Je grave mon soleil en lettres de feu
Par cela il n'est pour moi ni temps ni mesure
Je trouve mon bonheur à brûler mes deux yeux
Sauter sur l'avenir faisant fi de l'usure
De ma révolte intime.
Je n'ai de joie que dans la prise des armes
Miraculeuses qui ne versent pas le sang
Riez de mes rêves sans me tirer de larmes
Poème est mon ministre et Colère mon président
De l'idéal infime.
Vaillante je prends le parti de courir
Sous les pluies les cendres et sous les neiges
Et sur tous ces vifs fronts bruts jamais le soupir
N'atteint ma révolte que jamais n'allège
Un cœur bâti d'abimes.
L'humain est adelphe son espoir est un dieu
Je grave mon soleil en lettres de feu !
Note de l'autrice:
Après avoir essayé la rédaction (ou plutôt, la réécriture, mes premiers jets écrits en cinq minutes n'étant que rarement réfléchis) de ce poème en alexandrins, et m'être quelque peu agacée de cette contrainte, je me suis permise de prendre quelques énormes libertés avec ce principe, obtenant ainsi une construction en
Rimes croisées, puis plates:
11 pieds, 12 pieds, 12 pieds, 12 pieds, 6 pieds /11 pieds, 12 pieds, 12 pieds, 12 pieds, 6 pieds /11 pieds, 12 pieds, 12 pieds, 12 pieds, 6 pieds/11 pieds, 12 pieds
Pour défense, je n'ai que ceci :
"La poésie est l'exploration continuelle de toutes les formes possibles de la parole humaine, et la preuve, donc, de son irréductible liberté."
Jean-Pierre Siméon, dont je recommande le "Petit éloge de la poésie"
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Gribouillages et Torrents
Poetry... Bon. Je ne suis pas poète. Enfin si j'aimerai l'être. Peut-être que ce désir est le début de tout. Je ne suis pas Rimbaud Mes poèmes sont des griffonages Mais un jour je me suis dit que si personne ne me lisait, personne ne me critiquerait et pe...
