Si vous ne comptez pas lire d’histoire d’amour ce soir veuillez ne pas lire ce qui va suivre. Nous suivrons la vie d’une jeune femme vivant uniquement pour les romans d’amour et la vie d’un jeune homme. Nous utiliserons uniquement ces deux mots pour le décrire car l’histoire nous permettra de le découvrir plus en détail par la suite.
Lilly donc, notre personnage principal n’est pas un personnage torturé et sombre. Non, elle est bel et bien le contraire ; aimant lire et étant très sociale, son optimisme et sa jovialité pouvaient se ressentir à des kilomètres. Elle avait 18 ans et elle était brune au cheveux mi longs, de taille moyenne. N’importe qui l’ayant rencontrée pourrait vous dire à quel point elle pouvait faire rire les gens autour d’elle, c’était son plus grand atout. Cependant son groupe d’amis ne supportait pas de la voir s’enfermer chez elle à lire toute la journée des romans d’amour. Son père non plus. Sa mère était l’exception, elle trouvait qu’elle avait bien élevée sa fille, elle voulait maintenant que celle-ci se trouve celui dont on parle dans tous les romans qu’elle lisait : le beau chevalier blanc venu la délivrer du dragon.
La jeune femme grandissait et la vie à la fac était passable. Ses amis entraient et sortaient de sa vie. La plupart ne pouvaient tout simplement pas supporter sa sensibilité qu’elle n’arrivait pas à cacher.
Un jour alors qu’elle était dans le métro, elle vit au loin un homme dont la beauté lui coupa le souffle. La plupart des gens s’accorderaient à dire qu’il était « passable » ou même « ordinaire » mais elle voyait tout autre chose. Elle voyait le héros de ses romans, celui qui aime la demoiselle en détresse. Il avait ce côté tout timide qu’elle apprécia tout de suite. D’à peu près une tête plus grand qu’elle, il avait même la taille parfaite. Elle ne voyait son visage que de profil mais quand il tourna la tête vers elle pour regarder le nom de l’arrêt, elle vit ses beaux yeux verts en amande, ses cheveux noirs en bataille sur son front et son teint pâle. Elle aurait juré que c’était l’homme parfait. Mais elle sortit de ses pensées lorsqu’elle le vit soupirer et descendre de la rame. L’avait-il surprise en train de le fixer ? D’ailleurs ce n’était pas son intention, elle s’était perdue dans ses pensées en l’imaginant avec une armure argentée brillante et une épée dans la main. Car qui plus est, il avait le gabarit parfait : des épaules larges qui pourraient aisément la protéger en la prenant dans ses bras et des bras musclés pouvant défaire n’importe quel dragon retenant la princesse.
Une fois sortie du métro, elle oublia sa rencontre particulière et elle prépara ses cours du lendemain. Anglais, Histoire et Psychologie. La journée se passa normalement, elle ne pensa plus au beau brun mais quand elle se retrouva avec un ami dans son café préféré près de leur fac, elle repensa à lui sans raison. Son ami parlait de choses qui paraissaient futiles pour Lilly : leurs devoirs, leurs futures carrières. Quand il remarqua qu’elle ne l’écoutait pas, il comprit que quelque chose se tramait.
« Lilly ?
- Oui ?
- Tu étais où ?
- Quoi ? J’étais là ?
- Non clairement pas, tu étais encore dans un de tes romans ?
- Je suis désolée ce n’est pas important, continues. »
C’était en réalité important. Il continua de parler et elle n’arrêtait pas de penser au beau brun. Elle savait également que son amitié était importante alors elle hocha la tête lorsque son ami lui parlait et elle essaya de s’investir au maximum dans la discussion. Son ami n’était rien comme son nouveau chevalier blanc. Durant la discussion elle le dévisagea et elle su reconnaître qu’il était beau avec ses cheveux longs teints en bordeaux et ses yeux verts. Oui, il était beau, même magnifique. Mais uniquement pour les autres, pas pour elle. Elle le voyait comme une personne banale disposant d’un visage comme les autres. Elle comprit alors ce qu’elle avait ressenti hier : elle avait flashé sur le beau brun. Nous ne pouvons pas dire ici qu’elle était amoureuse mais pourtant c’était tout comme.
Quand elle remonta dans le métro ce soir-là elle espérait secrètement le revoir, ne serait-ce que le croiser. Hier ils avaient fait trois arrêts dans la même rame de métro, et c’était assez pour qu’elle puisse scanner tous les détails de son corps. Alors quand elle le vit rentrer dans le métro, elle laissa échapper un soupir de satisfaction. Ce n’était pas son genre de regarder un homme comme cela mais elle s’arrêta d’abord sur ses bras découverts puisqu’il était en tee-shirt à manches courtes, puis sur son petit ventre et enfin sur ses épaules larges (je pourrais également vous dire qu’elle a regardé son postérieur mais cela serait mal vu). Elle décida alors qu’en rentrant chez elle, elle écrirait sa propre histoire. Mais il fallait d’abord donner un nom à l’inconnu…