Plus le temps passait, plus la nuit tombait et plus les corbeaux se faisaient nombreux. Je commençais sérieusement à m'inquiéter de ce que ceux-ci étaient capable de faire. Ils volaient dans toutes les directions, et leur croâssement donnait l'impression qu'ils fredonnaient un chant maléfique et sinistre.
J'essayais de me lever avec toute la volonté que je pouvais mais rien ne se fit. C'est comme si j'étais paralysée, avec la seule différence que je savais que je pouvais bouger. C'est très difficile à expliquer à vrai dire. J'avais la volonté de vouloir bouger mes doigts par exemple. Cette volonté est transmise jusqu'à mon cerveau puis jusqu'au moment où je dois bouger mes doigts. A ce moment précis de l'action, je sens que quelque chose bloque. C'est vraiment étrange, mais surtout frustrant.
Il fait nuit noire à présent, et seule la lune me rassure avec sa lumière brute. Les corbeaux sont toujours là eux, mais Peter, lui, n'a pas pointé le bout de son nez. Il arrive d'habitude lorsque la lune arrive à la hauteur du deuxième arbre en partant de la gauche. La lune est actuellement à la hauteur du septième arbre, et Peter n'est toujours pas là. Je suis complètement gelée, et incapable de bouger. Je sens mon rythme cardiaque baisser doucement, et soudain, une sensation de pesenteur me gagne. C'est comme si je ne sentais plus mon corps, et que je flottais dans le vide. Ma vue se brouille alors, et mes paupières se ferment lentement.
La sensation est toujours là. C'est une sensation tellement étrange et inhabituelle... Ça démange un peu partout, mais on ne peut rien y faire : c'est comme si votre esprit s'était distingué de votre corps. Comme un esprit flotteur et érrant. C'est d'ailleurs l'impression que j'avais d'être.
Mes yeux demeuraient toujours clos, mais je me voyais dans un espace vaste uniquement blanc, sans début et sans fin. Étais-ce le fruit de mon imagination, ou la réalité? Je ne le savais pas. J'avais l'esprit brouillé. Je me tournais et retournais de chaque cotés de l'endroit mais cela ne servait à rien. L'endroit était toujours aussi blanc et vide. Que ce passait-il a la fin?Une minuscule tâche noire fit son apparition. Je fronçais les sourcils au fur et à mesure que celle-ci s'agrandissait. J'avais l'impression que la tâche recouvrait peu à peu les 'murs' de l'endroit où je me trouvais, et plus elle grossissait, plus je me rendis compte que ce n'étais pas une impression. Je me mis à paniquer, et à courir à l'opposé de la tâche. Je ne voulais pas qu'elle m'engloutisse. Seulement, c'était innutile. Où est-ce que j'allais pouvoir me réfugier? Nulle part. Lorsque je me retournais pour voir ce qu'en était de la tâche, mon rythme cardiaque s'accelera à la vue de la tâche qui s'envellopa autour de mes hanches à la manière d'une ceinture. Elle prit alors l'apparence d'une branche et m'attira vers le brouillard noir qu'elle avait créé. J'étais pétrifiée de terreur et je hurlais à mourrir. La branche arrêta alors sa course juste devant le brouillard, et j'essayais avec hargne de la desserrer de mes hanches. Un rire lointain me fit stopper tout mouvement et relever la tête brusquement.
- Il y a quelqu'un? Demandais-je la voix tremblante.
Le rire se tut. La branche raffermit sa prise autour de ma hanche et soudain, des centaines de corbeaux jaillirent du brouillard opaque, me fonçant dessus comme si je n'existais, ou me contournant pour certains. J'essayais tant bien que mal de me protéger le visage avec mes avants bras, mais je sentais malgré cela les griffes transpercer ma peau. Je poussais des petits cri de terreur et de désespoir face à cet amas d'oiseaux et grimaçais à chaques fois qu'un d'eux écorchait mes bras.
Le rire se refit entendre et plus aucun corbeau ne sortit du brouillard sombre. Je srcutais mes bras, parsemés de traits rouges irréguliers.
- Je suis vrament horrible n'est-ce pas? Fit la voix au loin dans le brouillard avec une pointe d'irronie.
C'était une voix féminine.
- Qui êtes-vous? Murmurai-je avec rage.
Elle rit encore.
- J'ai quand même un peu de pitié. Viens avec moi...
La branche raffermit encore sa prise autour de moi et me tira vers le brouillard sinistre. Au moment où j'allais passer la limite en direction de la voix, je me sentis tirée de l'autre côté.
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Prisonnière du temps (deviendra bientôt : Au Septième Ciel )
FantasíaQui lira saura. -X_IMOTEP_X