Mes amis et moi avons loué pour les vacances une spacieuse villa avec piscine dans le pays basque. Nous sommes arrivés il y a quelques jours et, cet été, le temps est magnifique. Un généreux soleil de couleur jaune pastel, ne cohabitant dans le ciel céruléen qu'avec de rares nuages vaporeux, inonde le littoral de son éclatante lumière depuis déjà plusieurs jours.
Cette nuit il fait très chaud, pas un souffle de vent. Il est déjà trois heures. Je transpire, torse nu, vêtu seulement d'un short. Je n'arrive pas à dormir. Quittant l'atmosphère étouffante de ma chambre, je vais m'aérer un peu sur le perron. Au loin dans l'obscurité, se dessinent la côte et la mer, masse noire inquiétante sur laquelle flottent çà et là quelques frêles lumières isolées. J'ai soif et décide d'aller chercher une bouteille d'eau au sous-sol.
En descendant l'escalier en pierre d'où émane une fraîcheur bienvenue, je remarque que la lumière de la pièce où je me rends est allumée. Je suis pieds nus, avançant à pas de loup, dans le noir, avec l'idée de surprendre et effrayer un de mes amis venu aussi se ravitailler. En me rapprochant, j'entends du bruit et des murmures étouffés. Je redouble de prudence et continue d'avancer. Et en effet, je ne suis pas seul. À travers l'embrasure de la porte entrouverte je vois Julia, l'une des filles de notre groupe, le ventre contre le freezer américain, poitrine nue, une courte jupe retroussées au niveau de la ceinture. Ses beaux seins bondissent à chaque percussion qui s'abat sur son cul rond. Le membre viril qui la pénètre passe sous ses fesses écartées, pour s'enfouir dans son vagin. Elle se tient d'un bras à l'appareil électroménager, agrippe son partenaire de l'autre.
J'adore Julia, une jolie brune aux longs cheveux soignés, joueuse, joyeuse, toujours gaie. Elle a bien bronzé ces derniers jours et sa peau hâlée contraste avec la lumière blanche et crue qu'émet le néon au-dessus d'elle. Nous nous entendons très bien. Intelligente, belle, j'aime la flatter et elle adore les compliments. Nous flirtons parfois, sans aller plus loin. En pleine action, son visage affiche le plaisir qui la parcourt. Elle grimace aussi, indiquant les efforts qu'elle déploie pour encaisser les coups de boutoir de... Je réalise subitement que l'homme qui la fout n'est pas Marc, son conjoint. La taille et l'allure ne correspondent pas. Je me déplace de quelques centimètres vers la gauche pour mieux voir, toujours tapi dans l'ombre, un peu en recul par rapport à la porte. Je reconnais bientôt Côme derrière Julia qui, agrippé à ses hanches, par des assauts furieux, la pousse sur la pointe des pieds, elle déjà à moitié basculée. Côme est mon meilleur ami, normalement en couple avec Clémence. Pendant l'effort, ce dernier émet de réguliers râles rauques. Des gouttes de sueur perlent sur son front.
Le bel Apollon a beaucoup de succès avec les femmes. Il est d'une beauté rare, bien bâti, le tronc sculpté par la musculation. Je connais sa silhouette et suis capable de la discerner même dans la pénombre, car à Paris nous allons ensemble deux fois par semaine à la salle. Julia murmure :
— Côme, s'il te plaît, pas trop de bruit, pas trop fort...
Pour toute réponse le chanceux lui présente son index. Elle fronce les sourcils d'un air de reproche, mais le met néanmoins en bouche, le suçant bientôt suggestivement. Lui se pince les lèvres et accélère la cadence. Julia est plaquée au freezer, cheveux en bataille, cul en arrière, la chatte envahie. La jeune femme est élégante, toujours apprêtée, et je la découvre prodigieusement sensuelle quand elle fait l'amour. Je bande de plus en plus fort, sans cesser de les espionner. Elle porte une chaînette à chaque cheville, l'une en or jaune, l'autre en or blanc. Il passe la main à travers les longs et épais cheveux de sa sublime acolyte, la saisissant par la nuque alors qu'il continue à la fourrer. Instable, bousculée, Julia lutte, pousse sur ses bras, se cambre, faisant ressortir ses imposants seins ronds qui gigotent pendant l'action. Côme marque une pause et, se baissant, vient les recouvrir de ses larges mains et les malaxe avec application. Il s'occupe ensuite des beaux tétons bruns qu'il tire et pince, pour tourmenter sa partenaire et enflammer ses sens. Surexcitée, elle répond à ces tortures par des murmures indistincts. Ses aréoles sont larges, colorés. Elle se laisse baiser les yeux clos, bouche entrouverte. Elle n'est toutefois pas sereine, revient à elle par moment, inquiète. Je l'entends chuchoter plusieurs fois :
— Côme, vite, s'il te plaît, j'ai peur qu'on vienne.
Le jeune homme, sans se départir d'un sourire narquois, relâche ses seins puis pose les mains sur ses hanches et reprend son infernal va-et-vient. Le dos musculeux de Julia se cambre pendant l'effort. La lumière blafarde au-dessus d'eux met en exergue tous les détails de la scène. Caché dans la pénombre, je suis un voyeur indélicat, il me faudrait quitter les lieux. Mais je n'y parviens pas. Sans écouter ma mauvaise conscience, je les scrute à nouveau. Elle a le cul rougi, il a dû la fesser. Ou peut-être que ce sont les trace des coups de boutoir qu'elle encaisse. Je suis déjà terriblement ému, mais l'idée de rougir ce somptueux postérieur me fait perdre la raison. Pendant ce temps, les deux tourtereaux ne diminuent pas le rythme. Quelques minutes encore de ce traitement puis Julia perd pied brusquement, laisse échapper des oui... han... Côme... oui... Elle jouit, le corps convulsant, sa main devant la bouche pour étouffer ses cris, les yeux fermés. Côme l'a senti. Il choisit ce moment pour lui claquer les fesses copieusement, avant de s'enfoncer jusqu'au fond. Julia ahane, en proie à son orgasme, pendant que Côme continue à la travailler sans ralentir. Quelques instants plus tard, une grimace d'effort lui déformant le visage, il recule soudain et lui ordonne :
— Prends-moi dans ta bouche, je vais jouir, je veux que tu avales.
Julia lui lance un regard amusé et obéissante, s'installe à genoux à même le sol, entre les jambes de son amant. Il exhibe son sexe tendu juste sous son nez, encore couvert des pertes blanches, mouille et sperme mêlés. Elle l'engloutit immédiatement, commence à le sucer avec gourmandise, enveloppant de ses jolies lèvres roses le membre raide et gonflé. Mais le gaillard était déjà à bout. Après quelques secondes seulement, il éjacule et étouffe avec difficulté un cri de jouissance, sa main plongée dans les cheveux soyeux de Julia. Son phallus palpite un long moment, qui me semble alors interminable, et la douce le laisse sagement jouir, soumise, toujours agenouillée à ses pieds. Il lui remplit la bouche de sperme pendant qu'elle étudie tour à tour le visage de Côme et les contractions qui raidissent sporadiquement sa verge. Respectueuse d'un rituel qu'elle suit avec abnégation, une fois sûre que son partenaire a bien fini de se vider, elle avale sa semence en le fixant. Toujours à genoux, les testicules de Côme qu'elle masse dans une main, et alors qu'elle le nettoie en le léchant, Julia se détourne un instant de sa fellation. Je sens tout à coup ses yeux inquisiteurs dirigés vers moi, comme si elle avait perçu instinctivement la présence d'un intrus. Cela ne dure qu'un instant et elle ne réagit pas davantage, revenant à la tâche qui l'occupe.
Surpris, je recule dans l'obscurité du couloir. Impossible qu'elle m'ait vu, je les observe à travers un espace de peut-être trois ou quatre centimètres. Échaudé et ne souhaitant pas devenir le voyeur de la bande – qui plus est, témoin d'une relation adultérine – je repars dans le sens opposé. Tout compte fait, un peu d'eau du robinet me suffira, même s'il est peu probable que je dorme ce soir, hanté par les poses et les cris de la belle Julia.
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Vacances d'été avec Julia
Short StoryUn groupe d'amis est en vacances dans le pays Basque. Une jeune femme - Julia - se trouve au centre de relations intimes qui évoluent rapidement entre Côme et Adam, ses meilleurs amis. La canicule n'aide pas à calmer les ardeurs. *** #1 dans « infid...