Doux petit rêve

De ma fenêtre, je peux apercevoir les murs blancs de ma chambre, et à travers elles, je vois mes parents faire des allers-retours, sortir et entrer, mon chien jouer, mon chat marcher, les oiseaux s'envoler, les voitures passer, les passants se promener, les écureuils sauter de branches en branches, insouciant, la grande forêt qui me fait tant rêver et si peur à la fois...

Je suis derrière cette fenêtre pour écrire des récits qui viennent de mon esprit, je regarde et j'écoute. J'entends les insectes voler, les cris des renards au loin, les aboiements des chiens de chasse et les miaulements des chats qui se battent. Je perçois ce petit courant d'eau qui apaise mes pensées.

Devant ma fenêtre je rêve, je rêve d'un nouveau monde, et je ressens. Je sens le vent entrer dans ma chambre, la chaleur du soleil et la fraîcheur de la pluie ou de la neige.

C'est par ici que le son de mon piano s'efface dans cette nature sans visage.

Et je continue de rêver, je songe à ce petit monde que j'imaginais petite, devant les fenêtres qui devenaient mes prisons.

Je voyais des petits êtres venus me délivrer, ouvrir cette fenêtre de bois et m'emmener dans ce paysage. Ils me faisaient découvrir leur vallée, leurs petites maisons champignons, leurs danses, leurs chants et je partageais avec eux un grand festin digne d'un conte de fées.

En grandissant, je passais toujours devant cette fenêtre, et je continuais de m'envoler dans ces rêves qui sont pour moi réels.