Chapitre 24 : œil pour œil...

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Cette situation pèse Steve. Elle lui pèse tellement qu'il a du mal à trouver le sommeil. La même scène tourne en boucle dans son esprit : est-ce qu'il est allé trop loin ? Est-ce qu'il s'est emporté pour rien ? 

Il s'en veut terriblement d'avoir fait une scène à Tony devant tous leurs amis en plus. Ça, c'est sûr et certain. Il devrait peut-être s'excuser pour ça, nan ?

Il ne peut décemment pas reprocher à son amoureux de préférer les voitures aux comics, pas vrai ? Chacun ses goûts après tout.

Et en plus, Tony veut lui faire plaisir parce qu'il l'aime, ça part d'un bon sentiment. Donc oui, c'est officiel, il a eu tort de péter un plomb et il le réalise seulement maintenant.

Le lendemain matin, son téléphone vibre sur sa table de chevet. Ce même sentiment de culpabilité le ronge toujours et c'est encore pire quand il lit le sms que Tony vient juste de lui envoyer.

« hey, désolé si je te réveille mais je voulais juste que tu saches que je ferai ce que tu auras décidé mon ange. Si tu préfères que je ne sois pas avec toi le week-end du Comic-Con, je n'irai pas, promis. Mais s'il te plaît, ne pense surtout pas que tu me fais une fleur parce que je te l'ai dit l'autre jour, tu me rends heureux donc c'est une démarche très égoïste de ma part, je cherche juste mon propre bonheur en fait, et mon bonheur, c'est d'être avec toi h24, Rogers. Je m'en contrefous de savoir où on va tant qu'on y va tous les deux ensemble. »

Ok, c'est officiel, il a vraiment merdé en beauté, pas vrai ?

Ni une, ni deux, Steve file sous la douche vite fait, s'habille à vitesse grande V en portant son choix sur la veste de jogging noire de Tony en guise de clin d'œil, il prend un petit-déjeuner sommaire avant de se rendre en courant jusque chez l'oncle de son amoureux qui a une maison avec piscine et jardin, la grande classe quoi.

Il toque finalement à la porte, encore essoufflé par sa course folle. Un homme d'une quarantaine d'années lui ouvre, c'est sûrement l'oncle de Tony.

- bonjour.

Malgré le sourire poli qu'on lui adresse, la nervosité gagne aussitôt le frêle blond, c'est plus fort que lui.

- bonjour, heu j'ai... est-ce que Tony est là ? Je... heu... on est dans la même classe tous les deux, faut que je lui demande un truc... à propos des cours... oui, voilà, ses notes en fait, moi, c'est Steve. Est-ce qu'il est là ?

Un petit sourire en coin fait son apparition sur le visage de son interlocuteur, son œil pétille, est-ce que ça voudrait dire que Tony a parlé de lui à son oncle ?

- bien sûr. Il vit dans la pergola juste derrière la maison.

- merci m'sieur. Bonne journée !

- bonne journée.

Excité comme une puce, le frêle blond se dirige vers la pergola sans plus tarder et de là où il se trouve dans le jardin, il peut voir à travers la baie vitrée la silhouette de deux mecs au loin, le plus grand des deux qui se trouve de face, porte des lunettes et il est clairement torse nu. 

L'autre un peu plus petit que le premier se trouve de dos et la veste de jogging qu'il porte fait dire immédiatement à Steve qu'il s'agit de Tony.

L'angoisse monte tout de suite en lui, il a un mauvais pressentiment et au fur et à mesure qu'il se rapproche de la pergola, sa crainte se confirme malheureusement.

Il arrive à percevoir très clairement maintenant le torse musclé et imberbe de Tibérius qui a une main posée dans le creux du dos de Tony à quelques centimètres à peine de ses fesses et il est visiblement entrain de lui susurrer quelques mots doux à l'oreille.

C'est la vie, pas le paradisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant