Dis moi qui tu es et je te dirai qui je suis

● Chapitre VII

Je ne reproche qu'une chose au passé, celle de m'avoir pris trop de gens que j'aimais

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- Moi, Sasuke Uchiha, te demande d'être ma copine, acceptes-tu oui ou non ?

Cette demande resta suspendu dans l'air; dans un vide complet. Quelqu'un ne l'avait pas entendu...ou ses oreilles n'y avaient pas fait attention, elles n'étaient pas disposées à écouter... Ce "quelqu'un " était encore trop tétanisé par l'évènement qui se passait sous ses yeux, avant que cette demande ne survienne et ce " quelqu'un " s'appelait Naruto.

Ne pouvant détourner les yeux de la scène qui se tenait devant lui, il essayait cependant de comprendre ce qui se passait dans son corps. En effet, ce dernier était en ébullition, une rage dont Naruto ne pouvait expliquer l'origine se mouvait en lui, des pieds à la tête, elle le faisait frissonner. Elle ne cessait de crier une chose : Frappe. Frappe -le ! Avant que cette rage ne naisse, un autre sentiment avait secoué son corps : la douleur. Cela avait été intense, de petits pincements au cœur qui, en se multipliant, avait réussi à l'atteindre pour le faire mal. Très Mal.

- Oui je veux, bafouilla Ino en baissant la tête pour éviter le regard de la rose.

Le Blond n'entendit pas cette réponse non plus, il regardait Hinata, Hinata, qui s'était décollé du jeune homme roux qui s'était, quelques minutes plutôt, emparé de ses lèvres. La main de la brune était levée dans l'air, indiquant qu'elle avait l'intention de gifler celui qui lui avait volé un baiser néanmoins ce moment ne se rapprochait pas, sa main tremblait et Naruto s'impatientait. Il attendait qu'elle le frappe, pour lui, ce serait la preuve que ce baiser était bien volé, qu'il n'avait pas été d'envie réciproque, que ce roux n'avait pas le droit de la baiser ainsi les lèvres, qu'il était fou. Si elle le giflait, le blond pourrait à son tour le frapper, le frapper pour lui dire qu'il était en tort, pour lui gueuler dessus qu'il n'était qu'un enfoiré d'embrasser Hinata sans qu'elle ne veuille, qu'il n'avait aucun droit sur elle. Mais... jamais le Blond ne put, pour la simple et bonne raison qu'elle ne gifla jamais Sasori.

Alors que la main d'Hinata retombait mollement sur son flanc, la rage de Naruto prenait de l'ampleur. Pourquoi ne l'avait-elle pas fait ? Il ne voulait pas savoir le nom de cet imbécile de roux, ni qui il était, il voulait seulement le tabasser mais son occasion s'était envolé avant de se présenter. Pourquoi ? Pourquoi Hinata ne l'avait-elle pas frappé ?

" Ose et tu verras ." Voila ce qu'Hinata avait lu dans les yeux de Sasori tandis que sa main s'était apprêtée à le gifler de toutes ses forces. Elle avait réfléchi très vite à la situation, elle était coincé. Si elle baffait Sasori, elle prenait le risque qu'il divulgue qu'elle était toxico et  les durs moments de sa vie dans les bas quartiers ou pire, elle savait que, Naruto - connaissant sa manie de s'emporter très vite - aurait frappé Sasori et ce dernier n'était pas du genre à garder les coups pour lui. Comme il le lui disait il y a trois ans, c'était " Tu me donne un coup de poing et je t'en remet cinq ". Tout cela serait parti en une bagarre qui aurait entraîné de graves conséquences, quelques soit le gagnant. Sasori était un dealeur et les dealeurs ne fréquentaient pas des "personnes gentilles", s'en prendre à un, s'était un peu comme creuser sa tombe...Quelque chose qu'il ne fallait pas faire mais comment Naruto pouvait-il le savoir ? Même si Hinata l'avait giflé et aurait tenté d'expliquer à Naruto le malentendu, il aurait quand même frapper Sasori. C'était plus que sûr.

Naruto, dont la rage avait atteint un stade de non retour, serra les poings avant de les glisser dans ses poches à contrecœur. Il ne jeta plus un regard à Hinata et tourna les talons, s'en allant. Tristement, la brune le regarda partir, sans rien faire. Que pouvait-elle faire d'ailleurs ? Courir après lui et lui dire : "Désolée tu ne peux pas et moi non plus,ce mec c'est un dealeur ! Mon dealeur." ? Non, Il n'y avait rien à dire. Cette vie dans les bas rues restera dans l'ombre.