Pourquoi moi ? - Kazutora x Oc

Chapitre 6 - Peurs

Je me réveille en sursaut.
Bien sur que ce n'était qu'un rêve.
Comment aurais-je pu être idiote à ce point.
Je le savais que s'en était qu'un.
Mais cette impression...ces paroles surtout.

"C'est de ma faute"

C'était si vrai. Au fond de moi je le savais, si la situation était telle que celle dans laquelle je me trouvais à présent c'était bien de ma faute.

Le rêve m'avait glacé le sang.
Je l'avais quitté avec cette impression de tomber dans le vide. Et pendant tout le long de cette chute je ne pouvais rien voir.

Je m'étais réveillé en sursaut. J'haletais énormément et je ne sentais plus mon cœur.
Je ne le sentais plus non pas parce qu'il respirait rapidement mais parce qu'il battait lentement.
Mon cœur était toujours comme ça. La nuit lorsque je dormais, il tombait facilement à 35-40 au lieu de 50-60.

Mais ce n'était pas très inquietant à ce qu'il paraît.

Je n'arrivais pas à voir. Mes yeux étaient ouverts, je n'étais pas aveugle. Loin de là.
Mais chaque fois que j'avais cette impression d'être perdue ou que j'étais en..panique ? Je ne voyais plus rien.
Comme lorsque j'avais l'impression de tomber dans le vide.
Je ne vois rien.
Le noir complet.
Ça m'effrayait.
Pas le noir mais ce vide.

Mes rêves étaient souvent être assis en position fœtale sur du vide noir avec du noir et encore du noir.
Un lieu infiniment plat.
On pouvait regarder devant nous indéfiniment.
Comme on pouvait regarder sous mes pieds le noir toujours plus profond
Mais je n'arrivais pas à me voir même

J'étais trop noir aussi..
(Je parle du noir comme la couleur et pas celle de la couleur de peau (je suis pas raciste ce qui est impossible pour moi de toute manière vu mes origines)

Et ce vide se représentait devant moi à nouveau.
Je ne pouvais pas bouger ni parlait

Ma respiration restait saccadé.
Je n'arrivais meme à fermer les yeux.
Je sanglotais assez bruyamment à présent.
Pourtant aucune larme ne venait.
C'était plus fort que moi.

Tout à coup je sentis quelqu'un m'appeler. Mais si sa voix était très ténue comme si elle était à des centaines de mètres.
Je l'entendais.
Je tournais la tête, cherchant à la voir.
Mais je ne voyais rien.
Ma vision était obstrué par mes peurs.

Tout à coup je sentis cette même personne me serrer contre elle tout en me murmurant à l'oreille qu'elle était là pour moi.
Je n'arrivais pas à bouger.

La personne me caressait la tête sans rien dire.
Pourtant j'entendais les battements de son cœur qui ne se calmait pas.
Il était inquiet pour moi et je le sentais.
Croyait-il que tout ça était sa faute ?
Alors que c'était moi qui avait cause tout cela.

Je réussis au bout d'environ 45 minutes à fermer les yeux. C'était le seul signe de conscience qu'il eut.
Ma respiration était devenue calme, presque invisible depuis un moment.
Et puis parfois cela me reprenait comme un pulsion.
Puis je me réclamais.
Cela dura plusieurs heures.
Aucun de nous deux dormit pendant le reste de la nuit.
Ce n'était pas la première fois que cela arrivait.
Et ça ne serait sûrement pas la dernière.
Lui, il n'avait pas dit un mot, il était pas comme les autres. Il ne cherchais pas à savoir pourquoi j'étais comme ça et à savoir si cela était une raison légitime selon lui que je sois dans cet état.
Non, il se contentait de me prendre dans ses bras et de me signifier que je n'étais pas seule.

Et c'était justement ça le problème.
Ma peur de le perdre. Qu'il ne soit plus là à nouveau.

Je finis par rouvir les yeux longtemps plus tard, et je relevai juste la tête.
Je plongeait immédiatement dans une contemplation de ses yeux couleur or, qui s'était terni.

Kazutora Hanemiya.

Lui.

Il m'avait choisi moi.
C'était à moi qu'il avait ouvert ses peurs et ses secrets, ses envies et passions.
C'était à moi qu'il avait ouvert son âme.
Son jardin secret.

Mais moi je lui avais offert quoi en échange ? J'avais été la source de ces problèmes. Et je continuais de l'être.
Alors qu'il pouvait enfin prendre un nouveau départ, il m'avait récupéré à nouveau.

Je savais que je n'échapperai plus jamais à son emprise.
C'était fini.
Il avait suffit de le revoir une seul fois, une seul seconde pour savoir que j'étais perdu
Ma vie lui appartenait.
Mon âme. Mon corps. Mes entrailles. Mes blessures. Mes plaisirs. Mes joies. Mes erreurs. Mes regrets.
Il les avaient tous conquis une par une.
Il les avaient fair sienne.
A nouveau.
C'était trop tard.
Il m'avait tout volé.

Sauf une chose...

C'était moi qui, a cet instant précis, lui vola son premier baiser.

Et ça, plus personne ne pourrait le changer