La Colonie des Sang-mêlé - Percabeth (AU)

Chapitre 13 « Je sais que tu sais que tu sais que je sais »

« Annabeth ! Devine ce que j'ai appris. »

Je reposai mon livre et regardai Percy venir jusqu'à moi. Il s'assit à mes côtés sur le sable, comme il en avait pris l'habitude.

« Je n'en sais rien. Nico et Will sortent enfin ensemble ? Tu as trouvé du colorant bleu dans les cuisines ? C'est soirée crêpes ? »

« Alors non, il n'y a pas de colorant bleu - j'ai déjà vérifié. La soirée crêpes, c'est pas aujourd'hui et Will et Nico ensemble ? Qu'est-ce qui te fait penser ça ? »

Je soupirai et me donnai une claque mentalement. Lorsqu'il s'agissait d'amour, il ne distinguait pas les signes. Nico et Will auraient pu être sur le point de s'embrasser devant lui qu'il n'aurait pas fait le lien.

« C'est pas ça. Ma mère a accepté de te prendre avec nous à la fin de la colo. Je lui ai dit que tu n'avais pas de chauffeur et que tu serais seule chez toi alors, si ton père est d'accord, tu pourras rester dormir chez moi les quelques jours avant la rentrée des classes. C'est pas trop cool ? On pourra passer toutes nos journées ensemble et on se fera des soirées films. J'appellerai Jason et les autres et toi tu contacteras Piper pour qu'on se donne rendez-vous au parc ou à la piscine ou où tu veux en fait. Ce sera génial ! »

« Percy... »

« Quand tu auras goûté à la cuisine de ma mère, tu me supplieras de t'apporter des tupperwares remplis régulièrement. Je joue déjà au livreur pour Nico, Jason, Léo, Hazel, Frank et Thalia et Bianca lorsqu'elles sont en ville. Tu vas a-do-rer ! »

« Percy... » Répétai-je.

« Je dormirai dans le canapé, il est assez confortable, et je te passerai mon lit. De toute façon, ma mère refuserait que tu dormes dans le salon. »

« Percy ! » Criai-je.

« Hum. »

Il arrêta finalement son monologue et me laissa parler.

« Je ne pense pas que mon père sera d'accord. »

« Que tu dormes dans ma chambre ? Ne t'en
fais pas, je resterai dans le salon toute la nuit et ma mère rangera les vêtements que j'ai laissés traîner sur le sol pour que ça paraisse propre. » Rit-il.

« Mais il ne voudra pas que j'aille chez toi. »

« Oh. Ah. Oui. C'est vrai. Effectivement. »

« Je ne suis même pas sûre qu'il décroche le téléphone. »

« Mais tu m'as dit qu'il voulait donner de lui une bonne image, non ? » S'exclama-t-il

« Euh, oui. »

« C'est parfait. Mon idée est parfaite. Tu es parfaite. Et... »

Sa phrase mourut entre ses lèvres. Il se tourna lentement vers moi, les joues aussi rouges qu'une tomate et les lèvres entrouvertes de stupeur. Il avait parlé trop vite. Il avait parlé sans réfléchir. Comme d'habitude.

« Hum...je disais...euh...ah oui ! Si j'envoie ma mère lui demander, il ne pourra pas refuser ! »

« Ça peut se tenter. »

« Ce soir, j'appelle ma mère ! »

« Ok. »

Il fit un pas vers moi en ouvrant grand les bras, s'arrêta quelques secondes pour réfléchir et me serra contre lui. Je ne pus m'empêcher de rire, sa bonne humeur étant contagieuse.

« Tu comptes faire tes études sup' à New York ? »

Je fus désarçonnée par sa question, surprise par ce changement de sujet soudain.