Prologue : envoûtants.

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(Ce premier chapitre il est assez bancal mais tqt en vrai a la fin c'est doux)


{...}

23:45 ,

Tard le soir, la pluie tombante, les voitures qui passent à une vitesse qui laisse percevoir qu'il a plut. On entend uniquement le bruit de ma respiration saccadée, de l'air et quelques pas de personnes qui se baladent dehors en ce temps froid mais supportable.

Je réfléchis, je réfléchis a ma vie, je fais quoi ici moi ? Je sers a quoi, j'aide qui ? Mon existence, a quoi consiste-t-elle?...

N'ayant pas de chez moi, personne ne m'attend nulle part. Personne ne s'inquiète de mon absence, alors pourquoi essayer de me racheter auprès d'eux?

Et tard le soir je traîne, en attendant que ma peine, se transforme en haine.

La mort d'un proche.

Mort.

quel est son remède ?

Pourquoi est-ce tant douloureux à vivre, ne plus revoir une personne qui a été importante dans son cheminement ?

La pluie tombe sur mes épaules et ma capuche, je marche, sans vraiment savoir où je vais.

Je vais là ou le vent m'emporte. C'est dangereux n'est-ce pas? Pour une fille, de marcher dehors seule, tard le soir.

Mais je ne crains pas, je n'ai plus rien à perdre.

Étant musulmane, mon caractère forgé depuis petite me force à me dire que ce n'est qu'éphémère, mais les douleurs restent malgré ça indélébiles parfois.

J'ai trouvé ma voie, trouvé mon secours, mon échappatoire à ce monde d'ici-bas. Une épaule sur laquelle me reposer et pleurer.

Je repense, repense à tout ce que j'ai vécu, enduré pendant toute ma vie, en me rappelant que peut-être après tout cela, quelque chose de bon m'attendra.

Une larme coule sur ma joue, et lentement se fait suivre par une multitude d'autre larmes qui commencent à couler à flots, camouflées par les torrents et la pluie.

Mes pensées négatives prennent le dessus, malgré toutes les batailles que j'effectue dans mon cerveau. C'est trop dur. Donnez moi une solution, un remède ?

Fighting with my own toughts.
(Se battant avec ses propres pensées)

Mon coeur souffre trop, se serre trop souvent.

Je n'y arrive pas.

Je n'y arriverai peut-être pas.

En tout cas peut-être pas toute seule.

Suis-je réellement seule?

Ou ne vois-je uniquement pas ceux qui m'entourent?

Je me suis soudainement rappelé une Sourate,

"Ton Seigneur ne t'a ni abandonné, ni détesté" S93 - V3. Sourate Ad-Duhaa.

Marches après marches, montant des escaliers, mes pas s'écrasent sur le sol humide et mouillé. Quelques gouttes tombent parfois sur mon visage et se mêle à mes larmes qui coulent incontrôlablement.

Mes pas deviennent de plus en plus lourds, rapides, ma frustration se voit de loin, rien qu'à ma façon de marcher.

Et j'espère ne croiser personne dans mon état.

Musashi - Ma peine se transforme en haine.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant