Chapitre 17 : le mariage

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Enzo, vêtu d'un costume noir et blanc, ouvre la portière et son visage change en m'apercevant. Il me détaille de haut en bas.

— Il s'est passé quoi ?

Je le pousse et descends de la voiture. Mes pieds, déjà bien arrangés, me font mal dès qu'ils se posent dans les pierres.

— Ton petit copain a essayé de me tuer, voilà ce qui est arrivé !

Il regarde Jonas, l'air étonné.

— Jonas ?

— A priori, il a essayé de la tuer, heureusement que tu m'as appelé et qu'il n'y a qu'un chemin pour venir ici. J'ai vu la voiture sur le bas-côté, j'ai trouvé ça louche et je suis arrivé pile à temps.

Je peux clairement lire l'incompréhension sur visage d'Enzo.

— Zach est où ?

Jonas secoue la tête. Il se tourne vers moi, furieux.

— Si jamais j'apprends que c'est ta faute, que t'as essayé de fuir et que ça a coûté la vie de mon meilleur pote, je ferai de ta vie un enfer, que ça soit clair ! hurle Enzo.

Non, mais c'est une blague ?! Je le fixe, en colère.

— Dites-moi que je rêve ! Déjà, ma vie, c'est un enfer ! Ensuite, ce petit con m'a insultée, m'a fait descendre de la voiture et m'a pourchassée en pleine forêt ! Il a failli me tuer, bon sang !

Je ramasse une poignée de pierres grises à terre et je les jette d'un geste rageur à ses pieds.

— J'en ai ras le bol de vos histoires à la con ! Je veux rentrer chez moi et être seule ! Laisse-moi repartir ! Ça t'a pas suffi que j'aie failli crever aujourd'hui ?! Je peux pas passer un jour normal avec vous ! hurlé-je.

Il s'approche et attrape mes poignets.

— T'es là au final et tu finiras m'aimer, c'est sûr.

Il me tire avec lui pour me faire avancer.

— Allez, on a un mariage et une lune de miel au programme, faut qu'on y aille.

— Je refuse de me marier avec toi ! C'est hors de question !

Il me tire de plus belle.

— Tu t'y feras.

On contourne le château et on arrive devant une petite dépendance aux murs gris clair. Il ouvre la porte et me pousse dedans.

— Je vais t'envoyer le doc et je vais chercher après une autre robe, y a pas moyen qu'on se marie alors que tu ressembles à ça.

Je laisse échapper un rire jaune. Il semble plus attaché aux apparences que ce que je ne croyais. Il jette une série de photos sur le lit.

— Tente même pas de t'échapper ou de faire une scène devant les invités tout à l'heure.

Je m'approche des photos et les prends une à une dans mes mains. Je me mets à trembler. Dessus, on y voit mon oncle, allongé dans un lit d'hôpital, inconscient. Voilà pourquoi lui non plus n'est venu me sauver de là ! J'aimerais me sentir soulagée, mais vu la raison, je ne le suis pas du tout.

— Que lui as-tu fait ?! m'emporté-je.

— Peu importe, mais si tu veux qu'il continue à respirer, tu ferais mieux de faire ce que je te dis.

— T'as beau me manipuler, je ne t'aimerai jamais. Jamais, tu m'entends ?

— C'est ce qu'on verra. Dès ce soir, tu seras ma femme et tu n'auras pas d'autre choix que de m'aimer.

Traquée [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant