Chapitre VIII

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    Le soir enveloppait la ville dans une douce lumière orangée, et dans la chambre de Lucy, une atmosphère chaleureuse régnait alors qu'elle était entourée de ses amis. Erza et elle se blottissaient sur le lit pendant que Natsu occupait le siège du bureau et que Grey était sur l'un des poufs près de la bibliothèque. Ils s'étaient installés confortablement chez elle, après l'avoir gentiment raccompagnée, ne voulant pas la laisser seule.

— Vous êtes vraiment têtus, murmura-t-elle avec un sourire reconnaissant, tandis que des plaisanteries s'échangeaient pour détendre l'atmosphère.

-- Et, tu n'as encore rien vu, répondit Natsu avec un grand sourire espiègle.

-- Natsu, tes pieds ! s'exclama Lucy en riant doucement, alors qu'il se balançait sur le bord du lit, les pieds battant l'air.

Un coussin vola dans les airs et atterrit en plein sur la tête de Natsu, le faisant basculer en arrière dans un éclat de rire général. Même si elle jouait les arbitres, Erza ne put s'empêcher de sourire face à cette joyeuse pagaille.

Pendant que Natsu racontait des anecdotes de leurs aventures passées, Erza et Grey intervenaient régulièrement pour corriger certains détails ou simplement pour se chamailler, ce qui amusait Lucy et détournait son esprit des événements de l'après-midi.

— Lucy ! Tu es déjà rentrée ?

Soudain, l'appel de son père retentit, brisant l'instant de légèreté. La fille sentit son cœur se serrer, se préparant mentalement à affronter la discussion à venir. Elle se leva de son lit, ses amis l'accompagnant silencieusement jusqu'au salon. Natsu, toujours le plus enjoué, se précipita vers l'hôte de la maison pour le saluer, suivi de près par Lucy.

— Natsu ? Mais... Tu es tout seul avec ma fille, questionna le père, un sourcil levé.

— Hein ? Non, il y a Grey et Erza aussi.

À peine sa phrase terminée, les deux derniers arrivèrent à leur tour dans la pièce, saluant poliment le nouvel arrivant. Mais l'attention de Jude fut particulièrement portée sur sa fille, et plus précisément ses yeux rougis. Lucy avait pleuré, il en était certain.

— Bon, on va vous laisser, merci Lucy de nous avoir laissé squatter. À demain, commença Grey, semblant détecter la tension dans l'air.

La concernée sentit une boule se former dans sa gorge. Elle ne voulait pas être seule avec son père, surtout pas pour cette discussion qu'elle redoutait tant.

— Pourquoi ne mangerez-vous pas avec nous ce soir ? proposa-t-elle précipitamment, espérant retarder l'inévitable.

Les amis de Lucy échangèrent des regards surpris, puis se tournèrent vers elle, attendant sa réponse. Elle se sentait mal à l'aise, mais savait au fond d'elle-même qu'elle avait besoin de leur soutien.

— On t'a déjà embêtée toute l'après-midi, commença Erza tentant de plaisanter pour alléger l'atmosphère.

Lucy sentit son cœur se serrer devant la gentillesse de ses amis.

— Ce n'est rien, restez, insista-t-elle d'une petite voix, priant intérieurement pour que son père accepte leur présence.

Son père lui lança un regard compréhensif, puis ajouta.

— Bon allez. Restez les enfants, ce soir, on va se faire une soirée pizza. Vous pourrez m'expliquer ce qui s'est passé, et pas de mais. Pareil pour toi, Lucy, je ne suis pas encore aveugle, conclut-il avec un clin d'œil complice.

***

— Tu sais pourtant que tu peux tout me dire, non ? questionna son père en posant sa main sur son épaule.

Une année inoubliableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant