Chapitre VIII

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Mattias


BELLA : Bonne nuit Mattias.

Je souris devant son message. Elle ne craque décidément pas. J'ai beau chercher je ne comprends pas comment est ce qu'elle peut s'enticher d'un homme comme son copain. Il a l'air manipulateur, égoïste et par dessus tout nul au lit. Quand je pense que cet idiot m'a demandé combien je gagne par an. J'aurais rêvé de répondre à sa question et de le voir blêmir par la suite. Le restaurant n'était en soit que le début, il faut que j'arrive à gagner la confiance d'Ava et peut être que ma drague excessive n'est pas la solution. Il faut que je rentre dans sa tête.

De ce que Alex - mon informateur - m'a envoyé, Ava a une vie assez remplie. Elle a enchainé beaucoup de jobs à la suite, ce qui m'indique qu'elle veut être pleinement indépendante et qu'elle ne veut pas se reposer sur l'argent de son copain : c'est quelque chose que j'aime beaucoup.

Une chose cependant m'intrigue beaucoup dans le dossier qu'il m'a envoyé, c'est qu'il n'y a aucune trace d'elle avant ses neufs ans et que le nom de son père ou de sa mère n'apparaît pas. Son nom de famille ne donne pas beaucoup d'indications en plus et je ne vais certainement pas m'attarder à effilocher tous ceux en France qui ont « Thomas » en nom de famille, ça serait beaucoup trop long. Je me contente donc de ce que j'ai mais j'ai demandé à Alex d'essayer de trouver ce qui cloche entre sa naissance et ses neufs ans, en lui augmentant son salaire bien évidement.

Outre ça, elle a eu une vie normale: vécue avec sa tante jusqu'à ses dix neuf ans et ensuite déménagé pour Paris, est allée dans des collèges réputés de province et à fait son lycée avec option art. En ce qui concerne sa faculté j'ai quand même notée qu'elle n'était toujours pas comptabilisé dans les inscrits de l'année prochaine et je n'y vois qu'une seule explication : elle n'a pas l'argent et ne veut pas le demander. Ce qui est une très bonne chose pour moi car si elle est passionnée et qu'elle veut continuer ce qu'elle fait- elle aura besoin de fonds.

J'appelle Collins qui doit maintenant être parti de chez Ivy, je ne pensais pas que ça serait aussi rapide pour lui de faire tomber la brune accro, elle qui avait pourtant l'air assez compliquée. Mais au final, on dirait que mon acolyte s'en tire bien, mieux que moi même.

Il répond et j'entends le bruit des voitures autour de lui, il marche dans la rue :

- Ouaip ! décroche-t-il.

- Qu'est ce que ça a donné ? Demandais-je tout en allant me servir un verre d'eau, c'est fou comme il fait chaud et je devrais peut-être augmenter la climatisation.

- Rien de spécial, on a parlé et baisé. Cette meuf est une grosse pipelette et elle est plutôt facile à cuisiner.

Je souris silencieusement dans ma tête.

- Bien. Continue sur cette voie là. Klint m'a appelé tout à l'heure et il va falloir qu'on accélère, ça fait déjà deux semaines.

- Oui je sais, répond Collins, mais même si elle est bavarde je crois qu'elle n'en connait pas plus que ce qu'elle m'a dit sur Ava. Sinon, je pense qu'elle me l'aurait dit.

Ce n'est pas une très bonne nouvelle, j'ai besoin de tout savoir sur elle pour pouvoir au mieux la coincer mais cette fille est beaucoup trop discrète et réservée et ne laisse aucune faille apparente, sauf quand nous sommes en face à face. Si Ava n'en a pas dit plus à Ivy, c'est qu'elle ne lui fait sûrement pas assez confiance - ce qui est vraiment honorable de sa part vu comment Ivy est une girouette à infos.

Autant réfléchir finit par me donner mal à la tête. J'entreprends de raccrocher mais veut d'abord le mettre en garde sur quelque chose.Je connais mon ami :

Faded LiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant