Chapitre 18

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La remarque du jeune homme me laissa de nouveau perplexe. Je ne savais pas percevoir si cela était de la jalousie à mon égard ou un simple problème d'égo masculin. La proximité qui s'était installée entre nous deux me gênait, mais bizarrement pas dans le sens que j'aurais pensé en premier temps. J'avais l'impression d'avoir des papillons dans le ventre du fait de sentir le parfum de Charles aussi proche de moi. Mon cœur battait à 100 à l'heure, et je ne sais pour quelle raison, je le laissais faire ne lui imposant aucune limite.

- Charles, tu peux pas te pointer comme ça pour me voir afin de me dire à qui je dois parler ou pas !

- Et qu'est-ce que j'ai le droit de faire ? Me demanda le monégasque tout en se rapprochant à nouveau de moi. Nos deux corps étaient collés l'un à l'autre et on sentait nos souffles respectifs l'un sur l'autre. Charles n'arrêtait pas de passer de mes yeux à mes lèvres, et rien qu'à l'idée que notre baiser se reproduise, je tournais la tête coupant l'ambiance par la même occasion. Je ne sais pas à quoi il joue, mais je ne suis pas un passe temps, ni un défouloir émotionnel !

- Arrêtes ça Charles, c'est pas marrant !

Le jeune homme attrapa ma mâchoire de ses deux doigts et me tourna la tête pour que je le regarde à nouveau.

- Que j'arrête quoi Malia ?

Je le regardais droit dans les yeux à nouveau avec toujours sa respiration qui venait couper la mienne. Inconsciemment ou pas, j'avais la bouche entre ouverte et je pense que Charles prit sa pour un appel puisqu'il vint coller ses lèvres aux miennes. Le gémissement de surprise que j'émis, sans le vouloir, vint le faire à moitié sourire signe sûrement qu'il était content de lui.

- Malia, t'es là ?

La voix de Max se fit entendre derrière ma porte, ce qui nous coupa net dans notre élan.

- Putain, il est toujours là pour faire chier le monde celui-ci ! marmonna Charles.

Merci Max, merci ! Je rigolais, faisant passer ma langue sur mes lèvres, signe que le destin était contre Charles mais que pour le coup cela me sauvait bien. Le monégasque continuait à me regarder droit dans les yeux.

- Ce n'est pas parce qu'il est là que je m'empêcherais de faire cela !

Et il vint poser une main sur ma hanche droite pour me rapprocher de lui afin de m'embrasser langoureusement, comme je suppose, il voulait faire précédemment.

- Stop Charles, je t'ai dit je ne suis pas une briseuse de couples... 

- J'ai quitté Charlotte !

- Pardon ? dis-je à mon plus grand étonnement.

La voix de Max se faisait toujours entendre derrière la porte :

- Malia, je t'attends !

- Oui j'arrive Max je termine de me préparer excuses-moi ! Cinq minutes s'il te plait !

Charles me regarda, toujours aussi proche de moi, en fronçant les sourcils, me demandant discrètement :

- Je peux savoir ce qu'il fout à cette heure là à venir te chercher ?

- On est censés manger ensemble, il m'a invité.

- Invitation genre un date ?

- Non genre un repas entre amis tu me gaves Charles ! Lui dis-je tout en prenant du recul afin d'aller vite fait me changer. Je gardais mon pantalon cargo mais optais pour un body noir en haut avec un blazer par dessus pour éviter d'avoir froid si les températures ne changeaient au cours de la soirée.

Vivre et non survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant