Chapitre X

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Mattias

Je double une voiture avec ma moto en accélérant : ça doit être la dixième infraction que je fais depuis que je suis parti de chez moi. Quand Ava m'a appelé, disons que j'étais occupé et que je n'aurais pas répondu si c'était quelqu'un d'autres. Cependant sa voix, ses sanglots et les bruits incessants en fond m'ont tout de suite alerté.

J'ai directement d'abord pensé à une attaque du même style que celle de la semaine dernière jusqu'à ce que j'entende la voix de son putain de copain la menacer de la tuer. Elle m'a envoyé l'adresse et je ne dois plus être très loin. Mon sang bouillonne dans mes veines, j'ai déjà envie de le tuer avant même de l'avoir vu. Ce con ne mérite ni plus ni moins qu'une putain de raclée pour l'avoir mise dans un état pareil. Quelle qu'en soit la raison. 

J'arrive en bas de son immeuble et me gare puis rentre en courant à l'intérieur, je ne prends pas le temps de prendre l'ascenseur et une fois arrivé au niveau du pallier, je suis directement alerté par des cris et des bruits.

Ava.

J'ouvre la porte de l'appartement qui n'était pas fermée et m'avance vers les bruits, les poings serrés. La porte de la chambre est ouverte et en m'avançant je tombe sur une scène qui a le don de foutre en l'air toutes pensées rationnelles dans ma tête :

Il est au dessus d'elle, en train d'essayer de la forcé à baiser. Sa main est sur son cou et serre. Elle saigne de l'arcade. Elle crie comme elle peut, pleure et se débat. Lui ne dit rien de plus que « je t'aime Ava »en boucle tout essayant de la soumettre à sa volonté. 

C'est bien assez pour moi et je vrille. Prenant Simon par le col je le retire d'un geste fluide d'Ava qui, je le remarque alors, n'est qu'en veste en jean et ensemble de lingerie noir.Je le plaque contre le mur dans un bruit sourd. Ses yeux reflètent la surprise de me voir et je lui assène plusieurs droites dans le visage histoire de le calmer. Il crache déjà du sang, le pauvre n'a pas compris que c'était loin d'être finit. 

- Ça c'est pour avoir essayer de la violer, dis-je en le percutant dans l'estomac.

Il accuse le coup comme il peut. 

- Ça c'est pour son arcade, déclarais-je en lui brisant le genoux avec mon pied d'un geste précis.

Il commence à crier et ce son me rend encore plus violent, j'attrape sa main.

- Et ça, c'est pour l'avoir fait chialer.

Ses doigts se brisent à contre sens et maintenant c'est lui qui hurle de douleur en tombant à terre. Je me détourne de lui et croise le regard d'Ava qui est visiblement terrifiée. Elle s'est rassise en position foetale et je ne sais pas si elle a peur de moi ou pas . Par précaution, je calme la rage qui montait en moi, il ne faut pas qu'elle me craigne. Au moment où je la prend par les épaules elle tressaute. Elle me regarde sans vraiment me voir et j'ai l'impression qu'elle est complètement en état de choc. Je m'abaisse à son niveau et lui demande d'un ton que je veux rassurant :

- C'est Mattias, tu peux marcher ?

Elle ne réponds toujours rien, pas même un mouvement de tête.

- Ava est ce que tu m'entends ?

Aucune réaction.

Je ne cherche pas plus de réponses et souffle un bon coup, je déteste le contact physique hors baise et non voulu mais là je vais bien être obligé de faire un effort, il faut que je la sorte de là.

Je la prends et la soulève dans mes bras. Elle s'accroche à la veste et sa tête se repose contre mon torse. Un de mes bras et dans le bas de son dos et l'autre sous ses cuisses. Je crois que Collins appelle ça le porté « princesse » mais honnêtement c'est juste le porté le plus simple, Ava est un réel poids mort dans mes bras.

Faded LiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant