Eclat d'espoir : Le combat pour l'espoir, jusqu'à la dernière page

🦋Chapitre 13 : Fumée

— Dépêche-toi de choisir !

Pressée de choisir, je scrute la table, hésitant devant chaque objet. Rien ne me convainc, chacun pourrait m'entraîner plus loin dans l'abîme. Pourquoi me force-t-il à emprunter son chemin ? Pourquoi cherche-t-il à me rendre dépendante ? Sa main serre ma nuque, la douleur me fait grimacer.

— La cigarette ! Dis-je précipitamment. Je choisis la cigarette.

Il rigole. Tandis que j'ai choisi la moins toxique.

— Bien. Tu vas commencer de ce pas.

Il en attrape une dans le paquet et me la mets dans la bouche. Ses doigts s'enfoncent dans ma mâchoire pour qu'elle s'ouvre.

— Aspire quand je mets le feu. Ordonne-t-il, et j'obéis, mais la fumée me brûle la gorge, provoquant une quinte de toux. Sa main s'abat sur ma joue et je ne pleure pas.

— Ne tousse pas ! Recommence et avale la fumée !

Sa voix gronde de colère. Je reprends la cigarette, essayant de maîtriser ma respiration. Un coup violent frappe mon ventre.

— Ne fais pas semblant en crapotant, Vacío ! Tremble-t-il de colère.

J'apporte de nouveau à ma bouche et alors je remarque que je tremble. J'espère qu'il ne le voit pas.

Cette fois-ci, je fais comme une fille à l'école, ses amis en avaient ri et elle aussi. J'avais souri à mon tour pour cette drôle de technique.

— Tu te fiche de ma gueule en plus !

Il empoigne mes cheveux tandis que je tousse la fumée.

— Non ! Je te jure que c'était pour que tu sois fière de moi ! C'était juste une technique !

Je proteste, mais il me jette violement juste à côté du canapé, brisée et humiliée.

— Lève-toi tout de suite et relève ton tee-shirt ! Je vais t'apprendre à me manquer de respect !

Sa voix résonne dans la pièce, me forçant à obéir malgré les larmes qui embuent mes yeux. Je m'exécute lentement, me sentant vulnérable sous son regard.

— Donne-moi ça. Ordonne-t-il m'arrachant des mains son futur objet de torture. Donne-moi un nombre.

   Je grimace, combien dois-je donner ? Un chiffre suffisamment long pour qu'il soit satisfait ou un chiffre trop court pour que ça lui donne le choix d'augmenter à sa guise ?

— Huit.

— Pourquoi pas ton âge ? Me taquine-t-il, sa voix chargée de menace.

— Comme tu veux.

— Bien sûr que je fais ce que je veux ! Me fait-il une pichenette dans l'oreille avec mépris. Ça sera donc douze.

J'aurais presque baissé la tête, découragée, mais je m'abstiens. Dans deux ans, je serai chez maman pour le lycée. Je ne peux pas abandonner maintenant. Deux ans de plus, et ensuite, trois ans de répit. Mais une douleur aiguë me fait reculer, et sa main me retient par la hanche. Je vérifie la source de la douleur, découvrant un point chaud sur ma peau. Il me brûle ? Vraiment ?

— Eh Kaylee !

Je me redresse brusquement, mettant de côté le choc du front contre front. Je relève mon tee-shirt. Ma respiration jusqu'ici, irrégulière, se calme. Je suis cicatrisée. C'était il y a des années maintenant. Des années.