-Bon alors qu'est ce qu'on fait ? demandai-je après un temps à être restés silencieux, les yeux écarquillés et perdus dans le vide.
-Rien ! On ne fait rien, trancha vivement Christina, le visage fermé. On fait comme si de rien n'était, tu oublies, tu reprends ta vie. Point barre !
Un nouveau silence s'installa, perturbé cette fois-ci par le soupire de Matthew, visiblement préoccupé :
-C'est clair que c'est vachement tiré par les cheveux cette histoire... Et puis Galateus c'est pas un prénom qui court les rues. J'ai beau avoir du mal à y croire, ça me fait froid dans le dos...
-Et aussi, on ne remet jamais les pieds dans ce Starbucks, continua Christina en se levant d'un bon. Si ça se trouve ils sont plusieurs !
Elle regarda de droite à gauche, suspicieuse, le regard inquisiteur, puis murmura:
-Si ça se trouve c'est même une sorte de secte...Matthew se leva également et déclara :
-Je suis de l'avis de Chri, viens on se tire, et bien loin ! Allez bouge on y va !Nous nous sommes donc hatés de sortir du café, nos boissons à peine entamées qu'elles étaient déjà dans les poubelles prévues à cet effet. Du gaspillage certes, mais tacitement nous avions tous la même crainte: qu'elles soient possiblement empoisonnées. Après tout, après les dessins de mauvais augure, pourquoi pas les substances veineuses ?
Arrivés dans la rue, Christina me donna une dernière indication:
-Et surtout, écoute moi bien, tu jettes ces runes à la première occasion ! Vraiment !Je ne me fis pas prier, la première chose que je fis en rentrant, c'était de prendre le ticket de caisse qui était resté sur mon bureau et de le jeter à la poubelle en dessous, sans lui jeter un seul coup d'œil. Puis, mécontente que ce maudit ticket reste dans ma chambre, je finis par jeter mes détritus dans la poubelle du salon. Et finalement, toujours peu satisfaite, je pris le sac poubelle du salon et le descendis au bout de la rue.
Revenue chez moi, je m'allongeai de tout mon long sur mon lit pour faire le point. Ou plutôt pour digérer mes émotions et découvertes des derniers jours.
Mon cerveau cartésien avait énormément de mal à croire à tous ces événements, pourtant il ne pouvait pas nier qu'ils avaient bien eu lieu.
Il ne pouvait pas nier non plus qu'il semblait y avoir une certaine corrélation entre les évènements et les runes. Mais pour autant y avait-il causalité ?Je ne savais pas en quoi croire, ni en qui faire confiance.
Qu'est ce que c'était cette histoire d'Obsidien ?
L'Obsidien.
L'Obsidien...
L'Obsi...
Je me sentais peu à peu m'enfoncer dans le sommeil tandis que ce nom envahissait mes dernières pensées.
Enfin, plutôt m'enfoncer dans l'Obsidien.Quand je rouvris les yeux, je n'avais aucun doute sur le fait que j'y étais bien arrivée. En réalité, je connaissais cet endroit, c'était là que j'étais coincée dès que je voulais m'endormir.
La partie où j'avais atterri semblait paisible, un bleu clair s'y diffusait dans un bouillard tiède et réconfortant. Je pouvais voir ça et là quelques animaux apparaître puis disparaitre, quelques personnes aussi continuaient leurs chemins tranquillement, ne semblant pas m'appercevoir.
Tous les êtres paraissaient savoir exactement où aller tandis que moi j'errais sans but précis.
Je décidai alors de m'aventurer un peu plus loin.Petit à petit, sans que je m'en appreçoive, la tiédeur du brouillard se transforma en fournaise. Un noir de jais remplaça le bleu paisible, et une masse gluante et menaçante m'entoura de tous les côtés.
La masse continuait à s'approcher de moi, si bien qu'elle commença à grimper sur moi comme si elle avait été vivante. J'étais terrorisée et asimutée de peur, dégoûtée également de l'aspect poisseux de la glue noire.
Elle m'engloba rapidement, je ne pouvais plus bouger, elle s'approcha de mes oreilles et je cru d'abord qu'elle me parlait d'une voix stridente. Mais en réalité, c'était des cris que j'entendais, des dizaines de cris, des gens imploraient qu'on vienne les délivrer, qu'on mette fin à leurs souffrances.
Finalement la masse s'infiltra dans mes orifices. Mes oreilles, mon nez, ma bouche, j'avais beau serrer les lèvres, elle força le passage et je fus prise d'une forte nausée, le goût était particulièrement répugnant. Elle commença à dégouliner dans ma gorge quand j'eus enfin la force de crier "ARRÊTE, LAISSE MOI JE TE DIS".Je me réveillai en sursaut, en sueur et désorientée. Quand je compris que j'étais de retour dans ma chambre, je soupirai de soulagement et entrepris de me calmer.
Je respirai donc profondément pour ralentir mon cœur qui était pris de palpitations, et finis par retrouver un état quasi normal.
Mais je n'arrivai pourtant pas à me débarrasser du goût nauseabond qu'avait laissé la masse, mes nausées se furent plus importantes et je n'eus pas le temps d'atteindre les toilettes quand mon repas de la veille ressortit en jet.C'est ainsi que pliée en deux, les yeux rivés au sol, je vis se former dans ce que j'avais régurgité, une boule noire et gluante de la taille d'une petite souris. Et sous mes yeux affolés, la petite masse noire commença à ramper jusqu'à moi.
Elle m'avait suivie.
*********
Coucouuu !
Oui encore un double update hihi, parce que je peux me le permettre (je m'étonne moi-même) !
Le chapitre suivant est mon préféré ^^, j'ai envie de vous dire que la VRAIE intrigue commence !
J'ai hâte de vous le faire découvrir !
Des bisouuus <3
~Salas~
VOUS LISEZ
Des Nuages Dans Le Coeur [En Cours]
ParanormalAh vous êtes-là ! Vous tombez bien, j'ai besoin de vous. Asseyez-vous, je vais tout vous raconter... Je sais que c'est étrange mais j'ai l'impression qu'on m'appelle dans mes rêves. Je ne dors plus vraiment, plus comme avant, quelque chose a changé...