grâce à toi mon cœur ne sera pas toujours vide. - ademo

CHAPITRE 45.

TARIK

Assis sur le bord du lit, je ferme les yeux en soufflant grossièrement. Cette embrouille commençait vraiment à me pesait.
L'ambiguïté que son collègue met entre eux me soule carrément.
Pourquoi il s'imaginait des trucs si elle lui avait fait comprendre que c'était pas possible, qu'elle était déjà prise.

Je sais réellement pas quoi en pensais.
D'un côté, je sais qu'elle n'est pas de ce genre-là.
Mais de l'autre côté, la première fois que je l'ai revu, elle était avec lui dans cette boîte. Donc peut-être qu'il ne la laisse pas indifférente.

Je me lève du lit avant de sortir de la chambre pour aller la voir, elle n'est ni dans la chambre du petit, ni dans le salon. Lorsque j'allais partir, la porte à moitié ouverte me montre qu'elle était sur le balcon.

Lorsque j'y arrive, mon cœur se serre quand je vois dans quel état elle est. Des larmes coulent le long de ses joues.
Je pousse la baie vitrée avant de la prendre dans mes bras. Le dos contre mon torse, elle se blottit encore un peu plus contre moi avant d'éclater en sanglot.

Je glisse une de mes mains sur son ventre pour la coller un peu un contre moi. Je l'entends renifler avant que chacun de ses pleures s'arrêtent.

- Tu sais... Je pense qu'on a été peut-être un trop vite, emménagé sur le tas comme ça, c'était peut-être pas une bonne idée. Je pense qu'on devrait juste s'éloigner un peu pour qu'on respire tous les deux chacun de son côté. Si on s'éloigne un peu, fin, t'arrivera peut-être à savoir où t'en est et discerner le vrai du faux. M'annonce-t-elle

- Ça veut dire quoi concrètement ?

- Ça veut juste dire qu'on prend du recul sur la situation Tarik, tu n'as pas confiance en moi. Donc quand t'auras compris ou non ce qu'il se passe réellement, là, et seulement là, j'essaierai à mon maximum de te montrer que tu peux avoir autant confiance en moi que moi, j'ai confiance en toi. Donc dès demain matin, j'irai sûrement chez Laure ou je ne sais où pendant un petit temps.

- Mais ça veut dire quoi merde ? Tu pars dans quel but ? Parce que si ça cache un "breaks" j'suis pas d'accord. Sois, on est ensemble, sois on l'est pas. Y'a pas de pose.

- J'ai pas dit que c'était finit entre nous Tarik. J'ai juste dit qu'on allait prendre nos distances le temps que tu prennes tes décisions.

- Et si j'ai pas envi ? Dis-je de but en blanc

- Mais t'as pas le choix Tarik. Je vais partir. Que tu le veuilles ou non.

Je la lâche pour qu'elle se mette devant moi. Les yeux rouges, elle me sourit comme pour me rassurer avant que je ne la prenne dans mes bras pour la serrer fort.

- J'ai pas envi que tu partes Ana'... Dis-je dans son cou

- Moi non plus Tarik, mais t'as pas confiance en moi, c'est compliqué de rester comme ça.

- J'ai confiance en toi Anaya.

- Non Tarik, sinon t'aurais jamais douté sur mes sentiments.

- Je... Dis-je en voulant me confier à elle, mais mes paroles se coupent toutes seules

- Mais c'est pas grave, on va surmonter ça, comme on a toujours fait Tarik... Maintenant, faut aller se coucher, il est tard...

Elle se retire de mes bras avant de rentrer à l'intérieur de l'appart' sans se retourner.

- D'ailleurs, fermé la porte de notre chambre pour pas être avec moi sans me prévenir, c'est puéril Tarik.

- Je sais... J'avais besoin de rester seul.

Je me laisse tomber sur la chaise derrière moi, passant mes mains sur ma tête jusqu'à mes cheveux.
Je suis en train de perdre ma femme avec mes conneries de confiance...

Quand je me relève pour entrée à mon tour, je retrouve Ana' allongée et endormie dans le salon. Je l'attrape sous ses jambes et son dos pour la porter jusqu'à notre chambre. Je vais pas laisser mes conneries me faire perdre la seule femme que j'aime de tout mon entre.