Five Night At Freddy's : Amy Schmidt

Piscine

Une fois sur le chemin de l'école, mes pensées s'en vont vers la veille, au moment où j'ai reçu un appel de l'hôpital depuis le fixe. Cet appel horrible ces temps-ci car je sais que c'est ma mère qui me demande de mes nouvelles et dont je suis obligée de répondre par des mensonges. Un « comment ça va ? », un « oui oui très bien » forcé totalement faux et un « je t'aime fort ma chérie » qui rend mes yeux humides, honteuse de mentir à ma propre mère. Elle s'inquiète pour moi. Par rapport à mes soi-disant examens que j'ai actuellement. Vivement que tout ce que j'ai sur le visage disparaissent. Elle est triste de ne pas me voir mais je ne peux pas lui dire la vérité. Elle a assez de problèmes comme ça pour aussi s'inquiéter pour moi. Quand j'ai répondu au téléphone, elle avait l'air totalement affolé. Son premier signe à travers l'appareil a été un soulagement de m'entendre à l'autre bout du fil. Mais son inquiétude n'a pas disparu. Son « ça va ? » n'était pas aussi apaisé que ceux de d'habitudes. Mais plutôt un « ça va ?» sachant qu'il s'est passé quelque chose de grave. Par ce ton inquiet, je lui ai demandé ce qu'il se passait et elle m'a avoué toute la vérité. Tout cet argent qu'elle m'a donné il y a quelques semaines vient d'une personne qui lui a proposé de l'avancer. Voyant une mère à l'hôpital qui veut protéger sa fille, seule et en difficulté financière à cause des soins coûteux de maman et du séjour à l'hôpital, sans parler de l'opération dont on met de côté pour, elle était obligé d'accepter. Mais elle s'est fiée à la mauvaise personne et il s'est avéré qu'il s'agissait d'un dirigeant d'une bande de malfrat, cherchant de parfaites victimes pour prendre leur argent. La date limite pour rembourser a expiré et ils ont prévenu ma mère qu'ils m'avaient cogné en conséquence de ce retard de payement. Heureusement, elle m'a cru quand je lui ai dit que je n'avais rien et qu'ils disaient sûrement ça pour lui faire peur. Elle m'a tout de même ordonné de faire très attention et de fermer toutes les portes quand je suis à la maison. Maman. Si seulement tu savais ce qu'il s'était réellement passé. J'ai bien cru mourir sous cette pluie diluvienne. Elle m'a aussi prévenu qu'elle m'appellera tous les jours dorénavant. Et je dois impérativement répondre pour qu'elle soit sûre que je vais bien. Bloquée à l'hôpital mais toujours là pour moi.

Arrivée devant le lycée, je remets ma capuche qui cache tout ce qui pourrait rendre curieux les autres. L'établissement est déjà bondé et les couloirs déjà rempli d'élèves qui se retrouvent et discutent assez fort pour pouvoir s'entendre dans ce vacarme d'étudiants qui discutent après s'être retrouvés. Comme d'habitude, je m'avance pour m'arrêter prendre mes affaires dans mon casier puis je repars au milieu de tous en direction de ma classe. Silencieuse et la plus invisible possible pour ne pas me faire remarquer. Comme toujours, la bande des populaires est sur mon chemin et ils rigolent aussi fort qu'ils le peuvent. Michael est avec eux. Le sourire toujours aussi rayonnant. Mais contrairement à d'habitude où il est concentré sur sa bande de potes, il lance parfois des coups d'œil à droite à gauche. Comme s'il cherchait quelque chose. Ou quelqu'un. Etant bientôt à quelques mètres d'eux, je baisse la tête et avance plus vite que la normale pour ne pas recevoir des commentaires venant d'eux. Mais étonnement, alors que je regarde en leur direction, je vois les yeux de Michael s'éclairer quand ils croisent les miens et il s'avance vers moi, abandonnant ses amis. Soudain, je sens son bras m'envelopper et il avance au même rythme que moi. Je ne peux m'empêcher de rougir sous cette action si... surprenante. Puis celui-ci me salue, heureux de me voir apparemment.

« - Salut Amy !

- Hey. Tu... Tu ne restes pas avec tes amis ?

- Tu ne veux pas que je vienne avec toi ?

- Si si ! Enfin... Je ne veux pas que tu ais des problèmes après.

- Quels problèmes ?

A peine ces mots prononcés, on entend derrière notre dos l'un de son groupe dire :