendre une vie, l'important c'est le résultat final, un corps froid, plus de sang qui coule dans les veines, allongé devant soi, le liquide écarlate tachant les mains, au sens figuré ou non.
Après le coup, c'est comme si vous respiriez à nouveau, le monde autour de vous s'arrête de bouger au ralenti, vos muscles ne se tendent plus et tout redevient normal. Comme si cette vie prise là-bas n'avait pas d'importance, mais est-ce vraiment important ?
La brise fraîche du matin toucha mon visage. Le chemin parcouru par ma larme se refroidit presque, blessant ma peau. Je mis la photo dans ma poche et passai ma main sur mon visage, effaçant tout sentiment persistant qui l'avait traversée. Le fantôme d'un sourire se dessina sur mes lèvres alors que je rentrais à l'université.
Je recommencerais. Un endroit qui ne m'était pas inconnu, mais que je n'avais jamais habité.
Mais contrairement aux autres fois, maintenant j'irais jusqu'au bout... Même si ça me coûtait la vie. Je reprendrais tout ce qui m'appartient._________
Desole si ce Chapitre est court.
On se retrouve dans le prochain Chapitre bisussssss ! <3
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Un Amour Dans La Mafia ( En Pause Pour Raison Personnelles )
RomanceNicolas Berrychoth est brillant. Un avocat au dessus de la moyenne. Ce n'est pas par hasard qu'il se trouve à Oxford, suite à l'héritage familial, forcément son père. Mais cet héritage va au-delà de la formation académique, il est l'héritier et l'ac...