Notre Utopie Tome 2 ( Senkuu x oc )

Chapitre 8

Le repas était passé plutôt vite, ils discutaient de tout et de rien. Quand ils eurent finit, ils s'affalèrent dans le canapé et Senkuu proposa une partie de Mario Kart avant de lancer un film, il n'était que 19 h 30. La partie était serrée, ils étaient tous les deux très forts à la course. Sur une coupe, ils finissaient toujours à égalité.

- Bon maintenant, on fait des batailles, déclara Natsuki.
- T'es sûre de toi ? T'as aucune chance.
- C'est ce qu'on verra, finit-elle en prenant Peach tandis que Senkuu prenait Mario.

Malheureusement pour eux, ils furent une nouvelle fois à égalité. Senkuu interrompit leur partie et poussa un long soupir. Il posa sa manette sur la table basse avant de dire à Natsuki de le suivre. Il lui montra une chambre vide, il n'y avait qu'un lit, une armoire et un bureau. Après lui avoir dit qu'elle dormirai dans cette pièce, il partit dans le couloir pour rejoindre sa propre chambre. Mais la douleur dans sa tête était insoutenable, il tituba et s'appuya contre le mur du couloir. Ses jambes le lâchèrent et il chuta dans un bruit sourd.

Natsuki passa la tête dans l'encadrement de la porte et vit Senkuu au sol, elle s'avança vers lui et prit sa température, il était brûlant de fièvre. Elle passa un de ses bras par dessus son épaule et l'amena jusque dans sa chambre/laboratoire, mais lorsqu'ils entrèrent en contact, une vague de faux souvenirs prirent possession d'eux l'espace d'un instant. A cela s'ajouta le mal de tète habituel qui indiquait à chacun la présence de ces visions. Ils se regardèrent droit dans les yeux pendant une seconde avant que Natsuki ne décrète :

- On en parlera plus tard.

La rosée l'allongea sur son lit en prenant soin de lui détacher les cheveux qui se répandirent en une flaque blanche et verte. « Il est mignon ... » pensa-t-elle. Elle lui enleva son t-shirt, mais lui mit tout de même une légère couverture. Il serait plus simple pour lui de s'en débarrasser s'il avait trop chaud dans son sommeil.

Elle partit dans la salle de bain et chercha une petite serviette à mouiller pour la mettre sur le front de Senku. Il fronçait légèrement les sourcils, il était décidément vraiment mignon.

Elle repartit dans la salle d'eau et chercha quelques minutes un comprimé de Doliprane et un verre d'eau pour le donner au scientifique. Il le but d'une traite puis se rallongea avec un léger sourire, celui qui le caractérisait si bien.

Natsuki resta avec lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, en lui caressant les cheveux. Quand Morphée l'eut pris dans ses bras, la rosée resta encore un peu, environ dix minutes avant de partir dans la chambre qu'il lui avait indiqué juste avant.

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Natsuki avait mal, très mal dormi. N'était pas chez elle, elle n'était pas habituée à cet environnement et ça perturbait son organisme. Après s'être réveillée puis rendormie au moins six fois, quand son téléphone indiqua six  heures et demie, elle abandonna l'idée de dormir plus et se leva. Elle s'habilla rapidement et décida de faire un tour dans la chambre de Senku, voir comment son état avait évolué. En entrant, dans le plus grand des silences, elle vit le vert allongé en étoile de mer, la couverture par terre. Elle retint un rire et s'approcha du lit. Elle écarta les deux mèches vertes qui couvraient son visage, comme d'habitude, et elle posa délicatement ses lèvres sur le front du scientifique.

- On peut savoir ce que tu fais ?

Elle sursauta légèrement, puis ouvrit les yeux et décolla juste assez ses lèvres pour lui répondre :

- Je prenais ta température, crétin.

Senku sourit, et elle reprit :

- C'est bien retombé. Autant hier t'étais bouillant de fièvre, ce matin t'as une température presque normale.

Il tenta de se relever, mais la jeune femme qui s'était improvisée infirmière l'en empêcha de sa main sur le torse du scientifique.

- C'est franchement étonnant que tu sois déjà presque guéris, mais tu ne l'est pas totalement. Je reviens d'ici une demi-heure.

Sur ces mots, elle laissa Senku toujours en étoile de mer, fixant le plafond, se demandant ce qu'il pourrait faire en une demi-heure.

Natsuki se rendit dans la cuisine et sortit des ingrédients tels que le lait, le sucre, la farine et aussi des œufs. La rosée allait faire des pancakes. Mais elle resta bloquée devant un obstacle : la plaque de cuisson. Contrairement à chez elle, c'était un plaque à induction et elle ne savait pas s'en servir. Alors qu'elle était concentrée à chercher à comprendre comment fonctionnait cette fichue plaque, elle ne remarqua pas la discrète présence derrière elle qui se préparait à lui jouer un mauvais tour.

- BOUH !

Elle sursauta et un long frisson lui parcourut l'échine. Elle se retourna et vit Senku se tordre de rire derrière elle.

- T'auras pas de pancakes, soupira-t-elle.
- Dans tout les cas j'en aurais pas parce que tu sais pas te servir de la plaque à induction. Mais je peux te montrer et j'aurais quand même des pancakes.
- T'es pas doué en affaire, tu risque pas d'avoir ce que tu veux comme ça.
- C'est pas grave, t'en auras pas non plus, trancha le vert en se dirigeant vers le canapé.

Natsuki resta donc devant cette maudite plaque de cuisson. Au bout de cinq minutes à la laisser chercher, Senku se leva finalement et se plaça derrière elle. Il posa sa main gauche sur l'épaule de la jeune femme et se plaça à sa droite.

- Je vais te montrer.

Elle se résigna, et le laissa faire. Il lui indiquait en parlant doucement et clairement. Elle pouvait sentir le souffle chaud de Senku dans son cou. Seule la voix douce du jeune homme résonnait ainsi que parfois les rafales de vent et les éclairs. Tout s'arrêta quand une coupure de courant survint. Le vert sursauta en levant les yeux vers le plafond où la lumière s'était éteinte. Toute la maison fut plongée dans le noir. Avant que Senku ne se reprenne, Natsuki avait déjà sortit son téléphone, allumé la fonction « lampe torche » et éclairait la cuisine. Elle prit un torchon qu'elle utilisa pour couvrir le saladier contenant la pâte à pancakes. Puis elle partit vers le salon en tirant le scientifique à sa suite et ils s'installèrent sur le canapé. Elle affichait une mine grave.

- Le courant n'est pas près de se rallumer. En attendant, vas-y. Je sais que ça te travaille... Alors demande moi comment il est mort.

Senku resta un instant bouche bée. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle le lui demande. Alors il répondit simplement :

- T'as raison, ça m'intrigue. Mais je sais que le décès de quelqu'un peut être dur pour les gens qui tenaient à cette personne. Si ça te gêne pas, je veux bien que tu me racontes.
- Donc tu veux savoir.
- Oui.
- Alors demande-moi.

Senku plongea ses yeux rubis dans ceux lapis-lazuli de son interlocutrice avant de poser sa question :

- Comment est mort ton père, Natsuki ?