Chapitre 21

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                        * AARON *

Barnes gara son 4x4 noire devant une belle bâtisse peinte en blanc ; je l'imitais et je stationnais moi aussi sur l'une des places vides du parking, juste à côté de la sienne.

«Je vais tuer ce mec !»

Les poings serrés à cause de la colère, je sortis du véhicule et je me dirigeais à toute vitesse vers le vieil homme.

– Mais vous êtes un grand malade en fait !

– Je peux savoir ce que j'ai fais de mal ?

– Et en plus vous jouez la carte du mec qui ne voit pas de quoi je parle ! C'était quoi cette façon de rouler !? À cause de vous j'ai failli percuter au moins trois véhicules tout à l'heure sur la route putain !

Mon interlocuteur ne répondit pas, il se contenta de me scruter et d'esquisser un petit sourire ; il détourna ensuite le regard pour le rediriger vers son téléphone, comme si ma petite crise de colère ne lui faisait ni chaud ni froid.

«Si je lui casse la gueule ici et maintenant qu'est-ce que je risque !?»

Je n'avais pas pour habitude de m'énerver pour un rien, mais cette fois ci ça avait été plus fort que moi.

Ce type roulait comme un véritable fou furieux ! Sur l'autoroute tout à l'heure on se se serait cru en plein tournage de Fast & Furious tellement on allait vite !

Non seulement il ignorait les feux de circulations, mais en plus il se foutait complètement des autres usagers de la route. Un vrai cinglé !

J'étais d'ailleurs très surpris de constater qu'aucune patrouille de police ne l'avait stopper en route, il fallait croire que monsieur avait une cape d'invisibilité ! (notez la référence à Harry Potter).

En tous cas une chose était sûre, jamais au grand jamais je ne monterais en voiture avec lui. Je préférais encore milles fois monter à bord d'un vaisseau spatial piloté par un aveugle !

«Je me demande même comment ce dingue a fait pour avoir son permis !»

Chassant toutes ces idées superflues, je pris une grande inspiration et je fis l'éffort de me calmer. À quoi bon m'attarder sur des actions déjà passées ?

Plutôt que de penser aux différentes injures appropriées pour décrire Barnes, je décidais de rediriger mon attention sur la beauté du paysage qui s'offrait à moi. Il n'y avait pas à dire, Pacific Heights était un endroit magnifique ! Rien à voir avec les autres quartiers de San Francisco.

Ses maisons de luxes, ses jardins à couper le souffle et son emplacement stratégique... tous ça rendait ce petit coin de paradis tellement beau qu'une fois arrivé ici on perdait tout de suite l'envie de repartir. En plus, le fait qu'il soit situé en hauteur dans les montagnes conférait au quartier un certain prestige.

Parceque oui, même parmis l'élite de la classe financière de San Francisco, très peux avaient la chance de pouvoir se payer un domicile ici !

«C'est un peux notre Hollywood quoi !»

J'observais encore avec attention les alentours, quand la voix de Barnes vint m'extirper de mes pensées :

– Tu sais, je suis d'accord avec toi et je trouve que la vue est très belle d'ici. Mais si on reste plantés là, on vas perdre du temps et dans ce cas de figure, je ne pense pas que tu auras les réponses aux questions que tu te pose !

«Je t'ai sonné toi !?»

Les sourcils froncés et la mâchoire contractée, je dû fournir l'éffort du siècle pour me maîtriser et ne pas foutre mon poing dans la gueule de cet homme. Il commençait sérieusement à me les briser lui !

Trois vies sans toi (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant