Âmes Perdues

Explication

Plus elle s'avança et plus elle découvrit, peu à peu, la carrure d'un jeune homme qui semblait dans l'inconscient. Ses cheveux bruns étaient décoiffés, imbibés d'eau salée qui se présentait non loin. Il portait un chemisier d'une blancheur éblouissante et un pantalon d'un vert kaki tellement large qu'il tenait par deux élastiques qui passaient de chaque côté du cou de l'homme. Lise s'aperçut alors qu'un bout de tissu dépassait de la main du grand brun. Elle fut submergée par l'hésitation mais la surmonta en une fraction de seconde et prit l'objet. On y voyait un nom inscrit a l'interieur, il indiquait son prénom, Lise. Elle fut abasourdie et se posa tant de questions que pour se rappeler le sujet de ses pensées, elle prononça à voix faible l'écriture, puis à vive voix, en se remémorant que c'était son prénom. "C'est le mien se dit-elle. Et soudainement, dans de petites étoiles magnifiquement dorées un nouveau monde apparut. L'eau de la mer, paisible, était d'un bleu turquoise translucide et brillait face aux rayons du soleil. La plage était fossilisée et de petits crustacés se baladaient sur celle-ci. Des montagnes se dessinaient au loin, couvertes de verdures flamboyantes d'une multitude de couleurs. Du bleu, du vert, du jaune, du rouge. de l'orange toutes les couleurs sans exception. Elle remarqua alors, à quelques mètres d'elle, que des passants se rencontraient, ils étaient vêtus soit d'imposantes robes pour les femmes, soit d'élégants costumes pour les hommes. Et puis en scrutant un ou deux individus, la jeune femme discerna leurs comportements, et en déduisit qu'ils devaient sûrement appartenir à ta bourgeoisie du XIXème siècle. Elle fit un pas en avant, avec difficulté, puisqu'elle-même portait, désormais, une de ces majestueuses mais lourdes robes accessorisées par des escarpins roses poudrés. Cela ne l'empêche pas de continuer sa route. Elle interpella un homme qui avait à peu près son age et au moment où il l'approcha, Lise distingua le jeune et bel homme de tout à l'heure. Il ouvrit la conversation:

"Ah Lise, quel heureux plaisir de vous voir Comment vous portez-vous, ces temps-ci?

Pardonnez-moi, mais nous connaissons-nous?

-Mais enfin, ma chère Lise, nous nous marions la semaine qui suit, pourquoi paraissez-vous perdue?

-Nous nous marions? Je suis perdue, en effet. Pouvez-vous me dire où nous sommes ?

-Si vous y tenez tant, nous nous situons à Xechname. Mais ne voulez-vous pas discuter de ce qui vous traquasse autour d'une tasse de thé ?

Lise acquiesca de la tête, à la phrase de cet inconnu, mais tout de suite après, lui demanda son nom. Il finit par lui dire, tout en trouvant ceci étrange. Elle retint son nom, il s'appelait Damien.

Quand ils furent arrivés chez celui-ci, ils descendirent de la caleche qui les avait emmenés dans la résidence de son soi-disant fiancé. Elle était immense, recouverte de marbre et d'or, grâce à l'argent que possédait le brun. Il lui expliqua alors, devinant dans ses yeux troublés, qu'il était duc de la gigantesque villa. Ils entrèrent enfin dans la demeure et Lise balaya du regard la pièce dans laquelle les deux se trouvaient. Deux escaliers de marbre se situaient à l'opposé de chacun et se rejoignaient devant une porte décorée de plusieurs motifs unicolores. Des portraits longeaient les murs, des gardes étaient aux portes du rezde-chaussée, et des servantes habillées de guenilles et tassées, accueillaient leur maître et son invitée, prêtes à servir le thé.

Ils s'installèrent donc autour d'une table et discutaient de la pluie et du beau temps puis Damien raconta à Lise le pourquoi du comment de leur mariage, ils étaient tous les deux très amoureux l'un de l'autre, le père de Lise avait approuvé la demande avec l'avantage d'avoir une bonne réputation et de bons moyen financiers. De son côté, la jeune femme lui conta son histoire, d'où elle se trouvait avant d'atterrir ici, dans cette fabuleuse ville, le comment de son arrivée. L'homme lui proposa son aide pour découvrir le mystère qui se cachait dans ce nom et cette ville: elle accepta grandement. Pour éviter quelques personnes malveillantes, tous deux dissimulerent leur secret.