À l'occasion de ce numéro du mois d'août, nous avons décidé de se réintroduire à pas lents dans l'univers scolaire pour marquer la fin des vacances. Pour cet éditorial, nous vous parlerons d'un mythe tenace concernant la création de l'école, et ferons une comparaison des systèmes scolaires français et québécois.
Une légende bien tenace : Charlemagne a-t-il inventé l'école ?
Spoiler alert : non. Charlemagne a été roi de France et appartient à la dynastie des carolingiens. L'idée fausse qu'il aurait inventé l'école a nettement été mise en avant avec la chanson de France Gall Sacré Charlemagne, dont les premières paroles clament :
« Qui a eu cette idée folle
Un jour d'inventer l'école
(Qui a eu cette idée folle)
(Un jour d'inventer l'école)
C'est ce sacré Charlemagne
Sacré Charlemagne »Si le concept d'école semblait déjà exister dès les années -3000 avant JC, notamment dans l'Égypte Ancienne, Charlemagne fait entrer en vigueur de nouvelles lois en 789 et va faire renaître une institution qui tend à disparaître depuis la chute de l'empire romain, en 476. Ces écoles sont réservées aux garçons, mais le roi décide d'y intégrer aussi bien les nobles que les plus modestes. Il encourage l'éducation pour tous. Alors non, Charlemagne n'a pas inventé l'école, on peut dire qu'il n'a réinventée !
Le système scolaire : France vs. Québec
Vous est-il déjà arrivé de lire un roman et d'y voir des mots inconnus tel que « lycée » ou bien « Cégep » ? Le système scolaire français et bien différent de celui du Québec, ce qui peut créer bien des confusions. Dans la deuxième section de ce texte, il sera question de vous démystifier le tout.
Voici un tableau résumant les différents niveaux dans les deux états, je vous conseille d'y jeter un coup d'œil : cela rendra les prochaines explications beaucoup plus claires.
Premièrement, on peut remarquer qu'en France, la maternelle commence deux ans avant le Québec, mais il faut savoir qu'au Québec les enfants de 3 et 4 ans apprennent les même choses à la garderie que les Français à la maternelle.
Deuxièmement, en France, un étudiant doit choisir sa spécialisation (autrement dit un choix de carrière) au lycée à l'âge de 14-15 (ou avant, des orientations vers des lycées agricoles sont proposées à partir de la classe de 4ème). Tandis qu'au Québec ce choix se fait plutôt à la fin du secondaire, vers l'âge de 17 ans.
Troisièmement, le Cégep. C'est probablement LA chose la plus difficile à saisir puisque c'est unique au Québec et l'équivalent existe plus ou moins en France. Au Cégep il existe deux options, le pré-universitaire et la technique. Un pré-universitaire dure deux ans et les plus communs sont sciences de la nature et sciences humaines. Après deux ans d'études, ils auront un diplôme et poursuivront à l'université. Ce diplôme ne vaut pas grand-chose sur le marché du travail. Tandis qu'une technique dure trois ans et l'élève apprend un métier. Après ces trois années d'études il reçoit un diplôme qui lui permettra de trouver un emploi dans ce domaine, mais il peut également poursuivre à l'université dans ce même domaine ou dans un domaine connexe. Comme mentionné un peu plus tôt, il est difficile de trouver l'équivalent en France. C'est un peu un mélange du lycée et de la License. C'est comme la License dans le sens ou c'est le premier diplôme d'étude supérieur que peut recevoir un Québécois, mais pas exactement, car ces jeunes ne sont pas encore à l'université. En résumé un jeune de 17-18 en France passe son BAC, tandis que le Québécois du même âge est au Cégep et commence ses études supérieures.
Quatrièmement, le BAC. Donc le BAC français n'est pas la même chose que le BAC Québécois. En effet, en France le BAC se fait au lycée. Pour ce qui est du BAC Québécois c'est un baccalauréat qu'ils reçoivent après trois ans d'étude à l'université (quatre s'ils étudient en enseignement). L'équivalent en France peut être la License ou la Maîtrise. En effet, c'est l'équivalent de la License puisque les deux demande le même nombre d'année d'étude à l'université. Toutefois, lorsque l'on compare les connaissances acquises, l'étudiant québécois qui a un baccalauréat aura des connaissances qui ressemblent plus à celles d'un français qui a fait son Master.
Cinquièmement, le brevet en France est l'équivalent du DES (diplôme d'étude secondaire) au Québec.
Sixièmement, les notes scolaires. En France, l'élève reçoit une note sur 20 (10 étant la note de passage, c'est-à-dire la note minimale pour réussir un cours/matière) sauf dans certains cas au primaire où que la notation est sur 10 (ou avec des couleurs ou des lettres, jusqu'à la 6ème ça dépend des établissements). Au Québec il se voit attribuer une note sur cent (60% étant la note de passage). Par contre, une fois rendu à l'université, au Québec, l'élève ne reçoit plus une note sur cent, mais bien des lettres allant de A+ à F (D étant la note de passage)
Il existe encore bien d'autres différences entre ces deux systèmes et tous les aborder demanderait des heures et des heures, mais celles-ci sont les principales qui causent le plus d'incompréhension d'un côté comme de l'autre.
⸻ article écrit par SteGraphique et Une_Maraudeuse
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Wattactu n°11 - Août 2022
Random𝗪𝗮𝘁𝘁𝗮𝗰𝘁𝘂 𝗻°11 - Août 𝟮𝟬𝟮𝟮 | Vᴏᴛʀᴇ ᴍᴀɢᴀᴢɪɴᴇ Wᴀᴛᴛᴘᴀᴅ Dans ce nouveau numéro spécial rentrée, on vous parle de l'école, que ce soit dans l'éditorial avec ses mythes et ses différences en France et au Québec, ou au cinéma. Comme d'habitude...