chapitre deux

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Il pleuvait ce mardi matin

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Il pleuvait ce mardi matin.

Assis au fond de la classe à côté de la fenêtre, Jungwon regardait les gouttes de pluie s'écraser puis se déplacer sur la vitre en pensant à des choses bien différentes que le cours de maths de Monsieur Jeon.

La journée n'avait pas bien commencée à vrai dire. D'abord, son réveil avait décidé de ne pas sonner suite à une panne de courant pendant la nuit, ce qui lui avait ensuite fait rater son bus et l'avait donc mis en retard pour les cours. Sa mère étant déjà partie au travail et sa grande sœur ayant passé la nuit chez son copain, personne ne pouvait l'emmener rapidement au lycée.

L'adolescent mal coiffé et le ventre vide avait donc couru dans les rues de Séoul pour arriver à temps pour son premier cours de la matinée. Et par miracle, sa professeur d'histoire géographie fut elle aussi en retard, ce qui permit au noiraud de s'en sortir sans représailles.

À la pause après deux heures longues heures avec l'estomac gargouillant, Jungwon s'était précipité au distributeur automatique pour acheter quelque chose qui lui tiendrait au ventre le reste de la matinée jusqu'au repas.

C'était avant de s'apercevoir que dans la précipitation, il avait oublié son portefeuille chez lui et qu'il n'avait donc aucune pièce sous la main. Il avait essayé de négocier avec Sunoo :

« Une seule pièce de cinq wons, c'est tout ce que je te demande et je te rembourserai demain. »

« Promet le moi, et peut-être que j'envisagerais de te donner cette pièce. »

« Je te le promet sur la vie de Haruto. »

« Laisse ton appétit et ta pauvreté en dehors de ma vie s'il te plaît. »

« Je suis pas pauvre, j'ai juste oublié mon porte-monnaie chez moi ! Allez Sunoo-hyung, je t'en supplie je ferai n'importe quoi pour cette briquette de lait à la fraise. »

« Bon d'accord, mais je veux ma pièce demain à huit heures tapantes. »

Jungwon avait donc put acheter sa briquette de lait à la fraise, et il fut sauvé d'une potentielle hypoglycémie. Le noiraud avait ensuite rejoint ses deux amis qui s'étaient assis comme à leur habitude autour d'une table haute à la disposition des étudiants.

« Il nous reste deux heures en enfer, soupirait le japonais avec la tête enfouie dans ses bras croisés. »

Jungwon, sa paille glissée entre les lèvres ne fit qu'acquiescer d'un soufflement de nez équivoque, imité de Sunoo qui lui même croquait dans une barre de céréales.

Rien que l'idée de passer les 120 prochaines minutes dans la même pièce que leur terrible professeur de mathématiques plombait leur moral.

« À ce sujet, dit le coréen aux cheveux roses, il était vraiment chiant le devoir maison. J'ai passé une éternité dessus et j'y ait laissé quelques larmes. »

SENTEUR FRAISE - yang jungwonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant