Highschool Closet: Ce qu'elles pensent tout bas [ Pause ]

Ch13: « Carnage» (Interlude)

Dorénavant, Moi, Carla et toi, Helena, sommes «Carnage» une seule et même entité unie contre la terre entière.

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Je ne sais plus trop ce que je dois faire. Elle a arrêté d'écrire de manière si brusque. Cette histoire commence à me donner la chair de poule. Est ce que je devrais enfourcher mon vélo et y aller quand même ? Je suis terrorisé. Ou alors les autorités ? Ils ne me prendraient pas au sérieux, et si jamais cela aboutissait à quelque chose de fructueux, Carla et moi ferions désormais l'objet d'un harcèlement oppressant. Je sais vraiment pas quoi faire...

PDV Carla

Ça va faire une bonne dizaine de minutes. J'ai fait tombé mon téléphone, il ne manquait plus que ça. Avec toutes ces herbes comment je pourrais le retrouver ? Et, qui est cet individu ? Je panique un peu à vrai dire. Le puceau doit être terrorisé en ce moment. J'aimerais me cacher en attendant son arrivée mais je ne suis plus tellement sûre qu'il va se pointer. Du coup comment faire pour m'échapper ?

Me déplaçant à couvert dans les herbes humides, j'espère ne pas faire de bruit. Je le vois: il est au dessus du pont et observe.

Si jamais je me lève, il ou elle me verra. Bon sang... Je suis vraiment mal. Une peau glissante entre en contact avec mon pied: c'est pas vrai. Je prie intérieurement que ce ne soit pas un serpent. Et à mon plus grand malheur c'en ést un. Je pousse un petit cri de terreur que j'interromps tout aussi vite mais, trop tard, je m'étais faite repérée. L'individu commençait à descendre au pied du pont vers les hautes herbes en s'agrippant aux barres métalliques qui ornaient l'infrastructure. Plus le choix! Je me lève et cours à toutes jambes, les herbes sont tellement hautes que je commence à me poser la question : comment j'espérais je y trouver quelque chose. Il arrive aux pieds du pont, à cette vitesse je n'arriverai pas à m'enfuir je me faufile sous  un énorme buisson en espérant que l'obscurité contribue à me faire passer inaperçue.
J'ai mal à la poitrine : je respire en haletant doucement. La peur et l'épuisement coexistent dans mes poumons. Un sentiment de peur envahit soudain mon corps. Prise au piège dans ce buisson, mes souvenirs se mettent à naviguer vers notre rencontre avec Helena...

Cela remontait à il y a quatre ans environ, j'étais en deuxième année de collège et mes parents avaient décider de m'inscrire dans cet établissement. Au début comme tous les nouveaux je n'étais pas très bavarde. Je répondais souvent avec de brefs hochements de tête. Certains disaient que j'étais vantarde, d'autres, que j'étais timide. Mais ce n'était ni l'un ni l'autre, je ne ressentais juste pas le besoin de m'exprimer. Un jour, une fille est arrivée en retard. Et la professeure l'a demandé de s'asseoir à côté de moi. Elle me salua et comme à mon habitude je lui ai fais un signe de la main avec un léger sourire. Plus tard, à la pause déjeuner, elle m'a proposé qu'on déjeune ensemble mais j'ai désisté. Elle n'avait pas beaucoup d'amis, d'ailleurs moi non plus, mais ce qui nous différenciait l'une de l'autre, c'est que moi, cette situation ne me dérangeait en aucun cas. Du coup, j'ai commencé à l'éviter: que ce soit pendant les cours, pendant les pauses, et même après les cours. Notre cheffe de classe était Mélanie Tower, une fille studieuse et assez jolie, elle portait une attention toute particulière à ses études, mais ça, c'était avant. Quelques jours avant la fête de fin d'année, Helena m'a emmené dans les toilettes, son expression faciale était différente, son sourire niais s'était transformé en une ligne raide. Elle m'a ensuite demandé : «Pourquoi tu me déteste?» Je n'avais rien contre elle mais peut être que mon attitude envers elle laissait penser le contraire. Elle insista et me demanda de répondre avec des mots. Elle ne supportait plus que je la réponde comme une «merde». Et la première chose que lui ai dite oralement était: «je suis désolée.»
À partir de ce moment, elle était heureuse. Nous étions toujours ensemble et je me sentais de plus en plus libre avec elle.