Chapitre XII bis

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Collins

TW : Agression Sexuelle, Sang


J'ai rarement des pulsions de violences. Je ne suis pas quelqu'un de nerveux dans la vie de tous les jours comparé à cet idiot de Mattias. Je sais contrôler mes émotions aussi, surtout celles-ci. Mais savoir que ça fait presque vingt quatre heures qu'Ivy est dans cet endroit inconnu, sans défense et entourée de personnes qui ne lui veulent pas du bien : ça, ça me rend fou.

Pour la retrouver, j'ai du faire marcher tous les contacts possibles et ça à été putain de compliqué de la retrouver dans tout ce foutoir. Je n'aurais jamais réussie sans Alex. Ces cons l'avaient bien cachés, loin des yeux, dans une sorte de bâtisse complètement délabré en dehors de Paris.

Je range mon téléphone après avoir eu Mattias au téléphone, j'ai mis du temps à lui répondre car je n'avais pas de temps à perdre. Je suis quand même soulagé qu'il ne soit rien arrivé à Ava, ça aurait été la goute de trop. Toute cette merde nous fait perdre du temps précieux.

Je souffle un bon coup, enfile ma casquette pour cacher mes cheveux et met mon masque qui cache la partie inférieure de mon visage, nez compris. Je pénètre ensuite dans la bâtisse, je me fais le plus discret possible. De ce que j'ai appris ils sont beaucoup là-dedans, au moins cinq,  et je ne veux pas faire de bruit. Pour le moment, je dois juste sortir Ivy d'ici. Je m'occuperais d'eux plus tard - ça je me le promet.

Et ils souffriront, autant qu'ils l'ont fait souffrir.

Au bout de cinq bonnes minutes à jouer au chat habillé tout en noir dans le bâtiment et à esquiver toute présence humaine, je tombe finalement sur un espace qui m'intéresse : un cercle de chaise, des bières finies par terres et des vestes. D'une main j'attrape une des vestes et en fouille le contenu pour y trouver un portefeuille. Celui-ci contient des cartes bancaires, des bons pour des boutiques et surtout une carte d'identité.

Bingo.

Yvan Volkov.

Un brun aux cheveux court, mâchoire carrée et regard noir, cicatrice en dessous l'œil droit.

Je marque sa tête dans mon esprit et remet la veste à sa place. Toutes les informations sont bonnes à prendre mais il ne faut pas que je m'éternise. Je continue mon exploration et passe devant une porte en très mauvais état. Au début, je ne prête pas attention aux bruits qui s'en dégagent : une simple discussion en russe. Puis mon cerveau intègre la traduction.

Je tends l'oreille, identifie deux voix donc deux personnes. C'est faisable pour moi en un contre deux. Je prends le temps d'être sûr que c'est bien ce que je pense avoir compris tout en serrant les dents et quand je les entends parler de "baiser la pute" j'arrête de réfléchir et fonce.

J'entrouvre en priant pour que la porte ne grince pas et jette un coup d'oeil. La pièce est mal éclairée et il n'y a rien de plus que des tuyaux blancs mal peints et un sol en ciment qui n'est même pas terminé par endroits. Mes yeux balaient et se dirigent vers l'agitation qui se passe dans le fond de la salle.

Et mon sang se glace à la vue qu'on m'offre, avant de bouillir de colère à la seconde d'après.

Elle est là.

Il la touche.

Je n'ai pas besoin qu'il se tourne pour reconnaitre la coupe de cheveux du mec dont je viens de voir la carte d'identité. Son acolyte se tient à côté de lui et maintient Ivy qui est visiblement complètement inconsciente. A ce stade, mes envies de meurtres sont au plus haut.

Je suis un fier défenseur de la cause féminine et j'ai moi même des petites soeurs, une mère et des cousines. En clair, de ma famille, je suis le seul garçon. Alors ce que je vois, a le don de totalement me faire vriller. Il est en train d'agiter ses doigts sales en elle, tout en lui touchant la poitrine.

Faded LiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant