CHAPITRE 7

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quelque chose de mouillé s'écrasa sur mon visage. Je sursautai, et avant que j'aie le temps de m'essuyer, une autre goutte s'écrasa sur mon poignet.



J'ouvris les yeux.



J'étais étendu dans l'herbe sous un ciel gris foncé, en compagnie de Jungkook, roulé en boule pour se protéger du froid.



Une autre goutte tomba sur ma tête, puis une autre sur mon genou.


La pluie arrivait progressivement, et le temps que je me resitue complètement et que je me remémore ma nuit, elle s'était fait plus puissante.



_ Jungkook ! Appelai-je.



Je lui empoignai les bras et le secouai doucement.


Il se tourna en ronchonnant, toujours endormi.



_ Jungkook, tentai-je à nouveau en me plaçant au-dessus de lui. Réveille-toi, il pleut !



Il ouvrit à demi les paupières, puis les referma.



_ Laisse le plafond s'en charger, marmonna t-il.



_ Je veux bien, mais la pluie va nous tremper, ris-je.



Je plaçai ma main sur sa joue et la caressai de mon pouce. Elle était d'une douceur à tomber. J'aurais pu rester là à le regarder dormir sans m'arrêter, mais à présent, la pluie était forte.



_ Allez, Kookie ! Tu vas être malade.



Il se réveilla enfin, porta ses mains à ses yeux et les frotta ardemment.



_ Oh, il pleut, remarqua t-il.



_ Bien vu, Sherlock ! Plaisantai-je. C'est ce que j'essaye de te dire depuis tout-à-l'heure !



Il éternua d'une façon extrêmement mignonne qui me fit oublier tout le reste l'espace de quelques secondes.



_ Oups, désolé, je ne t'avais pas entendu.



La pluie tombait de plus en plus dru.



_ Et si on rentrait ? Suggéra t-il.



Je levai les yeux au ciel.



_ Bien sûr !



Nous entrâmes silencieusement dans la maison, nos habits trempés nous collant à la peau. Je me dirigeai à la salle de bains où je pris deux serviettes avant d'aller enfiler des vêtements secs. Lorsque Jungkook eut fait la même chose, je lui tendis l'une des deux serviettes et séchai mes cheveux avec la seconde.



_ Que veux-tu que je fasse avec ça ? Demanda mon ami en s'asseyant face à la table de la cuisine.



Je levai une fois de plus les yeux au plafond, exaspéré, et lui pris le linge des mains. Je lui plaçai sur la tête en me glissant derrière lui et le secouai en tous sens pour éponger sa tignasse.



_ Ah oui, dit-il, apparemment embarrassé. Je suis idiot...



Je le lâchai et le laissai terminer tout seul, gêné à mon tour. À en deviner par la chaleur qui émanait à présent de mon visage, j'avais rougi jusqu'à l'os.



_ Quelle heure est-il ? Demandai-je, soucieux de changer de sujet.



L'horloge m'apprit qu'il était sept heures trente-deux.



_ On s'est réveillés pile à temps, on dirait !



Le regard de mon ami se posa à son tour sur la pendule et sa mine s'assombrit d'un coup.

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