Five Night At Freddy's : Amy Schmidt

Masque de Chica

Mon réveil sonne et je sors enfin de ce cauchemar. Le même que le précédent et le même que celui d'avant. Je n'ai pas arrêté cette nuit. Que des cauchemars qui m'ont obligé à dormir très peu. Des cauchemars aussi réel que ce qu'il s'est passé hier. Apparemment, même quand je dors j'y pense... Finalement, je ne suis pas allée voir ma mère à l'hôpital. Je ne pouvais pas. Pas comme ça. Mes blessures me font horriblement mal et j'ai super mal à la tête. Je me lève, avec difficulté, puis je me dirige vers la salle de bain en essayant de marcher le plus normal possible. Dès le matin, mes bleus sur tout le corps ne sont pas encore prêt à me laisser tranquille. Je m'avance vers l'évier, je lève la tête et je me regarde dans le miroir. Je me suis déjà battue dans ma vie. Mais je n'ai jamais eu l'arcade ouverte ni même un cocard. Qu'est-ce que je suis nulle... Je n'ai même pas réussi à me défendre. Je suis restée figé, à ne rien faire pendant qu'ils me présentaient la sanction du retard d'argent de ma mère. Je comprends mieux maintenant pourquoi elle m'a envoyé autant la dernière fois. Et qu'elle n'a pas voulu me dire d'où provenait tout cet argent. Mais elle ne s'est pas dit qu'elle ne pourrait pas rembourser après !? ... C'est ma faute... Elle a dû s'inquiéter la dernière fois quand je lui ai dit que je n'avais plus d'eau chaude. Avec cette tête, je ne suis pas prête à aller la voir avant un petit moment. Et au lycée, ça va être compliqué aussi. Je dois essayer de cacher ça. Le cocard, je peux le dissimuler avec du fond de teint. Mon arcade... Je garderai ma capuche sur la tête. Et puis pour le reste... Il va falloir que je fasse confiance à mon sweat à capuche aujourd'hui. Finalement, mon nez n'a pas tant morflé que ça. Il est un peu bleu mais pas cassé. Avec ces douleurs partout sur le corps, c'est un peu compliqué de s'habiller aujourd'hui. J'enfile un jean taille haute qui descend bien jusqu'aux chevilles, sans trou, un tee-shirt manche longue, mon sweat et il me manque plus que mes baskets et mon walkman pour partir.

Au lieu de prendre le bus, il est préférable de rester discret et de faire la route à pied. Je masque mon visage avec ma capuche malgré le beau temps qui s'annonce et j'avance sans un regard aux passants ni aux lycéen sur le parking du lycée. Pour l'instant personne ne le remarque. Mais quand j'arrive dans les couloirs c'est autre chose. Après ce qu'il s'est passé hier à la cantine, ça va être encore plus compliqué de faire l'invisible dans le lycée. Et une fille à capuche c'est déjà quelque chose d'intriguant. Mais je fais bien attention à chaque regard qui me fixe pour pouvoir les contrer et ne pas qu'on voit mes blessures. Heureusement, tous les élèves parlent entre eux et très peu, les solitaires souvent, tournent le regard vers moi pour savoir qui est cette personne qui porte une capuche dans le lycée. Ma classe n'est pas loin. Je vais enfin pouvoir me cacher dedans. Sauf que je n'ai pas prévu quelque chose. Michael. Il est aussi dans les couloirs. Devant moi, avec ses amis. Et je suis obligée de les croiser pour accéder à la classe, qui d'ailleurs eux aussi y seront. Après un arrêt dans le couloir, je décide de bien baisser ma capuche et j'avance le plus vite possible. Les rires des garçons se font entendre de plus en plus quand soudain, d'une curiosité débordante et qui me trahit, je me redresse pour donner un petit coup d'œil vers eux. Heureusement, aucun d'autres eux est intrigué par ma tenue vestimentaire et par mon attitude étrange. Aucun sauf lui. Alors qu'il discute avec le reste du groupe, son regard se perd et atterrit sur ma capuche. Une seconde d'interrogation puis je vois son visage se décomposer quand il comprend que c'est moi. Du sourire à l'inquiétude. Ses yeux se sont plissés, pour vérifier ce qu'il voyait, mais j'ai très vite tourné la tête. Mince, il a dû voir mon nez bleu ! Ou ma lèvre ! Pourquoi je les ai regardé ?! Espérant qu'il ne me suit pas, je tourne une dernière fois la tête en arrière et je le vois toujours à me fixer mais très vite redemandé par ses amis, dont il essaye que ceux-là ne regardent pas en ma direction. La porte enfin franchie, je peux enfin m'asseoir tranquillement sur ma chaise et suivre le cours sans que personne ne me voit. Ma table est tout de même au milieu de la classe et presque à la première rangée de devant. La sonnerie retenti, les derniers dehors rentrent dans la classe, Michael regarde en ma direction puis tourne vite le regard pour ne pas attirer l'attention de ses amis vers moi, puis la professeure rentre à son tour et ferme la porte. Je sors mes affaires comme la plupart des élèves quand soudain, j'entends la voix de cette dernière s'adresser à moi.