Imperium (en Pause À Cause D'une Phase Marauders Dsl)

Chapitre 24 : Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom

Tous les élèves, qu'ils soient de Beauxbatons, de Durmstrang, ou de Poudlard, avaient été réunis dans la Grande Salle du château. La mort de Cedric Diggory avait bousculé les esprits et aucun n'été encore totalement remis. Beaucoup d'enfants reniflaient et certains avaient encore les yeux rouges, humides de larmes.

Un silence pesant régnait sur la salle, tous attendaient que Dumbledore prenne la parole, c'était lui qui les avait réunies.

Il avait rapidement pris la parole pour parler du défunt, parler de ses qualités, rappelées à tous qu'il était formidable et digne de sa maison. Certains élèves aux cravates jaunes avaient recommencé à pleurer après ça.

Fleur était également bouleversée, mais soutenue par ses camarades. Elle n'avait cessé d'acquiescer aux propos du directeur.

Mais jusque-là, aucune explication sur la mort de l'anglais n'avait été donnée. Et chacun, chacune, attendaient de savoir ce qu'ils s'étaient passé.

"- Cedric Diggory a été assassiné par Lord Voldemort, annonça le professeur de Poudlard. "

Un murmure de panique parcourut la Grande Salle.

Alhena avait senti un frisson glacial la traverser. Personne ne pouvait ne pas connaître ce nom. Personne ne pouvait ne pas savoir ce qui c'était passé 15 ans auparavant. Personne ne pouvait ne pas être terrifié à l'idée d'entendre ce nom. Un nom maudit.

"- Le ministère de la Magie, reprit Dumbledore, ne souhaite pas que je vous donne cette information. Les parents de certains d'entre vous seront peut-être horrifiés d'apprendre que je l'ai fait soit parce qu'ils ne croiront pas au retour de Lord Voldemort, soit parce qu'ils penseront que vous êtes trop jeunes pour que je vous dise une chose pareille. J'ai cependant la conviction que la vérité est généralement préférable au mensonge et que toute tentative de faire croire que Cedric est mort des suites d'un accident, ou à cause d'une erreur qu'il aurait commise, serait une insulte à sa mémoire."

Alhena avait les mains moites. Personne ne pouvait croire à une chose pareille. Personne NE VOULAIT croire à une telle chose.

"- Aie !"

Alhena se plaqua la main contre le front, frappé par une soudaine migraine.

Fleur tourna la tête vers elle, mais la brune secoua la tête en disant que ce n'était rien, juste des maux de tête. La blonde n'eut même pas la force ou l'envie de dire quoi que ce soit, et se concentra sur le discours du directeur de Poudlard.

"Ça aurait pu être évité ! Tu aurais dû le sauver."

Elle se massa les tempes. Le sauver ? Pourquoi une petite voix dans sa tête l'accusait d'une telle chose. Elle ne le connaissait pas. Comment aura-t-elle pu savoir ce qui allait se passer ? Ce n'était PAS sa faute à elle.

"- Tous les invités présents dans cette salle, reprit Dumbledore en fixant les élèves de Durmstrang, seront toujours les bienvenus chaque fois qu'ils voudront revenir ici. Une fois de plus, je vous le répète à tous, maintenant que Lord Voldemort est de retour, l'union fera notre force, la division, notre faiblesse. L'aptitude de Lord Voldemort à semer la discorde et la haine est considérable. Nous ne pourrons le combattre qu'en montrant une détermination tout aussi puissante, fondée sur l'amitié et la confiance. Les différences de langage et de culture ne sont rien si nous partageons les mêmes objectifs et si nous restons ouverts les uns aux autres. Je suis convaincu, et jamais je n'ai tant souhaité me tromper, que nous allons connaître une période sombre et difficile. Certains, dans cette salle, ont déjà eu à souffrir directement des agissements de Lord Voldemort. Les familles de nombre d'entre vous ont été déchirées à cause de lui. Il y a une semaine, un élève nous a été arraché. Souvenez-vous de Cedric. Si, un jour, vous avez à choisir entre le bien et la facilité, souvenez-vous de ce qui est arrivé à un garçon qui était bon, fraternel et courageux, simplement parce qu'il a croisé le chemin de Lord Voldemort. Souvenez-vous de Cedric Diggory."

Le Hall était bondé. Tous les élèves étaient prêts à rentrer chez eux. Autant les Anglais que leurs visiteurs.

Alhena essayaient de se frayer un chemin, à la recherche de son bon ami aux cheveux blonds pour lui dire au revoir. Et pour une fois, elle le trouva seul, sans aucun acolyte.

"- Malefoy ? l'appela-t-elle. Je voulais te dire au revoir. Ça m'a fait plaisir de te revoir, j'espère que nos chemins se recroiseront un jour.

Alhena lui tandis que la main, peut enclin aux câlins ou à la bise comme ses confrères. Et elle n'avait aucune envie de le prendre dans ses bras tout courts !

Il baissa les yeux vers la main, d'un air dubitatif.

"- ça sonnerait presque comme un adieu.

- Oui ? On aura sûrement peu de chances de se revoir.

- Je ne dirais pas cela, fit il évasif."

Néanmoins, il lui serra la main.

Cela ne dura pas longtemps. Alhena fit rapidement machine arrière pour pouvoir rejoindre les siens. Elle descendit les marches en pierres du château alors que Fleur passait en courant à côté d'elle pour y retourner. Le carrosse les attendait en bas de la colline, elle dit au revoir à Hagrid et monta s'installer à l'intérieur avec un livre, prête au départ.

Fleur revint, Madame Maxime fit l'appel, et peur de temps après : le carrosse décolla du sol.

La dernière vision fut celle du château et de petites silhouettes leur faisant de grand signe.

Alhena observa cette vue disparaître en se disant qu'elle n'y remettrait plus jamais les pieds.

Mais elle ne pouvait pas avoir plus tord.