Chapitre 19

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Je n'avais pas mis longtemps à m'endormir malgré le manque de médicaments précédent mon coucher. Je m'étais réveillée à contrario très tôt, aujourd'hui c'était jour de qualifications et je devais être particulièrement prudente quant à l'application des règles en vigueur. Je ne voulais pas me mêler aux gens ce matin, en mode associable. J'avais mis mes écouteurs et avais fermé les yeux histoire d'être au calme. J'avais des playlists très aléatoires, mais la première musique qui vient résonner dans mes oreilles de bon matin me toucha particulièrement :

« Je ne sais pas faire
J'ai beau mentir tout me ramène à toi
Je ne sais pas faire quand t'es pas là
Je ne sais pas faire
J'ai beau sourire quand on parle de toi
Je ne sais pas faire quand t'es pas là


Je n'ai plus rien à perdre
Rien à gagner
Je n'ai plus de peine
Plus rien à pleurer
Rien c'est déjà trop
Tout me semble faux
Quand t'es pas là
Ça ne compte pas » ( Vitaa/Slimane - Je te le donne)


Une larme vint se mettre à couler le long de ma joue. J'essayais de faire des efforts, je savais que je n'étais pas seule. Mais au fond de moi, c'était autre chose. Il n'était pas là. Il n'était plus là. Et ça je pourrais avoir tout l'or du monde en ma possession, je n'ai plus mon frère et clairement c'est très dur. Ma tête se calla contre la fenêtre étant non loin de moi. Je me laissais bercer au gré de la musique qui était en parfaite adéquation avec mon état d'esprit. Je n'étais pas seule, j'étais entourée de pleins d'amis et j'essayais de m'y réhabituer petit à petit, mais au fond de moi, je le savais. Ce sentiment, aussi noir soit-il, était là. Je me sentais horriblement seule.

Quelques minutes s'écoulèrent avant que je ne sois ramenée à la réalité. Mon téléphone vibra et un message de mon père s'afficha :

« N'oublies pas les rapports stp, je dois les avoir pour avant la fin de la journée. Papa »

Je soufflais, effectivement il fallait que je m'attelle à ca. Je les avais reçus hier mais avec ce qui s'était passé, je n'avais pas plus fait attention à ça et les avait laissé de côté. Tant que j'étais dessus, je décidais donc d'aller lui les faire avant de me prendre une réprimande de la part de mon paternel.

Une heure plus tard et quelques papiers en vrac, j'avais terminé le travail que mon père venait de me donner. Il était quasiment l'heure de se rendre dans les paddock afin de vérifier les derniers papiers avant les qualifs de la journée. J'avais pris mon sac et quelques dossiers, sans mettre la main encore une fois sur la boite de médicaments que je n'avais toujours pas trouvé depuis la veille. A cette allure, j'allais être bonne pour trouver un médecin une fois de retour sur le rocher sinon je ne ferais pas long feu.

Carla devait déjà être au taquet vu qu'elle accueillait certains clients vip dès ce matin, je ne voulais donc pas la déranger et décidais de monter directement dans les bureaux afin de consulter mon boulot d'aujourd'hui. De loin, j'entendais déjà les écuries au travail à coups de perceuses, visseuses et je vous passe les détails. Les qualifications n'étaient que dans moins de trois heures pour les formules 1 mais l'effervescence était déjà la.

Ne pouvant pas fumer là où je me trouvais, je décidais d'aller me chercher un café. Je descendais donc des bureaux de la FIA afin d'aller me chercher un café dans l'hospitalité principale en bas. J'ai besoin de ma dose de caféine svp !

J'avais toujours mes écouteurs dans les oreilles, ma réunion n'étant que dans une heure, je profitais de me concentrer en m'isolant clairement. La politesse n'était pas au rendez-vous aujourd'hui pour ma part ! Je marmonnais mes chansons dans mon coin, essayant d'accompagner la musique de ma bonne humeur, aussi peu présente soit-elle. Oui j'étais mal dans ma peau, mais si je voulais que cela s'arrange, fallait bien que j'y travaille et la musique m'aidait grandement de ce genre de mauvais moments.

Vivre et non survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant