One shot

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Bonjour soyez indulgent c'est ma première histoire et c'est un one shot qui sera inspiré d'un poème que j'ai écrit et qui sera à la fin de l'histoire. L'histoire sera triste et assez courte et je sais pas si j'écrirais autre chose. Le média (qui est aussi la couverture) a été imaginé et dessiné par moi. Bonne lecture :D

Un jour

Je me rappelle avoir longtemps déambulé entre la cuisine exiguë et le salon de ce petit appartement, dont le temps avait décoloré le papier peint à motifs florales choisit 20 ans plus tôt. Je marchais simplement, sans but précis, fixant un point au delà de ce que mes yeux pouvaient voir. Cet endroit qui avait abrité la vie durant plusieurs décennies était désormais vide de toutes émotions, tout comme mon regard, depuis presque dix ans. Il avait également été débarrassé de grand nombre de meubles que j'avais donné aux profit d'associations, sachant que mon départ était proche. Il restait néanmoins un meuble essentiel qui était si je puis dire le cœur de cet appartement : une petite table en bois ancien dont les coins étaient usés ainsi que deux chaises dépareillées en guise d'assortiment, qui tenaient par miracle encore debout. La première m'était destinée. Même après deux décennies je continuait à y prendre tout mes repas. La deuxième était la tienne. Cette chaise est tout ce que tu m'as laissé, accompagné de croquis effacés, froissés que le temps, le vent ont balayé. Il persiste toujours ton odeur, un mélange sublime d'arômes de cannelle, de menthe poivrée et de printemps. Mais tout ça n'était que des souvenirs fixés, comme figés dans le temps, venant d'avant.

Oh comme j'aurais aimé te revoir, juste une minute, rien qu'une seconde, juste un instant où j'aurais pu à nouveau voir ton sourire, un sourire qui illumine le monde. Oui, j'aurais été heureuse durant ce laps de temps. Mais c'est impossible. On ne peux pas rattraper le temps et je ne m'en suis rendue compte qu'après qu'il emporté ce que j'avais de plus cher, dans une bourrasque sournoise, faisant résonner son écho derrière lui tel un rire cruel et dépourvu de toute âme. Mon amour, depuis ton soudain départ, j'attends. A vrai dire j'ai même oublié pourquoi je faisait ça. Est que que j'attends qu'un jour tu revienne ? Ou est ce je guette mon propre départ ? De toute façon cela m'importe peu car je sais que ce dernier est proche. J'entends à nouveau ce rire cruel et inhumain dénué de toute pitié s'approcher de moi. Il était temps. Je jette d'œil un coup au mur au fond de la pièce, il est couvert de dizaines voir de centaines de cadres photos bon marché comme des milliers de gens ont chez eux. Pour un grand nombre de monde, ces images servent à décorer leur chez eux, à leur arracher un sourire de nostalgie quand ils les contemplent. Pour moi, elles sont tout simplement un moyen de me remémorer ton visage, ton merveilleux visage que le temps efface petit à petit de ma mémoire. En effet, il grignote lentement mais sûrement mon bonheur, ma mémoire, ma vie. À ce moment là déjà, ta présence n'était plus qu'un doux et beau mirage flottant dans l'air, mais qui jamais ne reprendrai vie. Je ressentais ton âme à chaque fois que mes pieds se posaient lourdement sur le parquet usé, mais ton corps demeurerait a jamais mort et froid.

Mes jambes me faisant souffrir de cette longue marche répétée, je m'asseyais sur ma chaise, la décalant légèrement pour qu'elle soit face à la tienne, comme à l'époque. Je passait ma main qui n'avait pas eu le temps de prendre beaucoup de rides, sur le bois brut de la table. Avec le temps, j'en connaissait aujourd'hui chaque imperfection, chaque défaut a telle point que la moindre petite rainures m'était familière. Cette sensation m'avait toujours apaisée. Pourtant cela ne dura pas. De douloureux souvenirs me revenaient brusquement en mémoire, me rappelant à la réalité et brisant les quelques secondes de bonheur que je lui avait arrachées.
Je sentais mon cœur se tordre de douleur et une boule obstruer ma gorge. Telle était ma punition pour avoir prétendue à un semblant  d'apaisement. Je sentais les larmes monter et rouler lentement sur mes joues pour finir leur course lourdement écrasées sur la table. Tout me revenait comme si ça avait eu lieu la veille. Je me souvenais de ce triste jour d'il y'a bien longtemps, celui où mes yeux se sont emplis de perles d'agent. Tu m'as quittée ce jour là, alors que j'aurais du partir à ta place. Je revois les cris, les pleures, les passant rameutés comme si c'était un quelconque événement, alors qu'il n'avaient rien à faire ici. Je me souviens de cette état seconde dans lequel j'ai été plongée, je n'étendais que vaguement un bruit de sirène insupportable au milieu de ce brouhaha incessant qui faisait bourdonner mes oreilles. Je ne voulais pas y croire, mon cerveau me hurlais de rester dans le déni pour protéger mon cœur. Mon regard était brouillé par mes larmes qui coulaient sans arrêt. Je tremblait. Je tremblait si fort que la couverture placée sur mes épaules refusait d'y rester. Mon corps était secoué de sanglots incontrôlés tout comme à ce moment là. Je chassait ces souvenirs et me ressaisissait vite. Je me levait, la tête haute, poussant ma chaise contre la table et me dirigeant lentement vers l'entrée. Je jetais un dernier coup d'œil à mon chez-moi, comme un adieu et je passai une dernière fois la porte avec un sourire flottant sur mon visage, heureuse à l'idée de te retrouver. L'appartement était désormais vide à l'exception d'un table et de deux chaises dépareillées.

Je me souviens de ce jour ou mon cœur s'est vidé de sa peine

Celui où j'ai laissé une chaise vide à côté de la tienne

Fin

Voici le poème original

Je me souviens de tout ce que tu m'as laissé
Une chaise vide, des croquis que le vent à balayés
Il flotte une odeur de cannelle et de printemps
Des souvenirs fixés, venants du temps d'avant

J'aimerai tant te revoir enfin mon amour
Attendre que le temps passe jour après jour
Et petit à petit j'oublie ton doux visage
Ta présence n'est plus qu'un beau mirage

Je me souviens de ce jour d'il y a longtemps
Celui où mes yeux se sont emplis de perles d'argent
Et celui où mon cœur s'est vidé de sa peine
Celui oui j'ai laissé ma chaise vide à côté de la tienne

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Voilà pour ce one shot, je sais qu'il est assez court mais j'avais peur de faire un truc ennuyeux. S'il vous plaît si vous lisez cette histoire donnez moi votre avis en commentaire, j'arrive pas à me rendre compte si ce que j'ai écrit est bien ou non.

  Merci d'avoir lu !!! (^ω^)

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