Chapitre 2 - Hugo

13 5 0
                                    

Cela ne fait seulement qu'une semaine que je suis arrivé dans cette ville, pourtant je n'ai pas encore rencontré ma nouvelle classe, mais en vérité, je ne sais pas vraiment si j'ai envie de rencontrer ces nouvelles personnes, je n'ai même pas eu encore le temps de m'habituer à cette nouvelle ville. Je ne connais personne ici, mais je n'avais vraiment pas envie de déménager du moins... jusqu'en septembre. J'ai laissé derrière moi, mes amis, ma famille. Je sais que cette journée, la journée où l'on m'a annoncé notre départ, ne disparaitra jamais de ma mémoire.

C'était une journée d'été, j'étais à la plage avec mes amis et ma copine quand je reçus un appel de ma mère. C'était une journée si belle, j'étais tellement heureux, mais j'ai eu cet appel où ma mère me demandait de rentrer rapidement, car elle devait me parler de quelques choses de sérieux. Je me souviens avoir pris ma planche de surf et être parti en courant sans dire au revoir à mes amis. Lorsque je suis rentré, mes parents étaient assis à la table de la cuisine. Ils se sont tournés vers moi dès qu'ils ont entendu la porte se fermer. Je dépose ma planche et vais m'assoir à côté d'eux.

Ma mère me regarde d'un regard triste et pose délicatement sa main sur la mienne. Elle dit : « Hugo, je sais que ce que je m'apprête à te dire n'est pas forcément facile à entendre, mais il faut que l'on te le dise. Ton père, a eu un nouvel emploi dans une ville assez loin d'ici... Tu feras ta rentrée en seconde ici, on habitera chez tes grands-parents. On y vivra jusqu'à la fin octobre, le temps de vendre la maison. Ton père, lui, s'occupera de notre nouvel habitat, mais on ira l'aider les week-ends. Tu devras faire tes cartons demain matin, ensuite, on te montrera la maison. »

Mais cette journée ne fût pas la pire. La plus difficile fût la journée de la rentrée scolaire, cette journée a détruit mon cœur et j'ai peur qu'il ne se répare plus jamais. Il était 10 heures lorsque la sonnerie de la récréation retentit. Je cherchai ma copine, Hailey, mais lorsque je la vis embrasser celui qui était censée être son meilleur ami, mon cœur se serra, quant à mon monde, lui, il s'écroula. Mais ce fût le soir que mon cœur se brisa encore plus. Je reçus un message de cette fille qui avait mon cœur entre ses mains. En grand naïf que je suis, j'avais l'espoir qu'elle m'expliquerait dans son message que ce baiser ne voulait rien dire, que c'était lui qui l'avait forcé, qu'elle m'aimait trop pour me perdre. Mais son message était loin de ce que j'avais imaginé. Elle ne m'envoya pas un grand texte, seulement une phrase.

Tu croyais vraiment que j'étais amoureuse de toi ?

Cette simple phrase suffit à me planter un poignard dans le cœur.

Depuis ce jour, je ne cherche plus à m'attacher à des personnes, car d'une manière ou d'une autre, ces mêmes personnes finissent par te blesser au point même de faire mourir ton cœur.

Mon cœur, voilà maintenant 2 mois qu'il est éteint, nous sommes au début du mois de novembre et aujourd'hui je fais une nouvelle fois ma rentrée. Mais cette fois-ci, c'est un nouveau départ pour moi, loin d'Hailey et des démons de mon passé qui hantent mon ancienne ville. J'espère sincèrement qu'ils ne me suivront pas jusqu'ici.

Lorsque j'arrive au lycée, le proviseur m'accueille dans son bureau et m'explique comment se passera ma rentrée. Il me donne mon emploi du temps et m'emmène à mon premier cours. Le principal fait son discours pour me présenter pourtant je ne l'écoute que d'une oreille. Mon attention est attirée par cette fille brune qui me regarde à peine. Madame Clark, professeure de physique-chimie, me demande à m'assoir à côté de la fille brune dont je ne connais pas encore le prénom.

Je commence la conversation, mais elle ne me répond pas. Elle a l'air perdue dans ses pensées, après quelques secondes de réflexions, elle me répond quand même. Je ne peux m'empêcher de rire face à cette réponse : « Ecoute, ce n'est pas contre toi, mais je n'ai vraiment pas envie de parler... Peu de gens me connaisse vraiment et... Laisse-tombez, je suis fatiguée, je ne sais pas ce que je dis. Mais je déteste la physique-chimie, j'ai beau essayer d'apprécier cette matière rien n'y fait et puis même la matière ne m'aime pas, au moins... c'est réciproque. » Sans m'empêcher de sourire, j'allais lui demander à quoi réfléchissait-elle, malheureusement la sonnerie retentit et sans attendre, elle sort de la classe sans même avoir entendu ce que j'allais lui dire...

Soudain une fille aux cheveux châtains se met à lui courir après, sûrement une de ses amies. Je range mes affaires et décide de les chercher dans la cour quand je les vois près d'un casier, le 23, juste à côté du 22 qui est le mien. Hasard ou pas je me décide à m'éloigner de peur qu'elles croient que je les suis.

Je sais que je m'étais promis de ne pas me fier aux gens de cette nouvelle école puisque je ne les connais pas encore, mais j'ai également dit que je voulais prendre un nouveau départ donc quand je vois un groupe de deux garçons et une fille s'avancer vers moi, je leurs souris, ils m'ont l'air plutôt sympa. J'apprends très rapidement qu'ils s'appellent Ayden, Evan et Iris. Evan et Iris sont ensemble depuis maintenant quasiment 1 an. Tandis qu'Ayden, lui, prétend ne pas être intéressé par quelqu'un mais Iris me chuchote à l'oreille qu'il a le béguin pour une fille, mais n'osera jamais l'avouer. Evan me regarde en souriant et me demande : « Et toi, as-tu une petite amie ? Une personne pour laquelle tu en pinces ? »

Gênée, je réponds que je n'ai personne, et que de toute façon, tout ceci n'est pas vraiment ce que j'aime. Que je suis vraiment beaucoup trop jeune pour penser à l'amour alors que l'amour lui-même est un mot bien trop vague.   

Cher Père-NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant