PDV LORENZO
Michelle : ton fils est adorable!
Moi : notre fils.
Michelle : votre fils est adorable. C'est bon?
Moi : je préfère.
Edwige : je me demande des yeux de qui il aura hérité.
Enzo, qui est le prénom que nous avons donné à notre bébé, a été amené par la sage-femme il y a dix minutes pour qu'elle puisse le nettoyer. Énora s'est endormie à cause de la fatigue. Pendant l'accouchement, nous n'avions pas remarqué que le temps à l'extérieur avait changé.
Eugène : en tout cas, Énora a eu ce qu'elle voulait. Il est né pendant une nuit de pleine lune. À 20h59.
Moi : tu as tout retenu?
Eugène : ouais.
Matt est étrangement silencieux depuis.
Moi : Matt, qu'est-ce qu'il y a?
Matt : j'ai une drôle d'impression. Et puis, vous ne sentez pas cette odeur?
Michelle : ces, tu veux dire.
La porte s'ouvre doucement sur ma mère, mon père et également celui de mon âme sœur.
Maman : comment va la jeune maman?
Moi : très bien. Sauf qu'elle est un peu fatiguée. Elle s'est déjà endormie.
Je serre sa main dans la mienne en disant cela.
Marchal : je suis enfin grand-père! Et j'ai un possible héritier.
Moi : je croyais que vous légueriez tout à votre fille.
Marchal : ça dépendra. S'il a un comportement digne d'un Alpha, il prendra ma succession à ses 21 ans s'il le souhaite. En attendant, c'est ma fille qui dirigera la meute suprême et celles du monde une fois que je n'en serai plus capable. Avec ton aide puisque la meute suprême et la votre fusionneront bientôt. Il faut juste placer la date du rituel.
Papa : pourquoi pas le jour du mariage?
Moi : j'en parlerai avec Énora plus tard.
Matt : je reviens dans un petit moment.
Il sort de la chambre d'hôpital dans laquelle nous sommes, et ma mère demande :
Maman : je me demande à quel point son lien avec son fils est puissant.
C'est vrai que chez les loups, il y a un certain lien entre les parents et les enfants. Mais surtout entre leurs mères et eux. À un moment donné, lorsque l'enfant se sent prêt à ne plus totalement dépendre de sa mère, certaines facultés que le lien offrait disparaissent. La même chose s'est passé avec ma mère et moi. On a jamais su comment expliquer cela, mais c'est très différent des liens humains.
Plus tard, Matt revient, inquiet.
Moi : qu'est-ce qu'il y a? Tu as l'air préoccupé depuis tout à l'heure.
Matt : je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression de reconnaître une odeur. Elle se fond beaucoup trop parmi l'odeur des antibiotiques, des malades et des employés de cet hôpital, donc je ne peux pas déterminer à qui elle appartient. Par contre, elle ressemble un peu à la tienne.
Michelle : tu es sûr? Je ne sens rien, moi.
Eugène : moi non plus.
Marchal : et pourtant, il a raison. C'est très étrange. Elle se rapproche aussi beaucoup des odeurs de Sylvie et Harris.
Quelques minutes passent, pendant lesquelles nous parlons de ce que Matt a découvert.
Je sens une pression sur ma main, et me tourne vers Énora. Mais elle est toujours endormie.
Énora : ne le touche pas...
Je fronce les sourcils.
Moi : princesse?
Énora : lâche le...
Je vois des larmes se former aux coins de ses yeux. Elle les ouvre en hurlant de le lâcher, et se prend la tête entre les mains tout en pleurant en même temps que je la prends dans mes bras.
Maman : mais qu'est-ce qu'il lui arrive?
La porte s'ouvre brusquement, et une des infirmières qui aidaient lors de l'accouchement entre, essoufflée.
Moi : qu'est-ce qu'il se passe?
??? : le bébé! Il s'est fait enlevé par un homme de grande taille qui s'est fait passé pour un médecin alors que la sage-femme revenait ici avec lui.
À ce moment même, Énora commence à se plaindre d'une migraine et d'un mal au niveau de la poitrine.
Moi : calme toi, princesse.
Énora : je veux mon bébé! Tout de suite!
Ses larmes continuent, alors qu'elle me repousse et essaie de se lever. Seul bémol, elle n'a pas assez d'énergie pour. Elle s'écroule, vite rattrapée par moi.
Maman : ce n'est pas normal.
Michelle : c'est peut-être le lien mère-fils.
Maman : mais il est trop puissant. C'est ça qui n'est pas normale.
Papa : on dirait qu'à chaque fois qu'il s'éloigne contre son gré, son mal empire.
Marchal : si elle n'a pas son fils dans les prochaines heures, elle risque de mourir. Et le petit aussi.
Il dit ça, la tête basse, alors que je pâlis.
Marchal : c'est sa séparation avec sa mère qui a causé la précipitation de la mort de mon âme sœur.
Maman : elle n'est pas directement morte après la naissance ?
Marchal : non, elle était encore vivante. Mais celui chez qui vous l'avez récupéré a cru qu'elle était morte et a amené Énora. Mais dans ce cas ci, si les deux ne sont pas ensemble dans quelques heures, ils risquent de mourir.
C'est pas vrai... Je risque de les perdre... Tous les deux?
Énora : Enzo...
Michelle : on a pas de temps à perdre, il faut le retrouver.
Edwige : ça prendra trop de temps.
Matt : non. Quand je suis sorti, c'était pour aller placer un micro-émetteur sur le petit avant de continuer à chercher le propriétaire de l'odeur. Et je crois savoir qui a fait ça. Énora avait raison sur le fait qu'il était en vie.
Edwige : t'es le meilleur, Matt.
Matt : allons-y. Qu'Énora reste ici. Elle n'a pas la force de se déplacer. Lorenzo, tu viens avec nous.
Marchal : je vous accompagne.
Papa : je viens aussi. Sylvie, reste veiller sur elle. Avec trois Alpha sur le dos, il ne va pas aller bien loin.
Michelle : j'appelle les autres loups et pour leur demander d'encercler la ville. Personne n'entre, personne ne sort.
Ma mère aide donc mon âme sœur à se recoucher, la forçant presque.
Moi : reste là, d'accord? Je le ramènerai, je te le promets.
Énora : mon petit Enzo...
Des larmes s'échappent à nouveau de ses yeux. Je lui embrasse le front, et sors de la chambre avec les autres.
Hamon, tu vas regretter d'être revenu à la vie.
VOUS LISEZ
Âme Sœur : L'Alpha Et La Légende.
ParanormaleQuand on a des parents qui nous traitent comme des moins que rien, on peut facilement dire qu'on n'a pas la vie rose et on a tendance à vouloir se donner la mort, ou s'échapper, quitte à vivre dans la rue, avec ces dangers à l'extérieur. Et pourtant...