Partie Unique

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NDA : Une vieille idée que j'ai retrouvé en rangeant mes dossiers, qui date de mes débuts dans mha mais qui fonctionne toujours. J'ai du mal à écrire autre chose que des disputes et des misunderstandings avec eux, ils sont si peu doués pour communiquer, alors ce ne sera pas forcément très joyeux. J'ai beaucoup aimé retravailler cette idée alors j'espère que ça vous plaira aussi !

 bonne lecture ♥

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La douleur fut la première chose dont Midoriya prit conscience. Il n'ouvrit pas les yeux immédiatement, trop concentré à ne pas contracter ses muscles trop brusquement. Ses mains semblaient aussi fragiles que du papier, il n'osait pas agiter les doigts. Il sentait aussi son torse étouffé et comprimé dans ce qui était probablement des couches de bandages et de compresses.

Lentement, Midoriya prit le risque d'ouvrir les paupières, à peine étonné de découvrir un plafond et des murs blancs. La lumière n'était pas aussi forte que les autres fois, et ne lui donna pas envie de se couvrir les yeux. Quelqu'un avait probablement éteint l'éclairage au-dessus de son lit, la lumière extérieure était encore suffisante pour éclairer convenablement la petite chambre.

- C'est pas trop tôt.

La voix surpris Midoriya. Elle lui donna envie de tourner la tête dans sa direction, mais son corps l'en dissuada. À la place, il tenta de s'appuyer sur la paume de ses mains pour se relever et pouvoir poser les yeux sur le garçon lui tenant compagnie.

- Ka-, Kacchan-

- Ferme-là.

C'était sec, glacial. Assez coupant pour faire mal.

Midoriya sentit sa poitrine se serrer sans que ses blessures n'en soient la cause.

Deux mains l'agrippèrent, Midoriya serra les dents, prêt à sentir une vague de douleur qui ne vint pas. Sans un mot, Bakugo ajouta un coussin dans son dos. Puis, il lui fourra un verre entre les mains, que Midoriya ne parvint pas à attraper correctement avec ses doigts encore engourdis. Il grogna, Midoriya entendit un "abruti" lui échapper, et Bakugo s'occupa lui-même d'apporter le verre près de ses lèvres.

Midoriya le remercia d'une petite voix, moins enrouée que lors de ses premiers mots. Il prenait lentement conscience de la situation, les souvenirs revenant par flashs dans son esprit.

Debout près du lit, Bakugo le toisait de ses yeux acérés.

- Trois jours sans nouvelles. Et j'te retrouve à l'hôpital à moitié crevé, il finit par jeter.

Encore, sa voix était froide, ses mots remplis d'une colère à peine dissimulée.

Midoriya fut incapable de soutenir son regard plus longtemps et préféra détailler les bandages recouvrant ses mains.

- Je suis désolé, je-

- Ta gueule. Tu sais faire que ça t'excuser. Sauf que c'est pas des pardons qui sauveront ton cul, abruti.

Midoriya se souvenait parfaitement pourquoi il se retrouvait encore dans une chambre d'hôpital avec le corps dans un piteux état. Il se rappelait des bâtiments détruits, de l'air remplit de fumée et de poussière, des cris des enfants emprisonnés dans ce chaos.

- Mais je devais faire quelque chose ! Il tenta de se justifier. C'était différent cette fois, je pouvais pas just-

- Oh c'était différent ? Le coupa Bakugo d'une voix sarcastique. Différent de la fois où tu t'es presque fait arracher le bras pour sortir une famille des décombres ? Différent de quand t'as failli te flinguer les poumons dans un incendie ? Différent de quand un villain t'as presque empalé parce que t'es trop con pour attendre les renforts ? Je continue ou t'arrêtes de te foutre de ma gueule ?!

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