L'affaire Goldstein

Assignés à résidence (64)

Le départ imminent d'une fidèle lectrice pour des contrées lointaines m'oblige à publier à la vitesse de l'éclair, et j'ai un temps incroyable pour accéder à cet imprévu, alors profitez bien !

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Excepté Granger et Maisy, tous fixaient Robards les yeux ronds. Acculé ce dernier commença par joindre ses mains dans un air de maîtrise et de calme résolu. Drago avait décidément très envie de lui mettre une droite, son air prétentieux l'excédait. Paracelse soit loué, le chef se décida rapidement à se justifier, sans qu'il n'ait besoin de recourir à la violence.

- Tant que Lestrange n'est pas arrêté, monsieur Potter ne quittera pas le square Grimmaurd, commença-t-il

- Il en va de sa sécurité, compléta Madley avec aplomb

- Mais Sainte-Mangouste est un endroit tout à fait sécurisé ! objecta Weasley

- Pas avec un mangemort comme Lestrange dans la nature, assura Robards

- Il est mourant ! le coupa-t-elle

- Il en est d'autant plus dangereux : il est prêt à tout pour survivre et il n'a plus rien à perdre, expliqua Madley dépitée

- Je ne prendrai pas ce risque pour mon auror, prononça Robards dans une espèce de paternité feinte qui mit Drago fort mal à l'aise

- Mais il faut le guérir, et vite ! rappela la médicomage

- Mais vous êtes là ! dit le directeur tout sourire

La rouquine secoua la tête par petits mouvements, comme si elle n'était pas sûre d'avoir vraiment compris.

Sauf qu'il s'avérait qu'elle avait tout à fait compris.

- C'est sérieux ? bafouilla-t-elle, je ne suis même pas diplômée...!

- Vous comprenez bien que c'est pour la sécurité de monsieur Potter, argumenta l'auror en chef

- Mais vous pouvez faire venir une équipe à domicile ! contre-argumenta la jeune femme

- Tant qu'on n'est pas sûr de la façon dont ils s'y sont pris pour pénétrer votre internat, on ne peut pas être certains qu'il n'y ait pas de niffleurs à Sainte-Mangouste, donc non : personne d'extérieur, asséna-t-il, puis je ne veux pas d'autres visages impliqués que ceux ici présents.

Le visage de la gryffondor affichait un dépit qui aurait pu amuser Drago dans un autre contexte, mais en l'instant présent il ressentait plutôt une inquiétude grandissante à l'idée qu'elle ne se sente pas sûre d'elle pour sauver Potter. Madley avait l'air d'avoir saisi aussi la détresse de la jeune femme et elle prit place à côté de son collègue pour apaiser l'atmosphère :

- Mademoiselle Lovegood et moi-même nous vous aiderons, ne vous en faites pas, vous ne serez pas seule face à cela, annonça-t-elle avec calme

Elle hocha la tête, elle avait compris qu'elle n'avait aucun choix ni pouvoir sur la situation présente, et Drago avait cru apprendre que cette fille n'était pas du genre à palabrer et se plaindre, mais plutôt efficace et résiliente, elle agissait en conséquence. Ce qui, actuellement, était vraiment un atout.

- Il me faudra beaucoup de matériel, j'avais que le strict minimum, et là c'est clairement plus suffisant, reprit-elle ensuite avec plus d'aplomb

- Evidemment nous vous trouverons tout ce dont vous aurez besoin, assura Maisy

Les deux femmes se sourirent poliment, et Robards tourna son regard vers Drago, pour son plus grand déplaisir.