Chapitre 21

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Lorsque je me réveillai le lendemain matin, Akaashi avait quitté le lit. La chambre était toujours plongée dans le noir et j'en déduis qu'il devait être encore tôt. Je me levai et surpris la voix d'Akaashi en provenance du balcon.

— Comment est-ce qu'il va ? C'est bien que tu aies pu rester avec lui. Non, je ne l'aime pas mais elle, oui. Elle se faisait un sang d'encre hier soir. Elle a été agitée toute la nuit.

Il devait probablement parler avec Hinata. Je n'arrive pas à croire qu'il l'ait appelé dès le réveil. Mon cœur se réchauffa à la vue d'Akaashi sur le balcon, torse nu qui prenait la peine d'appeler Hinata pour avoir des nouvelles de Kageyama.

— Tu penses qu'elle pourrait passer le voir ? Oui, je comprends. Je lui dirais. Tu sais comment elle est. Je ne suis pas sûr qu'elle soit aussi patiente. Oui, je t'en prie. Pose ta question. Oh ... hm ... C'est si évident que ça ? S'il demande, tu n'as qu'à lui dire que je prends soin d'elle comme je l'ai toujours fait, qu'elle est en sécurité et que je m'occuperai d'elle comme elle le mérite. Très bien. On fait comme ça. Merci, Hinata.

Il raccrocha et laissa échapper un long soupir. Il s'appuya sur la rambarde du balcon et laissa sa tête tomber dans le vide. Je m'approchai doucement de lui et passai mes bras autour de sa taille.

— Comment est-ce qu'il va ?

— Pas très bien. Il décuve. Il a été plutôt violent hier soir, m'a raconté Hinata. C'est mieux que tu ne passes pas le voir tout de suite. Il alterne entre sanglots et colère. Laisse-le digérer un peu.

— D'accord... Je suis désolée de t'imposer tout ça.

— Vu ce que tu m'as imposé ces dix dernières années, je ne suis plus à quelques semaines près.

— Tu es une saloperie, ris-je légèrement.

Akaashi se retourna vers moi et m'attrapa par la taille. Il posa ses mains sur chacune de mes hanches et son front contre le mien. Je pouvais sentir son souffle venir caresser mes lèvres et tout mon corps fut parcouru de frissons.

— C'est toi, la saloperie. Qui m'a fait patienter dix ans ? Qui m'a imposé tous ces copains pendant tout le lycée ? Qui m'a rendu fou à en crever ?

— Je crois que c'est moi...

— Je demande réparation !

— Oh et qu'est-ce que Monsieur Akaashi exige ?

— Embrasse-moi. Embrasse-moi autant de fois que j'ai voulu t'embrasser, autant de fois que j'ai voulu te prendre dans mes bras sans le pouvoir.

— Hm... et ça fait beaucoup ?

— Terriblement beaucoup, souffla-t-il contre mes lèvres avant de les capturer d'un tendre baiser.

Plus tard dans la journée, Bokuto nous rejoignit et Akaashi nous conduisit au gymnase. Iwaizumi nous avait invité pour discuter d'un sujet « important » avait-il insisté. J'espère qu'il n'était rien arrivé de grave. Lorsque nous arrivâmes au gymnase, je pus entendre des cris provenant du bureau du coach. Automatiquement, je lâchai la main d'Akaashi et Kageyama sortit du bureau en claquant la porte. Lorsque nos regards se croisèrent, je sentis mon cœur se serrer et il se stoppa un instant. Je le vis se mordre la lèvre inférieure et jeter un regard à Akaashi. Puis sans un mot, il nous dépassa et emprunta le couloir.

— Tobio, attends !

— Non, ce n'est pas la peine de le retenir, nous interrompit le coach. Il est d'une humeur de chien ce matin. Bokuto, Akaashi, Erina, je vous en prie.

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