Désir ardant [RÉÉCRITURE]

CH 6

PDV Lucy

Je terminais un interminable épisode d'une télé-réalité à la télé ennuyante, ça faisait plus d'une heure que nous étions là, je ne savais pas où j'allais dormir ou si nous allions dormir ensemble, c'est dans un soupir de curiosité que j'entrais dans la pièce après avoir éteint toutes les lumières, je ne me voyais pas rester ici toute seule, une fois la porte de la chambre ouverte, je le vis assis sur le lit, torse nu entrain de pianoter son téléphone. J'avais finalement ma réponse sans même lui avoir posé la question.

— Je ne sais pas toi mais il est hors de question que je dors en dehors de cette pièce, lança-t-il sans me regarder.

Un rictus franchit la barrière de mes lèvres, il leva les yeux vers moi, sans un mot je pris les draps et les posais sur le lit.

— Le contraire m'aurait été... mais je croyais que tu avais perdu l'habitude, faut croire que non, lancé-je sarcastiquement.

Il souffla, un sourire en coin. Je m'allongeais sur le lit, en essayant de garder une belle distance entre-nous, le lit était déjà grand mais cette distance l'affirmait encore plus. Je répondais aux messages des filles qui me demandaient si j'allais bien dans notre groupe de discussion.

| Les fées |

De Mira :
> J'espère que tout se passe bien :(

À Mira :
> Oui ne t'en fais pas.

De Levy :
> Je ne suis pas vraiment rassurée !

De Erza :
> Mais lâchez-les. Ils sont coéquipiers et je ne vois pas en quoi vous deviez vous inquiéter, ils ont déjà travaillé ensemble et ça ne va pas changer maintenant.

De Mira :
> Oui mais Natsu s'est comporté en gamin en partant avec ma sœur. Il s'est montré froid, distant et désintéressé quand il s'agissait de Lucy ! :/

À Mira :
> Oui... disons juste que notre amitié en a pris un coup mais c'est rien et puis peut-être que cette mission nous permettra de passer à autre chose :)

De Juvia :
> Espérons-le, oui.

De Erza :
> Je ne sais pas vous mais il se fait tard, encore plus chez toi Lucy alors bonne nuit.

À Erza :
> Bonne nuit les filles ! <3

*

J'éteignis mon téléphone en me posant sur la table de chevet. Mon regard se posa sur lui qui venait lui aussi de s'allonger, il fixait un point imaginaire au plafond, je n'y prêtais pas attention.

— Je me demande ce qu'est entrain de faire Happy, lança-t-il dans un soupire.

— Tu peux le rejoindre, rien ne t'en empêche, dis-je avec sarcasme.

Il se redressa puis s'approcha de moi, il était désormais à califourchon, assez prêt de moi, ses bras mis à de sorte que je ne puisse plus bouger. Mon cœur tambourinait contre ma poitrine, je me haïssais d'être faible face à cette proximité. Je le fusillais du regard.

— Oh, que non, si j'y allais, je suis sûre que je te manquerais trop, dit-il en me dévisageant.

— Tu voudrais pas y aller pour voir ? Histoire de voir si tu me manqueras, soufflé-je en essayant de garder un minimum de repartie.

Ses yeux brillaient de malices, ses pupilles étaient dilatées, je déglutis en le sentant se rapprocher de moi.

— Je suis impressionné, je n'ai plus en face de moi la Lucy timide, celle que j'ai en face de moi est celle qui a de la répartie, ça me plaît encore plus, dit-il doucement, prêt de mon oreille.

L'entendre dire mon prénom d'une voix aussi mielleuse me faisait frissonner contre ce matelas, mes yeux quittèrent un instant ses pupilles vertes pour admirer son corps bien battit... putain à quoi jouait-il ?

— Les temps changent Dragneel, les gens évoluent, dis-je sans le lâcher des yeux.

Il me regardait comme si il ne m'avait jamais vu auparavant, ses yeux s'attardèrent sur mes traits féminins puis ensuite sur mon arc de cupidon, doucement jusqu'à mes lèvres avant de retrouver mes yeux qui ne le lâchaient du regard.

— Pleine de repartie... y a pas à dire, tu me fais toujours le même effet, dit-il dans un murmure.

Mon cœur semblait s'arrêter le temps d'une respiration, il venait de lâcher que je lui faisais toujours autant d'effet, moi ? 

Et pourtant c'était lui qui m'avait repoussé...

Je ne comprenais rien, mon cœur commençait à prendre le dessus sur ma raison, ma raison me disait de lui dire le pourquoi je me refermait quand j'étais avec lui, pendant que mon cœur me criait de redevenir docile avec lui.

— Tu dis la même chose à Lisanna dit moi ? lancé-je en suivant son regard.

Sa mâchoire se contracta, ses yeux avaient changé d'intensité, bingo !

— Il n'y a rien entre Lisanna et moi, dit-il d'un ton calme, que je ne connaissais de lui.

Mon cœur venait encore de louper un battement, je ne savais pas ce que je devais dire, ni ce que je devais faire.

— Il n'y a rien entre nous non plus, dis-je dans un murmure.

Je ne supportais plus le poids de son regard sur moi alors j'ai baissé le regard. Ce n'est que maintenant que je remarquais la bouteille d'alcool non loin du guéridon vers la fenêtre, bien sûr... C'était pour ça le détour quand nous venions, tout s'explique ça devait être l'alcool, il n'était pas lui-même. Je fronçais les sourcils en me remettant à le regarder. Mon cœur pouvait me hurler de me taire mais je ne le ferais pas.

— Je m'en fou qu'il n'ait rien entre nous, c'est quelque chose qu'on peut changer facilement, dit-il en fixant les lèvres. N'empêche que j'ai une terrible envie de t'embrasser...

Je m'efforçais en me disant que c'était l'alcool qui le poussait à débiter des choses qu'il ne pensait même pas... du moins j'essayais.

— Ah, parce que je t'attire maintenant ? Il y a à peine quelques semaines, tu partais en me laissant seule, la veille, c'était le soir où tu m'avais repoussé...

Après ce que je venais de dire, nous étions plongé dans le plus grand des silences. J'appréhendais ce qu'il allait dire, allait-il tout arrêter ? Je n'en savais franchement rien.

— Je ne t'ai pas repoussé Luce... j'avais juste peur...

*

Il est un peu long mais au moins vous avez la suite !
Je me suis dépêchée pour vous le sortir à temps en plus, allez rendez-vous quand la suite sortira ~3