Chapitre 36

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Daryl

Un lit simple d'un camping-car, avec deux hommes athlétiques qui explorent tout de l'anatomie de l'autre, ça donne une sacrée gymnastique. J'ai reçu un coup de coude dans la mâchoire alors que je pénétrais Dorian un peu trop brusquement. Il n'était pas fâché. C'est juste que, moi-même coincé contre le mur et lui, je n'ai pu éviter le soubresaut que lui a provoqué la poussée sur sa prostate.

J'adore l'entendre s'époumoner, car cela m'indique qu'il a pris confiance en lui et qu'il se moque que quelqu'un nous entende. Bien sûr, j'ai prévu plusieurs autres séances afin qu'il s'émancipe jusqu'au bout, mais ce changement est déjà une grande victoire.

À l'heure actuelle, je me trouve derrière lui. Nos deux corps nus claquent sous les mouvements rapides de mon bassin. J'ai toujours considéré le sexe comme un simple passe-temps ; addictif, mais tout de même un passe-temps. Avec mon amant, c'est une toute autre histoire. Dès que je suis à moins d'un mètre de lui, mes sens se décuplent pour me faire ressentir une multitude d'émotions, jamais atteintes auparavant.

D'abord, mon ouïe se délecte de la symphonie qui se déverse entre les lèvres de Dorian, lui qui ne cesse de prononcer mon prénom à l'infini. Quant à mon odorat, il est sollicité à son maximum puisque je hume son après-rasage aux effluves très masculines qui se mélange à notre sueur. Celle-ci suinte de nos corps épuisés sur le point d'atteindre l'orgasme. Et que dire du toucher et du goût. La peau de mon beau brun est un vrai délice que je lécherais à l'infini si mes mains ne réclamaient pas, elles aussi, une part de ce paradis doucereux. Son épiderme se constelle chaque fois de chair de poule, offrant à ma vue le plus beau des spectacles érotiques. La manière dont il se cambre sous mes coups de rein, nos jambes qui s'entremêlent ou sa main qui attrape la mienne pour lier nos doigts, tout juste sous son nombril, sont de la pure luxure.

Oui, mes sens sont sollicités comme si je me retrouvais en plein Eden, glissant entre les cuisses de Dorian pour entrer au paradis une fois de plus. Je suis à ma limite. Le feu qui couve dans mon bas ventre se répand pour atteindre sa destination finale sous la peau de mon membre. Il effleure, pour la millième fois, les parois étroites de mon amant qui m'accueillent sans plus aucune résistance. Notre fusion se transforme en une chaleur incandescente, un désir irrépressible. Et tout cela se termine en un orgasme incontrôlable.

Voilà ce qui me rattrape en entendant la voix de mon petit ami gémir de plaisir. Incapable de me retenir d'avantage, ma semence le remplit par petits coups rapprochés, envoyant des courants désordonnés à mes doigts qui ont glissés jusqu'au sexe tendu de mon beau brun. Dorian n'est pas en reste et expulse à son tour son liquide chaud, bien protégé au creux de ma main, tandis qu'il retient mon fessier pour que je m'enfonce davantage encore.

– Putain ! Tu as carrément atteint la première place ! s'exclame mon petit ami après avoir repris son souffle.

– Je savais que j'y parviendrais, roucoulé-je à son oreille pour ensuite frotter mon nez dans son cou.

– Ce que tu peux être vantard, rigole-t-il tout en étirant son dos sous mes caresses post-orgasmiques.

– Mmmm ! Je sais aussi.

Pris d'un fou rire, Dorian se retourne pour me remettre un mouchoir qu'il prend sur la table de nuit et vient placer un bras sous mes épaules. La place est parfaite. Elle est confortable, exactement faite pour accueillir ma tête à hauteur de son grand pectoral. J'essuie les traces de notre plaisir et lui prodigue ensuite quelques baisers supplémentaires qu'il semble apprécier étant donné le duvet à peine visible qui se dresse tout près de ses mamelons.

– Ne va pas te vanter à maman de tes exploits d'aujourd'hui, commence-t-il d'un air sérieux. Je nierai tout en bloc.

– Eh ! Tu m'as pourtant dit qu'elle était ouverte.

Burn outOù les histoires vivent. Découvrez maintenant