Notre Utopie Tome 2 ( Senkuu x oc )

Chapitre 10

Dans le présent !

Natsuki pleurait. Repenser à cette période était plus douloureux que toutes les pires formes de torture. Senkuu l'avait pris dans ses bras, cherchant à lui apporter au moins un peu de consolation. Il n'était pas de nature tactile, mais il avait fait une exception. Elle avait le visage enfoui dans le T-shirt du vert, ses mains serrant le tissus dans son dos.

Avait-il eu pitié ? Avait-il ressentit sa douleur ? Ou avait-il suivit le sixième sens qui lui était venu avec les visions récentes ?

- J'ai... une requête.

Natsuki releva la tête et fixa son ami de ses yeux rougis par les larmes. Il lui prit les épaules et la fixa en retour d'un regard sérieux.

- Laisse-moi t'appeler Natsu.

Silence. La rosée considérait sa requête. Elle se souvenait s'être énervée contre Yuzuriha  quand elle l'avait appelée par ce surnom. Mais bizarrement, l'entende de Senku lui était familier. Le jeune homme s'expliqua :

- Je sais pas vraiment pourquoi, ni comment, mais dans toutes les visions que j'ai pu avoir, ce b'était pas Natsuki qui était associée à ton image. C'était ton diminutif, Natsu.

Elle le regarda et sourit à travers ses larmes :

- C'est d'accord.

Il la reprit dans ses bras, posa son menton sur la dessus de sa tête.
« Pourquoi je fais ça ? » Il n'en savais rien. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il se sentait bien en la présence de la rosée. Senkuu n'aurait jamais crut ressentir un tel bien être en prendre ce de quelqu'un.

La respiration de Natsu s'était calmée, les soubresauts s'étaient évaporés. Elle ne pleurait plus. En quelques minutes, la rosée s'était endormie. Senkuu resta avec elle, lui caressant le dos, pendant encore un long moment, jusqu'à ce que le courant ne se rallume. Il s'extirpa délicatement de l'étreinte en évitant de la réveiller. Il prit le téléphone de Natsu dont la lampe torche était toujours activée. Il désactiva la fonction et brancha l'appareil en songeant qu'elle bouffait la batterie comme un tracteur bouffait le gazole. Quand il approcha du chargeur, ses yeux se posèrent sur le saladier contenant la pâte à pancakes que Natsu avait faite un peu plus tôt. Ses yeux fient des aller retours entre le canapé ou dormait Natsu et la plaque à induction. Elle ne se réveillera pas de sitôt, elle avait mal dormis cette nuit, il le savait. Il regarda l'heure : 6 h 12. Elle dormait depuis une vingtaine de minutes.

Il ne cuirait pas les pancakes tout de suite, plutôt vers 9 h , 9 h et demie. Il partit dans sa chambre et prit le dix-septième tome de Tokyo Revengers. Alors qu'il entamait sa lecture, son téléphone émis une sonnerie stridente signalant un appel entrant.

- Merde !

Il décrocha, prit son téléphone et partit dans sa chambre. La voix de son père retentis dans son oreille :

- Senkuu ! Décollage dans trois heures je compte sur toi !
- Bonjour pour commencer. Et ça dépendra si l'autre veux aussi.
- Comment ça ? Me dit pas que Taiju est à la maison...
- Nan, c'est pas lui. Je t'expliquerais quand tu reviendras y a une amie et elle dort sur le canapé.
- TU LAISSE QUELQU'UN PASSER LA NUIT SUR LE CANAPÉ !? T'es indigne Senkuu.
- C'est bon t'as finis ? Elle dort pas sur le canapé. Je lui ai laissé ta  chambre. Mais elle a du mal à dormir chez les autres et après m'avoir raconté un truc elle s'est endormie dans mes bras.
- QUOI ? WAAAH Senku Ishigami est bien plus romantique que je ne l'aurait pensé !
- Pardon ?
- Pas de choses bizarre, hein ?
- Désolé, le typhon brouille les ondes, j'allume la télé, bye !

Il balança son téléphone sur le lit pour mimer la mauvaise qualité de la transmission et raccrocha. Mais un message arriva l'instant d'après :

Le vieux :
T'aurait pu me servir un meilleur mensonge.
Le poireau :
😜

Il repartit ensuite dans le salon et commença la lecture de son manga.

///

Une délicieuse odeur parvint aux narines de Natsuki. Elle ne parvint pas à déterminer d'où elle venait, ni à quoi elle correspondait, tout ce qu'elle savait était que son corps était légèrement secoué.

Quelques minutes auparavant, Senku venait de finir de cuire les pancakes. Il s'était attendrit en voyant Natsu dormir. Elle était allongée sur le dos, la main droite sur le ventre. Sa bouche légèrement ouverte laissant s'écouler un mince filet de salive et la couverture avait été rejetée par ses pieds. Il ne put s'empêcher de prendre une photo, tellement cette vue était mignonne.

Le vert avança silencieusement vers elle pour s'accroupir à son niveau. Il prit son amie par les épaules et la secoua doucement en l'appelant pour la réveiller sans la brusquer.

Après un moment, elle se décida enfin à ouvrir les yeux.

- C'est pas trop tôt, se moqua doucement Senku.

Il se retourna et montra la table du salon un peu plus loin :

- J'espère que tu m'en veux pas, j'ai cuit les pancakes à ta place.

Elle ne répondit pas, trop occupée  à ce demander si ce qu'elle avait fait plus tôt avait bien été réel. Au vu de l'expression de Senku, elle en conclus qu'elle avait bel et bien raconté toute l'histoire à son ami. Elle se redressa et fixa le scientifique.

- J'aime bien quand tu m'appelles Natsu, murmura-t-elle pour qu'il n'entende pas.
- T'as dit quelque chose ? demanda-il même s'il avait entendu.
- Nan rien. On les mange ces pancakes ? Ils sont là pour ça à la base.
- Ouais.

Il se leva et partit dans la cuisine pour aller chercher les pancakes. En passant devant le four, il vit son reflet et un détail l'interpella. Il s'arrêta pour examiner son visage plus en détail : de légères rougeurs ornaient ses joues.

« Je suis capable de rougir moi ? Nan, c'est idiot. »

Il secoua la tête et fit ce pourquoi il était venu. Ils s'installèrent à table, Natsuki s'empressa de prendre un de ces fameux pancakes. Elle mordit dedans avant de prendre la parole :

- Faut qu'on parle.

Senku secoua la tête.

- Pas maintenant. On a dix minutes avant de devoir allumer la télé.
- Pourquoi ?
- L'autre vieux qui me sert de père va décoller et il a insisté pour que je regarde. Il m'a carrément harcelé au téléphone tout à l'heure.

Natsu ne répondit rien, son expression était neutre.

- On aura tout le temps de parler après, c'est promis.