Marie : « Chui trop moche » (incarnée par Emma Watson)

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Ça ne vous énerverait pas, par hasard, de voir les castings? Je veux dire, c'est normal d'avoir des idoles, c'est normal de vouloir leur faire des clins d'œil dans les fictions... mais est-ce nécessaire de juste prendre leur physique et d'abandonner tout le reste?

On imagine nos histoires comme un film, je le sais bien, mais comment voulez-vous faire une bonne histoire si vos personnages ne représentent pas qui ils sont vraiment?! Inventez vos personnages, soyez imaginatifs! Cessez de dire que Marie est la sosie d'Emma Watson, car si c'était le cas, elle jouerait dans Harry Potter plutôt que de se regarder dans un miroir en se trouvant dix trilliards de maudits complexes!

La beauté d'un roman, c'est de créer tout un monde du bout des doigts, avec vingt-six lettres qui forment mots & phrases. (Prenez un moment pour admirer la beauté de cette phrase que je viens d'inventer... c'est fait? Passons). C'est de penser à son personnage et de se dire « Je la vois bien avec les cheveux bruns... et des yeux verts! Je la vois avec des hanches un peu larges, mais pas trop de ventre. Elle pourrait avoir de longues jambes qui la rendent bonne à la course et peu de force dans les bras. » Personnellement, je préfère mille fois un personnage humain comme ça plutôt qu'un personnage inspiré d'un acteur qui, dans les images mises en média, est retouché et par les auteurs et par les pros du marketing...

Et ça ne finit même pas là! En plus de prendre l'image de ces gens, après il y a tout l'essayage de vêtements à essayer dès que le personnage s'habille: 

« Marie- Pas-Emma-Watson prit ses jeans slims délavés qu'elle avait acheté à l'âge de cinq ans avec sa mère et qu'elle porte depuis maintenant quinze ans à chaque jour de sa vie sans jamais devoir les laver. Cette bonne odeur de sueur, de pourriture et de saleté lui donnait envie de vomir tous les matins, mais cela ne la dérangeait pas, c'était sa routine. Le fait de porter des jeans d'enfant de 5 ans jour et nuit lui avait enlevé toute trace de sang dans les jambes, mais au moins ça la forçait à rester maigre, et il le fallait bien pour passer son chandail-débardeur-transparent-sans-manches de marque Victor's secret fabriqué avec des bébés chimpanzés nourris aux graines d'avoines et aux renards cuits nourris à la viande de poulet synthétique, le tout fabriqué au Canada par des mains expertes en design et création de vêtements. Elle enfila ensuite ses souliers... (10 lignes pour parler des souliers ), fit sa coiffure (25 lignes), se mit du déodorant (c'est pas très glamour, ça. 1 ligne.) et prit son Ipod dernier cri au moment où sa mère lui envoyait un texto disant de venir faire la vaisselle. Marie était en effet pauvre et vivait dans une baraque de 10m² avec sa mère. Quelle triste vie pour Marie. »

NOPE, NOPE, NOPE, NOPE.

Bon, on en est déjà à 500 mots... nous reviendrons à propos des complexes démesurés plus tard!

(Qui a dit que j'étais anti-amour? Bouhouhouuuuuu, je vais aller manger dix livres de crème glacé pour noyer ma peine. Je n'ai pas le corps de Scarlett Johansson, MOI, je n'ai aucun ventre à sauver. Snif. )

Bêtises bêtes de bêtisierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant