La fin de la journée s'était passée sans aucuns soucis particuliers, le glaçon m'a lâché la grappe et je n'ai pas eu affaire à elle jusqu'aux trois dernières minutes où je reçu un mail de sa part :
De : Yseult.Rivera
Objet : Cerveau.
« Mlle Harrison,
N'oubliez pas notre rdv avec le client demain.
P.S. : j'insiste, ne me décevez pas. »
Ça ne fait qu'un jour que je suis arrivée et j'ai déjà envie de démissionner. Je ne pris pas le temps de répondre et rentra chez moi.
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Assise sur mon canapé devant une bonne série mon téléphone sonna.
« - Alors comment était cette première journée ?
-Azel, sors-moi de cet enfer je t'en prie.
-hein ? c'était si mauvais ? c'est quoi le pire, les collègues ? le patron ? la machine à café ?
-LA patronne, crois-moi un vrai démon... Elle m'a dans le viseur pour de bon.
-Mais c'était que ton premier jour, elle ne te connaît même pas.
-Bah attends que je te raconte tout son speech. »
Je racontai toutes mes mésaventures de la journée à mon amie de longue date pendant deux bonnes heures. Elle fut tout aussi stupéfaite que moi. D'après elle, elle devrait se calmer avec le temps. Azel était mon ancienne collègue. Elle a eu affaire à cette situation avec Mr Wilton, il ne pouvait pas l'encadrer puis avec le temps il s'est rendu compte qu'elle était très compétente et a fini par beaucoup l'apprécier jusqu'à lui offrir une tasse de « meilleure employée du mois ». Je ne lui demande pas de tasse simplement un minimum de reconnaissance. Je dois la revoir demain matin dès huit heures et j'en ai aucune envie. Les rendez-vous avec les clients durent en général quatre à cinq heures, autrement dit : toute la matinée.
Je me couchais donc avec appréhension. J'espère qu'elle sera de meilleure humeur demain, je ne suis pas là pour gérer le dragon, moi.
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Arrivée sur le chantier je fis la rencontre de Mr Marchant, j'avais entendu quelques-unes de ses compositions à la radio mais le rap français n'est pas trop à mon goût. Quinze minutes plus tard, le glaçon mit les pieds sur le chantier dans un très beau tailleur qui mettait en harmonie ses formes prononcées. La tête haute comme par son habitude, elle marchait dans notre direction, les talons fouettant le sol comme pour impressionner même les petites bestioles qui passait sur son chemin. Son regard froid tourna en direction du mien et un rictus apparu par la suite. Le vent passait à travers ses longs cheveux bruns ondulés on se croirait à « baywatch ». Ma remarque me fit sourire un petit peu, chose que Rivera pris le temps d'observer puis me dit :
« - Qu'est-ce qui vous fait sourire Miss Harrison ? »
Mr Marchant observait la scène, silencieux. Il avait bien compris à quel genre de femme il avait affaire lorsque qu'il haussa les sourcils à sa remarque sèche.
La suite du rendez-vous se passa sans aucuns soucis particuliers. Etant donné que ce rendez-vous était le premier, nous faisions d'abord le point sur les envies du client, les possibilités, le budget et les possibles mésaventures. Il nous montre les espaces qu'il aimerait exploiter et tous ses projets bien qu'ils soient tous très ambitieux, Rivera les écoute avec attention et reste très professionnelle. Je reste attentive à leurs conversations et laisse ma patronne gérer notre accord. Il m'arrivait de rêvasser de temps en temps mais rien de bien méchant.
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Froide, Douceur.
RomanceAprès avoir appris une mutation d'entreprise, Manoë se retrouve loin de son espace de confort habituel. Elle entre dans un nouveau cabinet d'architecture avec de nouveaux collègues, une nouvelle vie et surtout une nouvelle patronne. C'est avec douce...