Chapitre 2

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Je n'arrive pas à trouver le sommeil dans cette chambre qui, selon moi, n'en ai pas une. Vision d'une chambre d'hôpital, tout ce qu'il y a de plus normal, tout en ayant l'impression inhabituelle que cette chambre n'est pas tout à fait nette.

« -N°690 ! »

Je n'ai même pas l'heure, je vais vite perdre la notion du temps et selon moi, je resterai encore plus longtemps dans cet hôpital si je n'ai pas l'heure et la date...

« -Oui ?

-Levez-vous. »

Ils ne fonctionnent que par ordre, ici et ça devient insupportable.

Une femme.

« -Vous avez rendez-vous.

-Pardon ? »

Elle sortit une feuille de sa poche et commença à la lire.

« Le patient n°690 sera prié de se rendre en salle de psychologie pour son rendez-vous avec Mme. Flirose. Ce rendez-vous sera purement interrogatoire : seuls des questions vous concernant, vous seront posées dans le but d'évaluer votre santé mentale et d'en savoir plus sur votre identité.

Cordialement, Mme. Flirose. »

Alors elle ouvrit la porte de ma chambre, je pouvais enfin sortir.

« -Je vais vous y emmener.

-Merci.

-Ne me remerciez pas, je suis payée. »

Les gens travaillant dans la médecine et dans les hôpitaux m'ont toujours dégoûtés. Pas tous, évidemment, mais en terme générique, c'est souvent le cas. Ils ne bossent que pour leur salaire. C'est vrai que le salaire est important, c'est pour vivre, je le conçois. Mais pourquoi travailler dans un domaine sociable si le métier ne nous plaît pas ?

« -Vous y êtes.

-Merci.

-Ne me remerciez pas, je suis payée. »

Lorsque j'ai voulu toquer, elle m'a tapé la main, m'a regardé de haut en bas en fixant mes mains, l'air de dire « Ne touchez pas les portes, vos mains sont sales » ...

« -Entrez !

-Bonjour, Mme Flirose, voici n°690.

-Bonjour, vous pouvez partir.

-Merci. »

Cette femme sait quand même remercier les gens, mais nous ne devons pas le faire. J'aurais aimé que cette Mme Flirose ait à la remercier pour voir si elle allait à nouveau répondre « Ne me remerciez pas, je suis payée ».

« -Asseyez-vous ici.

-Merci.

-Alors n°690, pouvons-nous commencer ?

-Bien sûr.

-Tout d'abord, sachez que ce n'est pas un interrogatoire même si ça pourrait malencontreusement y ressembler. Si certaines questions vous gênes, vous avez le droit de ne pas y répondre tant que ce ne sont pas des questions obligatoires.

-Vous pourrez me prévenir quand les questions sont obligatoires et quand elles ne le sont pas, s'il-vous plaît ?

-Bien sûr. Pouvons-nous commencer ?

-Oui.

-Bien, première question : quel est votre prénom ? Question obligatoire. »

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