PARKOUR

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Il était cinq heures et demie du matin, le brouillard s'évaporait lentement, et laisser la place aux doux rayons du soleil. Dehors, tout semblait ordinaire, rien ne présageait une hypothétique journée difficile. Les oiseaux sifflotaient et la saveur de ma boisson lactée avait toujours si bon goût de fraise.

Le journal matinal pouvait bien informer ses citoyens d'un éventuel danger dû aux tremblements de terre qui se produisaient en ville. Cela ne m'empêchait pas de rester concentré sur mon objectif, celui, que je me fixe chaque jour durant ma course effrénée sur les immeubles : me dépasser !

Durant cette matinée, les différents édifices qui se dressaient devant mes yeux n'avaient pas l'air en piteux état et semblaient aussi costaud que mes muscles.

Je m'appelais Ralph, j'avais 18 ans et j'étais un vrai passionné de sports extrêmes.

Chaque matin, je me levais à cinq heures. Je prenais mon petit-déjeuner sur la petite table blanche de ma terrasse tout en regardant le soleil qui illuminait mon terrain de jeu habituel.

Accroupi, je mis machinalement mes chaussures noires, puis j'étirai les muscles de mes jambes.

Mes chaussures étaient usagées par la pratique sportive que j'en faisais et elles ne semblaient pas très tenaces pour le sport extrême, mais elles étaient encore à ma taille.

Cela faisait déjà trois mois que je les avais achetées et c'était comme, si cela faisait trois ans, que je les portais nuit et jour. Les risques que j'encourais avec mon activité était assez grands, mais mon expérience du parkour, elle, me suffisait à éviter de chuter des toits que je parcourais.

Je n'avais pas les moyens de me procurer une nouvelle paire de Nike. À chaque nouvelle paire, les prix grimpaient en flèche et mes yeux semblaient s'exorciser à la vue des étiquettes sur lesquelles étaient indiqués les différents tarifs.

Je les aimais bien et elles m'allaient encore et ça m'était amplement suffisant. Je devais donc faire avec.

Le soleil éclairait les recoins les plus à l'ombre des immeubles.

Je mis mon fidèle Bandana rouge que je portai sur mon front, pour empêcher les prochaines gouttelettes de sueur de me déranger.

Heureusement, je n'avais pas les cheveux longs et j'avais donc moins chaud quand je pratiquais mon marathon habituel sur le haut des bâtiments, qui avoisinait mon appart.

Je passais par-dessus la rambarde de mon balcon les deux jambes repliées, escaladai les trois étages au-dessus de mon logement pour atteindre son toit.

Une fois arrivé en haut, je pris une importante inspiration, je fis trois grandes foulées en arrière, puis je débutai une course vive, qui en ferait pâlir plus d'un en direction du bâtiment situé juste à côté du mien. En pliant mes jambes, à présent jointes, je me servis de la bordure bétonnée pour donner de la puissance à mon saut. Mon corps dans les aires et la main droite sur mon mollet. Je me rabattis en forme de boule pour venir reposer mes jambes, esthétiquement sur ce nouveau sol toujours fait de béton. Je m'aidai de mes deux mains pour me réceptionner correctement pour éviter la blessure.

Après une roulade esthétique et quelques petits obstacles que j'avais surpassés sans aucune difficulté, je suivais le rythme de ma course en direction de la future suite d'immeubles, qui se profilaient à ma droite.

Je longeais doucement les cheminées et tuiles pour ne pas réveiller les résidants, qui dormaient juste en dessous, car il m'était inutile de me mettre le voisinage à dos.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 07, 2022 ⏰

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