Première page

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" Tout est en désordre. Les cheveux, le lit, les mots. La vie. Le cœur" Jack Kerouac

- A tableee, cria ma mère. 

- J'arrive pas besoin de crier, je finissais juste ma page, lui répondis je. 

Je remettais mon marque page dans mon livre et je le posais pour aller manger. Je n'avais vraiment pas envie de m'arrêter dans ma lecture, j'étais vraiment à fond dans la relation amoureuse de Hazel Grace Lancaster et de notre cher Augustus Waters. Je devais avoir déjà lu ce livre une bonne cinquantaine de fois, mais je ne m'en lassais pas.

 Pourquoi nos étoiles eût-elle toujours été contraire ?

 Leur amour était il impossible ?

La vie était elle une métaphore ? 

 Alors pourquoi les livres me faisaient ils autant rêvée ?

 Une fille comme moi qui sait être condamner à une vie banale a t'elle le droit de rêver ? 

Je me dépêchais de manger car je voulais vite, vite retourner dans mon univers parallèle. Mon univers de beauté et d'amour éternelle. Mon univers où l'amour n'est jamais impossible. L'univers où les filles comme moi s'y perdaient à s'y noyer et ne plus jamais remonter à la surface. 

                                                                                                     ***

Mes larmes coulaient le long de mes joues quand je fermais le livre que je venais de terminer. Les pages de mon livre étaient trempé.

Pourquoi j'étais capable de ressentir énormément de sentiment en une simple lecture, mais ne rien ressentir dans le monde réel ?

Et si, le monde réel n'avait plus rien à m'apporter ?

Durant toute ma putain de vie je m'étais fais insultée, on s'était foutu de ma gueule, on m'avait humiliée. Mon existence avait été réduit à rien. Personne ne se préoccupait jamais de savoir si la petite Alya allait bien. C'était toujours:

" Oh Alya, regarde toi ! Tu es tellement grosse"

" Alya t'es pas obligé de te réfugier dans la nourriture, elle va juste te faire grossir, et tu l'ai déjà ma chérie !"

" Alya, j'ai besoin d'aide, est ce que tu peux m'écouter ?"

Alya, Alya, Alya.

STOP

Alya elle en peut plus. Alya elle a besoin que quelqu'un l'écoute. Alya n'a pas son diplôme de psychologie. Alya ne veut pas être la grosse du groupe, elle ne veut pas non plus être la bonne amie à qui on parle juste quand on a un problème. Elle ne veut pas que les garçons l'ignorent.

J'ai toujours rêvée d'être spéciale aux yeux de quelqu'un. J'ai toujours rêvée de trouver cette personne qui verrait que mes yeux ne sont pas marrons, qu'ils ne sont pas totalement vert, qu'ils ont un mélanges de couleurs. Cette personne qui remarquerait toutes mes cicatrices et les embrasseraient. Qui saurait pansé mes blessures. Qui ne verrait pas juste en moi la meuf d'un soir, celle qu'on baise et qu'on laisse. Celle qu'on peut blesser car elle s'en fout, car elle est froide de toute façon. Mais je crois que les garçons ne sont capable de remarquer ce genre de détail uniquement dans les livres.

"Elle n'a pas de cœur cette pauvre Alya." disaient mes copines.

C'est faux ... J'ai un cœur les filles. Je veux juste un peu d'aide.

Je veux qu'un garçon me regarde avec amour.

L'amour ... Quelle drôle de concept. Donner son cœur et son âme pour une personne qui ne restera sûrement pas dans les hauts et les bas.

Le mariage ... Quel connerie.

" Oui je promets de l'aimer dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la santé et la maladies"

Ce ne sont que des belles paroles

Mais qui aimerait une fille instable ? Qui voudrait d'une fille qui a des problèmes alimentaires ? Car c'est sa la triste vérité, personne ne voudrait d'une fille capable de s'écrouler à tout moment.

Personne ne voudrait de moi.

Je déteste le sentiment que j'ai après avoir fini un livre. Ce vide sans fin qui creuse ma poitrine. Qui continue un peu plus de créer cet abîme en moi.

Si mon cœur était une métaphore, je l'imagine comme un long couloir noir et froid. Le genre de couloir sans fin où il y a constamment un courant d'air désagréable. Le couloir où chaque bruit résonne à l'infini. Où un insupportable écho chuchote à notre oreille que cette fois c'est la fin.

Et dans ce couloir, je sombre, sombre loin. Mais je continue d'avancer à tâtons. J'essaie de trouver la lumière au bout du tunnel. Mais tout ce que je trouve sur mon chemin sont des lanternes qui s'éteindront dès qu'elles se seront lassés.

Si ma vie était ce couloir infini, les lanternes représenteraient les garçons qui rentrent et sortent de ma vie comme si on était à la spa dans mon cœur. La lumière au bout du tunnel serait l'âme sœur. Encore faut-il qu'elle existe. Mon âme sœur.

Et si les filles comme moi ne trouvaient jamais l'âme sœur ?

22h36, il est temps que j'arrête de trop penser. J'ai tendance à trop réfléchir.

Mes pensées sont comme une toile d'araignée sans fin. Je pense à quelque chose, qui me fais penser à quelque chose d'autre, et ainsi de suite jusqu'à une intervention de ma part qui n'a aucun rapport avec la discussion en cours.

J'ai des problèmes de communications, surtout dans la communication de mes sentiments. Je suis souvent à côté de la plaque.

L'écriture est pour moi le meilleur moyen pour m'exprimer. Je peux faire vivre à mes personnages mes traumas. Mais à force de trop me perdre dans le monde fictifs. Je rêvais moi aussi à une fin heureuse.

J'adorais les sad end car elles représentaient souvent la réalité. On ne finit pas toujours avec notre âme sœur et c'est ainsi. Il faut juste l'accepter.

Mais comme dirait Nekfeu: " Mais il faut pas se laisser aller à ça trop longtemps. Parce qu'à force de contempler la noirceur, on finit par s'y perdre"

La noirceur...

N

O

I

R

C

E

U

R

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Petit prologue pour rentrer en douceur dans notre univers, nous les lecteurs/rices.

J'espère que ce concept va vous plaire. 

Bisouuuus

Laure 

just a womanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant