18. Hésitation

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J'ai trop de questions dans ma tête.

Je continue de regarder Henry dans les yeux parce que je n'osais pas baisser le regard vers mes mains.

Je fais bouger la chose dans mes doigts, cela ressemblait à un bout de papier plié en 4.

Un peu paniquée, je demande:

Tp —  qu'est-ce que c'est?

Henry — C'est un message... Tu le liras quand tu seras seule. Il ne faut pas que quelqu'un te vois.

Tp — Je ne peux pas le lire maintenant?

Henry — Non non, je préfère que tu sois seule pour le lire, c'est plus prudent.

A ces mots je relève la tête et regarde autour de nous. Personne n'avait l'air de nous avoir vu s'échanger un bout de papier. Mais il a raison... On ne sait jamais.

Henry — Quand tu auras lu ce message: déchire le, parce que personne ne doit le retrouver.

Tp — D'accord...

Il se met à sourire et je fais pareil parce que je ne pouvais pas m'en empêcher.
Son sourire est contagieux...

J'étais très très curieuse de savoir se qu'il y a écrit sur le bout de papier, mais pour l'instant je dois me contenter de le cacher dans la paume de ma main.

Je n'arrivais pas à faire semblant que tout allait bien. J'étais un peu perturbée.

On finit notre partie d'échec, et bien évidemment c'est Henry qui remporte la partie.
Il est très fort.

Il s'est rendu compte de mes points faibles dans le jeu, alors il me donne des conseils.

C'est bizarre parce que c'est la première fois que parler d'échec me passionne autant.
J'aimerais l'entendre parler des heures comme ça.

J'étais très concentrée sur ce qu'il me disait que j'en oubliais presque que j'avais un papier dans la main.

Dehors l'orage se remettait à taper de plus belle.
La salle était plutôt calme, alors Henry ne me parlait pas très fort pour ne pas déranger les gens autour de nous.

Puis d'un coup, plus de lumière...
La salle était plongée dans le noir complet en une seule seconde.
Tout le monde avait cesser de parler.

Mais ce n'était pas seulement notre salle qui était sombre comme ça... C'était absolument tout le laboratoire.

L'orage avait provoqué une coupure de courant.

J'entends Henry qui se lève de sa chaise et qui s'adresse à tout les enfants présents dans la salle :

Henry — Ça va aller, ne vous inquiétez pas... La lumière va revenir.

Ses paroles semblent calmer un peu les enfants qui n'avaient sûrement pas l'habitude de faire face à une coupure de courant.

Puis Henry chuchote juste à côté de mon oreille:

Henry — Je dois te laisser Tp. Il faut que j'aille aider à remettre le courant.

Sans faire exprès, sa main effleure la mienne parce qu'on ne voyait plus rien dans le noir.
Heureusement qu'il n'y a plus de lumière sinon il aurait vu que j'étais encore plus rouge qu'une tomate.

Je l'entends qui se déplace lentement dans pièce, pour ne pas se cogner, afin de trouver la sortie de la salle.

On était plongé dans l'obscurité. Cela faisait rire quelques enfants mais la plupart étaient plutôt silencieux.

Henry Creel x Reader  « my sweetheart » [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant