Carte blanche

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PDV Toby :

J'étais toujours dans cette pièce, cette horrible pièce. Je sais pas depuis combien de temps je suis là. J'avais compté pendant un moment, mais j'ai vite arrêté quand j'étais proche d'une demi-heure. Je suis même pas sûr de savoir exactement si je suis là depuis quelques heures seulement ou depuis des jours.
C'était l'un des objectifs de cette pièce en fait, quand elle a été créée. Tu es constamment plongé dans le noir, sans aucun bruit ni lumière qui vient de l'extérieur. Tu es seul car ça arrive rarement, pour ne pas dire jamais, que quelqu'un vienne te voir ici. Et tu ne peux pas te reposer, tu es constamment debout à cause des chaines au plafond. Quelque fois on retire les vêtements de ceux qui viennent ici aussi, simplement pour que les nerfs soient aussi dérangé par le froid et le malaise.

J'avais quand même un certain avantage comparé aux victimes habituelles de cette endroit. Je ne sentais ni le froid, ni la douleur du fait d'être constamment debout les bras levés. Je me rendais compte qu'ils étaient un peu engourdis, mais ça ne me gênait pas plus que ça.
Ce qui était le pire pour moi, c'était l'ennui. Même si ça m'arrive souvent de m'ennuyer ici, je finis toujours par trouver de quoi m'occuper : je vais marcher dehors, je vais embêter quelqu'un, de préférence Masky. Mais là, j'étais coincé. Je pouvais rien faire à par attendre. Et c'est pour ça que mon cerveau s'est décidé que c'était le meilleur moment pour me torturer.

Je fixais les murs, le plafond, le sol, les chaines autour de mes poignets, n'importe quoi. Je fixais tout ce que je pouvais voir qui pouvais m'empêcher de regarder le visage détruit de ma sœur. Elle était là depuis un moment déjà, mais je ne sais plus combien de temps exactement. Elle reste en face de moi, à un mètre environ, et je sens qu'elle elle me fixe. Mais moi je ne la regarde pas, je ne veux pas la regarder.
Elle n'était pas réelle, elle existait seulement dans ma tête. Mais pourquoi est-ce que mon cerveau veut me faire voir une image comme ça de Lyra ? Je déteste la voir comme ça, alors pourquoi ?

Lyra : Toby.

Elle n'est pas là. Elle n'existe pas, elle est pas là. je dois l'ignorer, garder mon calme.
Je sens que j'ai mes tics qui deviennent bien plus présents qu'avant, au point que je me cogne plusieurs fois la tête contre mes bras.

Lyra : Toby.

Je dois pas l'écouter. Pourquoi je l'écouterais en fait ? Elle est pas vraiment là. J'ai pas à lui répondre ni à la regarder. Mais bon sang ce que je voudrais qu'elle la ferme et qu'elle se casse !

Lyra : Toby.

La ferme. Arrête de parler. Arrête de me fixer.

Lyra : Toby.

Moi : LA FERME !

Masky : Sympa. On a encore rien dit.

Je sursaute presque en entendant cette nouvelle voix et je relève la tête pour regarder la porte. Hoodie et Masky sont devant la porte, maintenant ouverte, et ils me regardent tous les deux. En jetant un rapide coup d'oeil dans la pièce je me rend également compte que Lyra n'est plus là.
Je me sentais déjà idiot d'avoir gueulé comme ça, mais maintenant que je me rend compte que c'était pour rien je me sens encore plus débile.

Mon esprit n'a pas le temps de terminé d'assimiler ce qu'il s'est passé que déjà les chaines qui me tenaient les poignets se détachent, laissant mes bras engourdis retomber d'un seul coup. Ca fait comme des cadavres. C'est plutôt marrant.
Je regarde Hoodie qui est maintenant à côté de moi, étant celui qui m'a détaché.

Moi : P-pourquoi vous ê-êtes là ?

Hoodie : Il y a eu un problème avec la fille que tu nous a ramené.

Ok... Mais c'est quoi le rapport avec moi ? C'était pas de ma faute quand même, j'ai pas bougé d'ici !
Masky n'attend pas que j'ouvre la bouche pour poser ma question avant de parler.

Masky : Comme toi t'étais coincé ici, c'est à nous que Slenderman a refilé ton problème.

Moi : P-Pourquoi "mon" pro-problème ?

J'ai rien demandé non plus.

Masky : C'est toi qui l'a ramené, c'est ton problème. Enfin bon, la fin de l'histoire c'est qu'elle m'a attaqué en essayant de s'échapper.

Je me mords les lèvres pour essayer de réprimer un sourire. Faut pas que je rigole, faut pas que je me moque. Je devrais pas penser ça non plus... Mais bien fait !

Masky : Slenderman n'a pas beaucoup apprécié. Il nous a passé un savon en nous disant de faire en sorte qu'elle recommence plus.

Moi : J-je vois t-toujours p-pas pourquoi v-vous êtes là.

Hoodie : Slenderman nous a donné carte blanche, à la seule condition qu'on ne lui fasse pas de mal. Et tu es la seule solution qu'on a trouvé.

Moi : Hein ?

Masky : Tu l'as ramené ici. C'est ton problème. Alors à toi de t'en occuper. Je vois pas pourquoi on prendrait à ta place !

Je sais pas pourquoi j'ai plus l'impression qu'on parle d'un animal ramassé au coin d'une rue que d'une personne. C'est un peu malsain, non ?
Masky ne me laisse pas le temps de parler et pointe la porte derrière lui.

Masky : Passe par l'infirmerie avant quand même. Tu ressembles déjà à rien en temps normal mais là c'est pire.

Moi : Hey Masky !

C'était nul. C'était gratuit. Mais si je peux le faire chier un peu, après tout il est resté un moment sans que je lui casses les oreilles avec ça.

Masky : Ah non, commences pas avec ça !

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Hey

Je m'excuse du temps monstrueux que le chapitre a mis à sortir.

Je voudrais quand même vous remercier encore une fois d'être toujours là pour lire tout ça. Ca me fait vraiment plaisir de voir que mon histoire vous plaise autant.

Sur ce, à bientôt !

Ticci Toby x reader(Femme)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant