Ma Foi À Rude Épreuve.

De Féticheurs En Féticheurs, À La Recherche De Délivrance

Ma mère m'avait donc emmené quelques jours après chez une dame. Maman Nadia, s'appelait-elle.

Elle avait un teint clair et était la porte d'un esprit de l'au-delà.

En réalité, ça ne me choquait pas tant que ça.

J'avais grandi dans une société où parler aux morts était presque normale. On s'imaginait que nos proches décédés étaient quelque part devant nos maisons pour être nos gardiens.

Est-ce réellement saint au final de reposer sa protection sur l'âme d'un mort ? Au lieu de l'Esprit du Christ ?

Lorsque la Bible nous dit que les morts ne savent rien.

Lorsqu'ils sont supposés être en train de se reposer et non de rôder autour de nos maisons ?

D'ailleurs, cela me fait penser à la fois où le roi Saul était allé consulter une voyante afin de faire appel au prophète Samuel. (1 Samuel 28 : 3-25)

Déjà, cet acte qu'il venait de commettre était une abomination. Alors qu'il était déjà dans le pêcher, au lieu de se repentir, il a encore violé la loi en allant chez une voyante et en plus en consultant l'esprit d'un mort.

Chose que nous faisons de nos jours, et nous nous demandons encore sans cesse pourquoi la malédiction frappe sur nos têtes.

Mais, bon, ce que je voulais relever était la réponse du prophète Samuel lorsqu'il apparut. Il demandait au roi Saul pourquoi est-ce qu'il lui dérangeait dans son repos.

Les morts sont donc supposés se reposer de la marche et du combat qu'ils ont mené sur terre.

Alors pourquoi ne trouvons-nous pas étrange le fait d'en voir ou d'en apercevoir quelques fois à certains endroits ?

Sont-ils réellement là avec des intentions pures ? Sont ils vraisemblablement ceux que l'on a connus ?

Plus tard, à cet endroit où j'étais parti avec ma mère, cette femme me promettait mondes et merveilles, mais en vérité, ma vie ne changeait pas.

Elle ne faisait même qu'empirer. Et, ce n'est qu'aujourd'hui que je remarque cela.

Car sur le moment, j'étais trop prise par cette spirale afin d'ouvrir les yeux.

De retour à la maison, des jours plus tard, je m'étais mis à genoux.

Et, je me souviens avoir dit à Dieu, 'Seigneur, ma vie ne change pas. Pourquoi donc ? Aide-moi. Donne-moi un signe que tout peut encore changer. Je t'en prie.' Dis-je dans la nuit, les yeux enfouis dans des larmes.

Je m'endormais alors pour me réveiller avec de violents maux de têtes parce que j'avais trop pleuré. Je mettais ensuite ma tenue avant de me diriger vers l'école avec le chauffeur.

Les heures passaient lentement ce jour et puis, un de mes amis, George, vint vers moi.

Il me demanda, 'est-ce que ça va ?'

'Oui... pourquoi ?'

'Tu es distante ces derniers temps.' Dit-il, 'je voulais t'inviter à mon église ce weekend.'

Et le voyant devant moi, j'hésitais. Toutefois, je ne sais pourquoi, je répondais, 'c'est d'accord... ' sans prendre cette conversation en compte.

Bien que j'eusse très vite regretté d'avoir accepté, il me fallait y aller.

Je ne pouvais pas manquer à ma promesse.

Il était donc venu me chercher en taxi, car je ne pouvais pas me rendre à ce lieu avec le chauffeur. Mon père m'aurait arraché la vie.

En chemin, George me racontait pour la première fois en nos deux ans d'amitiés à quoi ressemblait sa vie de famille.

J'étais assez surprise d'ailleurs de la façon dont il avait été élevé.

De plus, il parlait de Dieu avec cette joie que j'avais quand j'étais petite. Je regrettais presque d'avoir perdu ce goût à la vie.